4.1. 2 Indice composite de pauvreté : construction
et decomposition
L'ICP élaboré précédemment, sert
à la détermination d'un seuil absolu de pauvreté. Ce
dernier permet de dresser un profil de pauvreté à l'aide des
indices FGT. La détermination du seuil de pauvreté étant
le point focal dans l'élaboration d'un profil de pauvreté, il est
important de préciser les procédures y afférentes. La
fenêtre suivante (figure 4.2) matérialise la filière
exécutée par le logiciel SPAD, pour le traitement du nuage soumis
à l'analyse.
Figure 4.2 : procédure d'élaboration et
d'archivage de partition de l'ICP sous SPAD
Source : I'auteur
51 Certaines des variables peu significatives pour
l'ACM sont récupérées, pour tenir compte des 74 % (100 % -
26 %) d'inertie du nuage non restituée sur les plans factoriels ; % qui
aurait suscité des fluctuations locales.
1) La fonction CORMU/COREM (correspondances multiples/
correspondances multiples avec choix des modalités) permet
d'élaborer l'ICP des enfants ; les scores normalisés sur le
facteur 1 ;
2) La commande SEMIS (classification sur les facteurs) permet
de faire une classification mixte. La procédure classifie les 4326
enfants caractérisés par leurs scores factoriels calculés
à l'étape précédente52 ;
3) La commande PARTI-DECLA (coupure de l'arbre et description
des classes de typologies) réalise la coupure de l'arbre en optimisant
les partitions obtenues53 ;
4) Enfin, la commande ESCAL.ARCHIV (archivages des
coordonnées factorielles et partitions) traduit les deux classes ainsi
imposées en deux variables nominales qui sont désormais
archivées et disponibles dans la matrice initiale soumise à
l'analyse.
4.1.2.1 Le seuil absolu de pauvreté
Les caractéristiques de chacune des classes sont
décrites dans le tableau 4.E.2 de
l'annexe E. Dans le même temps, la synthèse des 4
étapes ci-dessus est donnée par le tableau 4.3.
Tableau 4.3 : Discrimination enfants riches-enfants
pauvres (après consolidation des classes)
Ident. CO2 V.test Min.score Max.score Poids Global %
Classe 1/2 «Pauvres» 0.98 -57.7 -1.33 0.89 1827
42.23
Classe 2/2 «Riches» 0.97 57.7 -0.05 1.21 2499 57.77
Classe 1 et 2 - - - -1.33 1.21 4326 100.00
Source : I'auteur sur les donnée s
de I'EDSC-I 2005
Entre autres, ce tableau donne dans :
a) la colonne Poids, le nombre d'enfants «
pauvres » : q = 1827 pour une population totale de n = 4326 enfants ;
b) la colonne Global, l'incidence de la
pauvreté non monétaire infanto-juvénile : 42,2 %.
De même, les données des colonnes
Min.score, Max.score et
Global, appliquées dans la formule (2) du chapitre 3
fournissent le seuil de pauvreté non monétaire utile pour
calculer les indices FGT. Soit z1viaACH = 0,347. Nous l'appellerons z tout
court.
En guise de rappel,
|
FGT á =
|
1 (q z -
xiá
)=pá
ni=1z
|
, avec á = 0,1, 2 ; xi = ICPi. (FGT)
|
52 Une première classification est obtenue
par croisement de plusieurs partitions de base construites autour des centres
mobiles, puis les classes stables ainsi formées sont
agrégées par une méthode de classification
hiérarchique. Le critère d'agrégation est le
critère de Ward. L'arbre d'agrégation ainsi créé
est sauvegardé (voir les détails avec Lebart, 1995, «
Statistique exploratoire multidimensionnelle » Chapitre 2, Section 3, pp.
177-184.
53 Le but est de trouver les modalités qui
discriminent le mieux les classes. Les partitions des classes de poids trop
faibles sont éliminées pour être
réagrégées ensuite, jusqu'à 10 itérations
|