Paragraphe II: Faire de l'adage ``nul n'est sensé
ignorer la loi'' une réalité.
Voici un adage qualifiable presque d'une pure théorie
voire utopie qui, dans la pratique ne répond pas aux nombreuses
questions qui restent sans réponse adéquate ou en suspend.
Pourquoi parle-t-on français ou le doit-on dans les
services étatiques ou devant les autorités publiques alors que
les citoyens dans leur majorité ne, le parlent et le
comprennent ?
L'Etat doit prendre ses responsabilités dans cet
état de fait de non reliment ou de non jonction de la théorie
à la pratique c'est à la fois vouloir une chose et son contraire.
Et par conséquent, l'Etat doit mettre en oeuvre tous les moyens
susceptibles de le promouvoir ou de le concrétiser dans les faits cet
adage qui semble pour l'instant n'être qu'une parfaite théorie.
Et par ailleurs est clairement indiqué que la loi est
supposée connue dès sa publication au journal officiel. La
question qui se pose est de savoir si combien sont les citoyens capables et
à mesure de lire ce journal officiel dans un pays à populations
majoritairement illettrées.
Si nul n'est sensé ignorer la loi alors à quoi
sert la création des prisons dans la mesure où l'on
considère que la loi est supposée connue de tous sans
exception.
Nous pouvons ainsi dire qu'encore une fois, cet adage allonge
la liste des dispositions qui témoignent d'une certaine ineptie du
législateur donc de l'Etat, quant à leur adaptabilité
réelle, car nous ne cesserons de le répéter et de le
rappeler, les textes dans la plupart des cas ne sont pas harmonisés avec
le présent ou, ne suivent pas les réalités
socioculturelles et économiques du présent.
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