2.3.3.- La
commercialisation
La commercialisation représente le dernier maillon de
la chaîne de production au sein de l'industrie
caféière. Elle est assurée par un certain nombre
d'acteurs qui interviennent activement tout le long de la filière dans
le processus de production. On cite, entre autres, les coopératives
caféières, les spéculateurs, les voltigeurs, les
torréfacteurs, les exportateurs et les consommateurs locaux (SAINT-DIC,
2009). En effet, le café n'a pas toujours été
commercialisé dans un cadre légal. Suivant ANDAH (2007), sur
35,74% de café exporté par Haïti, 28,39% seraient vendus
via le marché informel en République Dominicaine et les autres
7,33% seraient écoulés suivant le circuit formel. Ces chiffres
rejoignent de près les résultats d'une enquête menée
par LARHEDO (2004) qui fait état de plus de 100000 sacs à
traverser informellement la frontière Haitiano- Dominicaine.
En 1980, l'exportation du café en provenance
d'Haïti était estimée à 0,30% du volume d'exportation
mondiale (JOCELYN (1987) cité par CAZEAU, 1995). Aujourd'hui ce chiffre
tourne autour de 0,03% (ANGRAND, 2008), indice qui témoigne de la baisse
de la production caféière. Néanmoins, Haïti figure
parmi les 50 principaux pays producteurs de café selon la même
source.
Entre outre, la commercialisation du café haïtien
s'effectue sur trois (3) marchés fondamentaux dont les uns sont plus
favorables que les autres. Il s'agit du : marché traditionnel
caractérisé par un prix à la baisse qui oscille autour de
$0,90 à $1,13(prix de la livre dans la bourse de New York) depuis ces
vingt dernières années ; du marché gourmet
(Japon) (le plus rémunérateur) qui achète la livre
à $ 2.50 USD et le marché équitable (France) qui
achète la livre à $ 1.80 USD.
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