2.1.2 Structure générale du financement du
montage.
Différentes sources de financement sont traditionnellement
utilisées pour parvenir à boucler les montages de LBO. L'OBO les
reprend, bien que la structure générale du financement soit
particulière, du fait de la détention par le dirigeant
actionnaire des titres de la cible au départ. Néanmoins, on
construit le financement global d'une manière proche. Aussi doit-on
examiner, dans le cadre d'un OBO, ceux des financements types qui peuvent
être retenus.
2.1.2.1 Les fonds propres.
Ceci recouvre l'apport en numéraire
réalisé par les investisseurs, en échange des titres de
celle-ci. Ces investisseurs, actionnaires de la holding sont soit des personnes
physiques, soit des sociétés industrielles ou des fonds
d'investissement.
C'est logiquement le type de financement le plus risqué,
ces investisseurs ne bénéficiant d'aucunes garanties, la perte
de leurs apports étant quasi certaine en cas de dépôt de
bilan. En revanche, lors de la sortie à l'issue du processus, des
plus-values importantes sont escomptées.
Dans le cadre considéré, une partie plus importante
du montage sera constituée de fonds propres, le dirigeant ayant
intérêt à ne pas sous-capitaliser la holding qu'il
crée lui-même.
Ceux-ci se décomposent en actions, simples ou complexes
(une dissociation du contrôle et du pouvoir financier étant
possible), ainsi qu'en obligations convertibles, qualifiées de sweet
equity. Ces dernières permettent en général de pallier un
manque de fonds de la part des repreneurs physiques. On aura recours pour un
OBO à des actions simples, ainsi qu'à des obligations
convertibles dans de nombreuses opérations.
2.1.2.2 Les apports en titres.
Ce type de financement du montage est propre aux OBO. En
effet, lors de la constitution de la holding, le dirigeant apportera à
celle-ci une partie des titres de la cible (en général entre 40
et 60%)74. Dès lors, les fonds propres de la holding de
reprise seront majoritairement constitués d'apports en nature, sous
forme de titres, auxquels on ajoutera éventuellement des apports en
numéraire par un fonds d'investissement. A l'inverse, dans le cadre d'un
LBO, les fonds propres de la holding proviennent quasi exclusivement d'apport
en numéraire.
Ces apports en titres entraîneront, pour le dirigeant
actionnaire la constatation d'une plus-value, ce qui l'obligera alors à
acquitter les impôts correspondant, même s'il n'a pas
encaissé de cash à ce moment-là.
Aussi, si dans le cadre du LBO, les repreneurs physiques se
heurtent souvent à l'impossibilité d'apporter des fonds propres
substantiels, ici le dirigeant actionnaire est en mesure de faire de apports
importants à la holding.
On évite déjà l'une des sources de tension
majeures des montages habituels.
74 Georges-Edouard Buet - L'OBO : un outil de gestion
du patrimoine professionnel efficace - Option finance n° 900 - 2 octobre
2006
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