Liberté de circulation et d'établissement dans l'UEMOA( Télécharger le fichier original )par Bagnon Gnagbo César ZOUHO Université de Cocody-Abidjan - DEA de droit public 2006 |
B- LA PRATIQUE DU RACKETS'il y a un problème qui est constamment décrié dans les Etats de l'UEMOA, c'est bien celui du racket. Il s'agit d'une extorsion systématique d'argent qui se fait tantôt par l'intimidation, tantôt par la violence. D'une manière générale, les principales victimes de ce racket sont les populations immigrées à cause de leur vulnérabilité et de leur ignorance notamment des dispositions sur la liberté de circulation et d'établissement. On note ainsi que « les patrouilles de sécurité conjointes mises en place pour lutter contre les crimes organisés se sont transformées en postes de péage gérés par des agents des services de sécurité de l'immigration, des douanes et de la police qui extorquent de l'argent aux voyageurs »152(*). Cette situation peu reluisante est de nature à décourager toute initiative d'émigration et met donc à mal la liberté de circulation à l'intérieur de l'espace communautaire. Pour y remédier, certaines actions sont entreprises à l'échelon national. La Côte d'Ivoire, a depuis peu initié une vaste campagne de lutte contre le racket. Ainsi, des messages contre le racket sont diffusés presque quotidiennement dans les medias ; un Comité Technique de la Fluidité Routière (CTFR) a même été mis en place153(*). Cette initiative est à saluer ; à l'inverse, il y a lieu de déplorer l'absence d'action communautaire dans la lutte contre ce fléau qui pourtant prend de plus en plus d'ampleur. L'existence de ces pratiques illégales constitue manifestement un frein à l'éclosion des libertés communautaires. Leurs effets néfastes sont aggravés par l'infliction de sanctions collectives. * 152 - idem * 153 - Ce programme mis en place comporte : - la réduction des postes de contrôle à 26 sur l'ensemble ; - la redéfinition des pièces exigibles aux postes de contrôle - la multiplication des sanctions au tribunal militaire C'est le comité technique de la fluidité routière qui coordonne toutes les actions de lutte contre le racket et les tracasseries routières. Ce comité se réunit tous les mois pour évaluer la bonne marche des mesures prises. Voir « Lutte contre le racket (Côte d'Ivoire) » Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lutte_contre_le_racket_(C%C3%B4te_d'Ivoire) consulté le 04/07/08. |
|