1.43 5.74 203
Toutefois, quelle que soit leur zone d'origine ou
d'activité, elles sont toutes homogènes dans leur
instabilité sans pour autant être synchrones. Aucun fond ne semble
capable d'aligner le même niveau de performance d'une année sur
l'autre. Par exemple, le hedge fund sud-américain Tykhe qui offre le
meilleur ratio de Sharpe (3.21) a une performance nette du simple au double
entre 2005 et 2006.
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termes de couverture que de paris directionnels.
Seuls deux fonds offrent un historique supérieur
à un an, Dexia Short Cash et ABN AMRO Currency funds. Leurs
données de performance sont faibles et ne dépassent pas le
rendement monétaire sur les mêmes horizons, induisant un ratio de
Sharpe nul.
Enfin, comment ont-ils concrètement
généré ce rendement, le manque de profondeur d'historique
ne permet pas une étude de corrélation avec les principales
paires de devises traitées sur les marchés. De plus, cette
insuffisance de données ne permet pas de conclure pleinement sur la
courte durée des performances obtenues au moyen de la spéculation
sur les changes.
Par ailleurs, le recours au ratio de Sharpe est biaisé
par le fait que le rendement des fonds soit comparé au taux sans risque
américain, le Fed Fund rate maintenu par la banque centrale
américaine, qui était à ses plus bas en 2004-2005. Il
faudrait le comparer à la performance d'un portefeuille agrégeant
la performance de l'ensemble des devises pondérées en fonction de
leur poids pour évaluer une éventuelle valeur ajoutée.
Peut-être est-ce en raison de cette déception que les fonds
spéculatifs focalisés sur le marché des changes souffrent
d'une faible collecte à partir du deuxième semestre 2000,
particulièrement nulle de 2001 à 2002. Néanmoins, il est
important de noter que c'est en période de plus forte volatilité
macroéconomique comme de 1997 à 1998 que les fonds sur devises
collectent le plus.
En revanche, à cet effet, le fond Grossman currency
fund offre plus de détails : il présente un profil
intéressant. Sa performance annuelle à fin Juillet 2007 est de
+1.28% sur le mois, 4.56% depuis le début de l'année 2007, 1.55%
sur 3 ans, 9.77% sur 5 ans. Depuis son lancement à la fin des
années 90, il produit un rendement annualisé de 12% pour une
volatilité de 14% induisant un ratio de Sharpe inférieur à
1 sur toute son existence. Son instabilité est en outre extrême
avec un pic de rendement de 62% en 2003 et ce, après avoir perdu
près de 10% un an auparavant.
Les deux graphiques ci-dessous comparant sa performance
à l'ensemble de l'univers Global Macro plus enclin à prendre des
paris sur devises illustre cette grande instabilité des
résultats.
Par conséquent la spéculation semble porter ses
fruits avec une extrême instabilité. Les gains ne semblent pas se
maintenir d'une période à l'autre mais, lissés à
plus long terme, restent positifs au point de pouvoir, selon la
compétence des gérants de ces fonds, toujours nourrir un attrait
fiduciaire.
4.2 Résultats empiriques : une martingale
?
Bien que les données et outils disponibles sur ces
fonds restent mineures et en dépit du fait que les marchés des
changes se comportent selon une marche aléatoire (autocorrélation
nulle), il existe une batterie de faits connus qui permettent d'anticiper
l'évolution des taux de change. Les fonds qui suivent des processus de
gestion fondamentaux (prise de décision en fonction de l'état des
fondamentaux et de leur évolution) comme ceux gérés par
Grossman, y portent une attention particulière.
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