3.2.2.1 Vaccination
Cinq vaccins sont pris en compte : anti-tuberculeux (BCG),
anti-rougeoleux, anti-
Diphtérique/Tétanique/Coqueluche (DTCoq),
anti-poliomyélitique (POLIO) et anti-fébrile jaune (FVJaune). Les
maladies associées sont des cibles du programme élargi de
vaccination du Congo (PEV/C). Les chiffres 1, 2 et 3, attachés à
DTCoq et POLIO désignent respectivement la 1ère, 2 ème et
3 ème dose.
Figure 3.7 : Distribution en % des enfants de moins de 5
ans ayant été vaccinés
ENSEMBLE
FVRJaune
ROUGEOLE
POLIO3
POLIO2
POLIO1
POLIO/0
DTCoq3
DTCoq2
BCG
0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0%
Proportion des enfants vaccinés
Source : l'auteur / EDSC-I
2005
DTCoq1
Dans l'ensemble, la couverture vaccinale totale45
n'est que d'environ 18 %. Selon le type de maladie, le vaccin contre la polio
est le plus administré, notamment à la première dose, avec
une fréquence avoisinant 62 %. Trois enfants sur cinq sont
vaccinés contre la
45 Proportion d'enfants ayant reçu la
globalité des vaccins anti- maladies du PEV/C.
tuberculose, contre environ 44 % vaccinés contre la
rougeole. La proportion des enfants vaccinés contre la fièvre
jaune vient en queue, avec 22 % seulement. A la naissance, 1 enfant seulement
sur 2 reçoit la vaccination anti-poliomyélitique. Il faut noter
la baisse de la couverture vaccinale anti DTCoq et anti POLIO, lorsque l'on
passe d'une dose à la suivante : sa chute moyenne est de 10,45 % et
13,67 %, en passant de la dose 1 à la dose 3, respectivement pour la
vaccination DTcoq et POLIO. L'influence d'une variable parentale (le niveau
d'instruction) sur ces proportions est analysée à travers le
graphique 3.8 ci-après.
Figure 3.8 : Distribution en % des enfants de moins de 5
ans ayant reçu tous les vaccins du PEV/C selon le niveau d'instruction
de la mère.
Analphabète 12,30%
Supérieur
39,86%
Prim aire
19,64%
Secondaire 28,20%
Source : l'auteur / EDSC-I
2005
La probabilité qu'un enfant reçoive la
totalité des vaccins contre les maladies cibles du PEV/C
s'élève avec le niveau d'instruction de la mère.
3.2.2.2 Allaitement, iodation du sel et vitamine A
Figure 3.9 : Répartition des enfants de moins
de 5 ans ayant été allaité au sein, en fonction du sexe de
l'enfant, du niveau d'instruction de la mère et du type d'assistance
à la naissance de l'enfant
98,00
100,0
%
0%
Seule
Traditionelle
Personnel santé
Supérieur
Secondaire
Primaire
Analphabète
Féminin
Masculin
Source : l'auteur / EDSC-I 2005
84,00 86,00 94,00 96,00
Pro
% ortio
88,00 90,00 92,00
%
L'allaitement maternel est très classique au Congo. Un
peu plus de 9 enfants sur 10 sont allaités au sein. Cependant, cette
figure semble tenir lieu de présomption qu'au Congo, la fréquence
d'allaitement est plus grande chez les mères de niveau d'instruction
plus bas et
accouchant avec une assistance de moindre qualité.
Toutefois, c'est la qualité d'assistance à l'accouchement qui
influence plus sur la fréquence d'allaitement ; cette dernière
chutant de 98 % à 93 % lorsque la qualité d'assistance varie d'un
accouchement non assisté à un accouchement assisté par un
personnel de santé.
Figure 3.10 : Distribution en %, des enfants de moins de
5 ans par région, selon la nature du sel utilisé dans le
ménage
Source : EDSC-I 2005
Proportion
100,00%
80,00%
40,00%
60,00%
20,00%
0,00%
Urbaine
Rurale
0PPM
<15PPM
>15PPM
O PPM : sel sans iode, incolore ;
<15 PPM : sel insuffisamment iodé,
de couleur faible ;
>15 PPM : sel suffisamment
iodé, de couleur foncée
Le constat sur le caractère régional de la
consommation du sel iodé qui se dégage de cette figure n'est pas
étonnant. Quelle que soit la région, très peu de
ménages consomment du sel non iodé. En revanche, la proportion
des ménages qui consomment du sel iodé est moins
élevée en zone rurale qu'en zone urbaine (81 % contre 4 % pour le
sel bien iodé par exemple). Par ailleurs, en tenant compte des liens
présumés dans les analyses précédentes, nous
pourrons en déduire que ce sont les ménages les moins pauvres et
dans lesquels le niveau d'instruction de la mère46 est
relativement élevé qui consomment plus du sel suffisamment
iodé. Enfin, pour les mêmes raisons, nous pensons que les
résultats précédents peuvent s'étendre à la
proportion des enfants de moins de 5 ans ayant reçu de la vitamine A.
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