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Optimisation financière et fiscale d'un LBO particulier : l'Owner Buy Out

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par Anthony Seghers
HEC / Escp - Mastère spécialisé 2007
  

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1.1.2 Restructurer son capital en rachetant les minoritaires.

Une PME B, se trouve détenue par une dizaine d'actionnaires, tous issus de la famille du fondateur, comme cela se rencontre souvent. Deux branches, l'une majoritaire, l'autre minoritaire détiennent ensemble 100% des titres de la société. Un seul de membres des familles en question travaille dans l'entreprise, qu'il dirige.

Face aux divergences internes quant à l'avenir de l'entreprise et confronté à des situations financières diverses, certains souhaitant réaliser leur participation pour des raisons personnelles, la seule solution semblerait être la vente de la société. Ou bien alors que le dirigeant issu de la branche majoritaire rachète les titres de minoritaires, mais on se heurte alors au problème de la surface financière de celui-ci.

Dans la mesure où tous souhaitent assurer l'avenir de l'entreprise par attachement familial, mais où aucun consensus ne semble possible entre les différents membres quant à la stratégie à adopter, un OBO peut permettre de répondre à ce blocage.

En effet, la branche majoritaire apporte les titres de B qu'elle détient à une holding ad hoc. Si une trésorerie excédentaire est disponible, comme c'est parfois le cas, on pourra la faire remonter en tant que dividendes exceptionnels.

La holding procèdera à l'acquisition des titres de B détenus par la branche minoritaire. Celle-ci reçoit alors dans un premier temps une cote part de la trésorerie excédentaire (tout comme la holding nouvellement créée), puis dans un second temps le paiement des titres de B. Elle est alors en mesure d'investir les fonds dégagés dans d'autres projets, comme elle le souhaitait.

Le dirigeant issu de la branche majoritaire peut alors se consacrer en toute liberté au développement de l'entreprise, charge pour lui de rembourser la dette d'acquisition levée par la holding. En toute logique, connaissant parfaitement B, et la dette ayant été construite selon les capacité de B à dégager des cash flow, l'opération est relativement peu risquée.

1.1.3 Rééquilibrer patrimoine privé et professionnel.

L'entrepreneur est ici propriétaire d'une entreprise C qu'il a créée et qu'il a su faire prospérer. Il a déjà fait l'objet de proposition de rachat par certains de ses concurrents, soucieux de conforter leur position sur le marché et disposant de moyens financiers nettement plus importants que les siens.

Agé d'une cinquantaine d'année, à la différence du dirigeant de A, il ne souhaite pas encore passer la main, ses enfants n'étant par ailleurs pas en mesure de prendre sa succession. Néanmoins, en l'absence de patrimoine personnel, il reste, ainsi que sa famille, exposé aux retournements du marché qui seraient de nature à fragiliser, voire à faire disparaître son entreprise. Cette perspective qui risquerait de se solder par un rachat à bas prix par l'un de ses concurrents ou par un dépôt de bilan se traduirait par la disparition de tout son patrimoine.

Pour autant, le dirigeant de C entend néanmoins continuer à développer son entreprise et ne conçoit pas de la vendre, dans la mesure où elle peut encore se développer.

Dans cette configuration, l'OBO est à nouveau une solution permettant au dirigeant de sortir du dilemme légitime dans lequel il se trouvait enfermé.

Aussi apportera-t-il une partie des titres de C à la holding constituée dans le cadre du montage. Celle-ci acquiert à son tour les titres de C restant en la possession de l'entrepreneur. Ainsi, réalise-t-il une plus-value sur la cession de ses titres, sachant que les plus-values sont moins lourdement imposées que les distributions de dividendes, il réalise une économie d'impôts.

Par la suite, il remboursera sur une période de 5 ans environ la dette levée par la holding en vue de l'acquisition de la cible C.

Par conséquent, il conserve le contrôle total de son groupe, comme c'était le cas auparavant. Et en même temps il s'est constitué un patrimoine personnel représentant selon le montage réalisé entre un tiers et la moitié de la valeur de son entreprise (avant impôt).

Il peut donc se consacrer au développement industriel de son entreprise ou de son groupe, sans risque pour sa retraite futur.

La dette d'acquisition pèsera certes sur la société qui devra la rembourser, augmentant en cela son risque de défaut. Néanmoins, le risque est raisonnable pour l'entreprise, le montage étant basé sur les capacités contributives réelles de la société C, l'entrepreneur étant tout à la fois acheteur et vendeur, cela réduit très fortement les risques d'aléa moral dus à une asymétrie d'information.

Par ailleurs, du point de vue du seul dirigeant, le risque est considérablement réduit, puisque ses placements sont diversifiés. Quand bien même l'entreprise C serait-elle en difficulté, cela n'affecterait pas l'ensemble de son patrimoine. Si C croît et voit sa valeur augmenter, il aura l'occasion de profiter à nouveau d'une cession.

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