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Le pouvoir décisionnel des chefs religieux traditionels Dogon aux dépens des lois et règlements en vigueur

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par Amadou Sangara
Université de Bamako, Mali - Maitrise Droit Privé 2007
  

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Paragraphe II: Les zones de concordance.

Dans bon nombre de domaines, l'autorité traditionnelle et l'autorité politique sont, compatibles et peuvent parfaitement être complémentaires.

Dans certains cas des règles de nature coutumière vont s'appliquer en vertu d'une prescription formelle du législateur dans ce cas la coutume a un pouvoir qui lui est contesté par personne.

Dans les articles 80 et 102 du code du mariage et de la tutelle la loi se réfère de façon expresse à la coutume quand elle dit qu'après la dissolution du mariage par décès ou par divorce, il sera constaté par les moyens généralement admis que la femme n'est pas enceinte des oeuvres de son mari. De même l'article 58 du code de la parenté dit que l'adoption protection a lieu selon les règles de la tradition.

La coutume en tant qu'usage ou pratique entre virtuellement dans l'analyse de certaines notions légales de telle sorte pour appliquer ces notions le juge doit se livrer à une appréciation selon la coutume. Par exemple l'on dit qu'une personne qui est chargée d'administrer ou de conserver le bien d'autrui doit agir en bon père de famille comme s'il était un propriétaire dirigeant et soigneux.

Cela implique que pour juger, il faudrait se reporter à l'usage couramment effectué par les pères de familles exemplaires.

La loi parle souvent de notion de faute, en disant que l'on doit réparer les dommages, que l'on a causé par sa faute personnelle, mais elle ne, définie pas cette notion. Par conséquent le juge va se référer à la coutume.

Lorsque la coutume complète la loi on parle de coutume praeter legem. Ici on à faire à des situations où la coutume s'applique de façon autonome indépendamment de la loi. Ce rôle de la coutume a été contesté au motif qu'on ne peut admettre la force obligatoire de celle-ci en dehors de la prescription de la loi.

En défaveur de cette argumentation il faut dire que la coutume est une règle différente de la loi, aussi rien ne s'oppose à ce que la coutume puisse intervenir sans renvoi du législateur en cas de lacune du droit légiféré.

Jean Etienne Porthalis jurisconsulte français, l'avait déjà admis dans le discours préliminaire par lequel il présentait le projet de code civil dans les termes suivants: « A défaut d'un texte précis sur chaque matière, un usage ancien, constant et bien établi tient lieu de loi ».

En fait les cas d'intervention de la coutume sont rares en droit civil parce que lorsqu'une question soulève un conflit d'intérêts importants, elle est réglée par la loi ou la jurisprudence avant qu'une coutume ait eu le temps de se former.

On peut citer comme exemple la coutume qui veut que la femme porte le nom de son mari. On peut également considérer comme étant une règle coutumière la preuve de la qualité d'héritier.

De nos jours avec la mise en oeuvre de la décentralisation, les sociétés, jadis perplexes à la modernité ou au changement se sentent désormais, concerner dans la gestion des affaires publiques et s'intéressent d'avantage au rôle des autorités administratives et politiques de l'Etat; toute chose qui fortifie les rapports entre elles.

Egalement, la diffusion de l'information envers celles-ci est aujourd'hui rendue possible à travers la création de nombreuses radios de proximité.

La politique de la décentralisation de l'école ou de l'éducation au niveau primaire et fondamental, est révolutionnaire et louable de la part de l'Etat malien.

La création de centres pédagogiques, multifonctionnels et d'alphabétisation mais surtout, de centres de santé communautaire, plus pratiques et plus proches des populations sensibles, mise en oeuvre par l'Etat avec le concours des partenaires au développement, est salutaire. Sont également salutaires les récentes mesures prises par l'Etat en matière de sécurité alimentaire, mesures favorisant la création de nombreux magasins de stockage de céréales à travers toutes les collectivités territoriales pour épauler les populations rurales pendant les moments défavorables et cruciaux.

L'idée est bonne voire même géniale, mais dans la pratique l'effet escompté est dérisoire car il se situe largement en deçà des attentes des populations et, manifestement celles-ci sont largement déçues de cette situation.

Par ailleurs, l'éducation étant le moteur de développement d'une nation, il est naturellement décevant de constater que tous les modes d'éducation en voie de disparition n'ont pas été pris en charge dans les programmes d'éducation dont l'école est le principal levier.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand