3.2.2.1 Les parties prenantes contractuelles
- Pour les actionnaires et investisseurs : quels sont les
liens éthiques - performances ? Comment se définissent et
s'appliquent les critères de notation « sociétaux »
?
- Pour les employés : comment se définit la
cohérence entre la position d'employé et celle de citoyen ?
Comment se conçoit l'engagement personnel ?
- Pour les consommateurs : comment se définissent et
s'apprécient les produits « socialement responsables » ? Quels
rapports établir avec la consommation citoyenne ? Quel est le statut
accordé à la prise en compte de l'aval (l'après usage, par
exemple) ?
- Pour les fournisseurs : Quelles relations de type
partenarial pour un respect et une collaboration à long terme
établir ? Quelles positions adopter dans la prise en compte de l'amont
(les origines des fournitures par exemple) ?
3.2.2.2 Les parties prenantes « diffuses »
- Pour les organismes publics : quelles sont les
conséquences des pratiques affirmées en matière de
création d'emplois, de développement local, d'aménagement
du territoire ?
- Pour les collectivités locales : comment les impacts
socio-économiques
de l'activité sont ils définis et mis en oeuvre
?
- Pour les groupes et communautés (exemple : les O.N.G.)
: quelle est la
reconnaissance accordée aux labels et normes «
sociétaux » ? Quelle est la
définition des « bonnes pratiques » ? comment
sont-elles mises en oeuvre ? - Pour l'opinion publique : comment est
définie l'exigence de responsabilité ?
quels sont les contenus qu'elle attribue au « socialement
correct ».
Dans le cadre du management stratégique, la
théorie des parties prenantes réactualise la question des
missions de l'entreprise. Plus largement, la théorie des parties
prenantes peut être interprétée comme un changement dans le
système politique notamment au niveau des directions
générales parce qu'elle pose la question de l'intégration
d'acteurs ou de groupes qui ne sont pas traditionnellement associés
au
gouvernement de l'entreprise.
3.2.3 La théorie et la pratique
« On appelle théorie un ensemble de règles
même si ce sont des règles pratiques, lorsqu'on leur
confère, à titre de principes, une certaine
généralité, en faisant abstraction d'une multitude de
conditions qui pourtant ont nécessairement de l'influence sur leur
application. Inversement, on ne donne pas le nom de pratique à
n'importe quelle occupation, mais seulement à la réalisation
d'une fin, quand on considère qu'y sont observés certains
principes de conduite représentés dans leur
généralité » (Emmanuel KANT, 1990).
L'objet de notre étude est d'amener les personnes
concernées dans la vente illicite des produits pétroliers
à faire un genre de contrat social c'est-à-dire un genre d'union
autour de la volonté d`établir un cadre favorable à
l'exercice de cette activité. Comme le dit E. KANT « L'idée
de contrat originaire est au contraire la représentation que la raison
se donne d'une association dont le fondement est la liberté et dont la
vie doit découler de ce fondement moral ».
Mettre en place un cadre institutionnel pour le secteur
informel requiert la volonté chaque acteur. Il sera ce que chacun voudra
qu'il soit. Si d'aventure certains ne respectent pas le principe de ce cadre
établi, ils auraient enfreint aux règles communes
établies.
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