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La protection juridique de l'environnement au Cameroun et en France: le cas des nuisances sonores

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par Christelle Fanny-Ange MATCHUM KOUOGUE
Université de Limoges - Master 2 en Droit International et Comparé de l'Environnement 2008
  

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Section II :

L'influence du Droit Communautaire dans la lutte contre le bruit.

Les problèmes du bruit se posent moins souvent dans le cadre international que ceux ayant trait à la pollution de l'air ou de l'eau. Toutefois l'OMS et L'OCDE ont rassemblé des données et évalués les effets de l'exposition au bruit.

L'OMS a proposé de fixer à 55 dB (A), le niveau moyen au-delà duquel le bruit extérieur devient perturbateur pour les activités normales des groupes humains.

L'Europe en matière d'émission sonore a travaillé à l'évolution de la réglementation.

Elle a émis dès 1970 des directives concernant le niveau sonore admissible des dispositifs d'échappement des véhicules à moteur (70/157/CEE). La directive 70/157/CEE du 6 février 1970 concerne tous les véhicules à moteur capables de se déplacer à une vitesse supérieure à 25 km/h sur les routes.

Pour les automobiles, la valeur limite du bruit, fixée initialement à 77 dB(A), a été abaissée à 74 dB(A) à partir de 1995-96, soit une réduction de moitié des émissions sonores.

Pour les poids-lourds, la valeur limite fixée en novembre 1992 par la directive 92/97/CEE du 10 novembre 1992 s'élève à 80 dB(A). À partir de 1995-1996, dans des conditions de trafic urbain, le bruit de 25 camions - mesuré par rapport aux valeurs limites et compte tenu du procédé de mesure - n'équivaut plus qu'à celui d'un seul poids-lourd du début des années quatre-vingts.
Les camions respectant les valeurs limites peuvent bénéficier d'un marquage depuis 1994.
La surveillance des dispositions avantageant les utilisateurs de camions peu bruyants s'en trouve notablement simplifiée : ainsi, en Autriche, l'interdiction de rouler la nuit ne concerne pas les camions peu bruyants (maximum de 78 dB(A) pour les camions de moins de 150 kW et de 80 dB(A) pour les camions de plus de 150 kW.

Ensuite, en 1977 elle émet la directive 77/311/CEE relative aux niveaux sonores admissibles aux oreilles des conducteurs de tracteurs agricoles et forestiers, en 1979 la directive 80/51/CEE réglemente les émissions sonores des aéronefs subsoniques et en 1992 la directive 92/61/CEE inscrit la réception des véhicules à moteur à 2 ou 3 roues.

Jusqu'à présent, la protection contre le bruit a été incluse dans cinq programmes d'action de l'Europe pour l'environnement.

Le 5ème programme d'action communautaire pour l'environnement concernant le bruit s'est concrétisé par une réduction accrue des émissions sonores des véhicules à moteur, des avions et des machines. Ainsi, un certain nombre de directives limitent désormais les émissions sonores pour les machines agricoles et sylvicoles, les appareils ménagers, les machines et appareils de chantier, les véhicules.

Le Conseil et le Parlement européen ont adopté formellement le 22 mai 2002 la directive-cadre relative à l'évaluation et la gestion du bruit ambiant dans l'environnement (directive 2002/49/CE). Elle définit les bases communautaires de la lutte contre le bruit dans l'environnement. Si la directive fixe les objectifs ainsi qu'un certain nombre de prescriptions techniques relatives aux cartographies du bruit et aux plans d'action, elle laisse en revanche aux Etats le soin de désigner les autorités responsables de leur mise en oeuvre. Elle fait ainsi une large place à la liberté et à la responsabilité des Etats, notamment en qui concerne l'adoption des plans d'action, puisque le contenu et les critères de déclenchement de ces plans sont laissés à l'appréciation des autorités compétentes.

Les objectifs de cette directive sont de :

· Permettre une évaluation harmonisée, dans les vingt-cinq Etats européens, de l'exposition au bruit dans l'environnement, au moyen de cartes stratégiques de bruit ;

· Préserver les zones calmes et réduire les effets nuisibles de l'exposition au bruit dans l'environnement, au moyen de plans d'action ;

· Informer le public et le faire prendre part au processus de décision.

Le champ d'application de cette directive concerne le bruit dans l'environnement. Celui-ci est défini comme « le son extérieur non désiré ou nuisible résultant d'activités humaines ». Routes, voies ferrées, aéroports, industries sont les grandes sources de bruit ciblées en priorité par cette directive. Sont par contre exclus du champ de cette directive les bruits des activités domestiques (bruits de voisinage), le bruit perçu sur les lieux de travail ou à l'intérieur des transports et le bruit résultant d'activités militaires.

Pour transposer cette directive, la France a choisi de modifier le code de l'Environnement, en créant les articles L. 572-1 à L. 572-11. Cette transposition a été effectuée par voie d'ordonnance le 12 novembre 2004 (ordonnance n°2004-1199). La loi de ratification a été adoptée le 26 octobre 2005 (loi n°2005-1319). Les textes d'application ont ensuite été publiés le 26 mars 2006 (décret n°2006-361), le 5 avril 2006 (arrêté du 4 avril 2006) et le 8 avril 2006 (arrêté du 3 avril 2006).

Par ailleurs, Sur la base des normes de l'Autorité internationale de l'aviation civile (OACI), le bruit généré par les avions doit être réduit compte tenu de la protection de l'environnement, des possibilités techniques et des répercussions économiques.

Depuis la directive 2002/30/CE du 26 mars 2002, tous les avions à réaction subsoniques doivent être conformes aux exigences du chapitre 3.

Les États membres peuvent prévoir des dispositions d'exception pour des vols nécessaires dans des cas particuliers et aux fins d'entretien des avions. De même, des dérogations sont possibles pour des avions de remplacement, dans certaines conditions, pour des avions d'intérêt historique, ainsi que pour les avions de certains pays particulièrement pauvres.

La directive 2002/30/CE fixe les règles communes pour l'interdiction des avions les plus bruyants dans les aéroports européens et abroge le règlement « Hushkits » qui devait interdire l'immatriculation en Europe d'avions équipés de réducteurs de bruit.

Les autorités compétentes des États membres peuvent interdire ou limiter l'exploitation d'avions ne répondant que de manière « marginale » aux normes sur le bruit fixées à l'OACI, c'est-à-dire qu'ils ne correspondent que par une marge de 5 décibels aux normes en vigueur.

En outre, ces autorités aéroportuaires doivent démontrer les nuisances par une étude d'impact et prouver que toutes les autres mesures possibles pour réduire le bruit dans l'aéroport ont été prises.

La législation communautaire concernant les matériels destinés à un usage à l'extérieur des bâtiments se composait il y a peu de neuf directives s'appliquant à des types déterminés d'engins de construction et aux tondeuses à gazon.

Depuis le 3 janvier 2002, date d'entrée en vigueur de la directive-cadre 2000/14/CE du 8 mai 2000, ces directives sont maintenant regroupées au sein d'un texte unique.

La directive 2000/14/CE ne s'applique qu'aux matériels à usage extérieur mis sur le marché ou mis en service comme entités complètes prêtes à l'emploi.

Sont notamment concernés les moto compresseurs, brise-béton, marteaux-piqueurs, grues, groupes électrogènes, scies, malaxeurs, pelleteuses, appareils de forage, tondeuses à gazon. Sont exclus de la directive les accessoires non-motorisés mis séparément sur le marché ou en service (exception faite des brise-béton, marteaux-piqueurs à main et des brise-roches hydrauliques).

Le fabricant doit mentionner le niveau de puissance acoustique garanti, apposer le marquage CE sur le matériel et assurer la déclaration de conformité CE. Le matériel non conforme devra être mis en conformité ou retiré du marché.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille