5.1.2.3 Les interrogatives sans
point d'interrogation.
Ces phrases interrogatives à l'oral ne sont
perceptibles qu'à travers la prononciation. Il s'agit certainement d'un
choix de l'auteur qui recherche des effets de style ou le besoin d'une plus
grande expressivité.
Notons à cet effet les exemples suivants :
103) L'aveugle, il avait déjà vu
quoi (p.70)
104) Il allait faire comment alors, D.
ELoundou, adossé au mur de son bureau, avec la diarrhée de son
humiliation qui lui secouait l'estomac. (p.82)
105) N'est-ce pas je t'avais dit, dit-il, tu
as eu ce que tu voulais, non, et dans les délais. (p.178).
Nous remarquons bien que ces différentes interrogatives
ne portent aucunement une marque de ponctuation à la fin. Bien plus nous
avons ici le reflet des interrogations telles qu'elles sont produites dans le
langage oral. De même celles-ci épousent parfois la structure des
langues substrats (langues locales). Les exemples 103 et 104 présentent
en outre un syntagme interrogatif in situ qui n'est en fait qu'une marque du
langage oral dont les illustrations les plus frappantes s'observent à
travers un autre fait remarquable qui est la transcription des expressions
orales populaires.
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