III.2.3. Faible intervention de
l'Etat dans la gestion de risque de prix
Le fonds de stabilisation, géré au compte de
l'Etat, encaisse le risque du producteur. Le Président de la COOTHEGIM
nous a expliqué que : « sans un système de
couverture de risque, les déficits des caisses de stabilisations
devraient comblés par les prélèvements sur le budget de
l'Etat ». Cependant, faute de moyens, l'Etat n'est pas
en mesure de financer les déficits de tous les secteurs.
Pour remédier à ce problème, il est
possible de passer par les banques de commerce (BCDI, BK, BCR...). Ces
dernières peuvent servir d'intermédiaires et ouvrir accès
à ces marchés à terme car elles ont l'infrastructure
requise. Seul que les usines n'ont pas encore saisi cette opportunité,
si l'on en croit le Représentant de l'usine à thé de
Gisovu.
III.2.4. Faible interaction
COOTHEGIM OCIR
Dans le questionnaire que nous avons distribué aux
théiculteurs en formation, nous avons voulu savoir comment ceux-ci
jugent l'intéraction entre la COOTHEGIM d'une part et l'Usine à
thé de Gisovu et l'OCIR Thé d'autre part. Voici, sous forme de
tableau les résultats obtenus :
Tableau 11 : Interaction COOTHEGIM/Usine à
thé Gisovu
Libellé
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Excellent
|
75
|
96%
|
Moyen
|
3
|
4%
|
Mediocre
|
0
|
0%
|
Total
|
78
|
100%
|
Source : Notre enquête, 2007
Tableau 12 : Interaction
COOTHEGIM/OCIR
Libellé
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Excellent
|
5
|
6%
|
Moyen
|
35
|
45%
|
Mediocre
|
38
|
49%
|
Total
|
78
|
100%
|
Source : Notre enquête, 2007
D'après ces deux tableaux, il se dégage
très nettement que les membres de la COOTHEGIM apprécient
beaucoup (96%) les relations qu'ils entretiennent avec l'usine à
thé de Gisovu. Par contre, ils ont un regard nettement critique par
rapport à leurs relations avec l'OCIR. Cette situation s'explique par le
fait que la COOTHEGIM est présente dans toutes les réunions de
prise de décision qui se déroulent au sein de l'usine mais
rarement invitée dans les cessions de planification/évaluation de
l'OCIR Thé.
Certains répondants disent même que l'OCIR
Thé ne fait pas grand-chose pour que le prix de leur production
croît à l'instar de l'effort que fournit l'OCIR Café. Il
faut également noter que la formation sur les nouvelles techniques de
production du thé en question avait été financée,
à 50% par l'usine à thé Gisovu. La COOTHEGIM avait
financé le reste. Il n'y a pas eu de contribution de la part de l'OCIR,
ce qui explique en partie le scepticisme des répondants vis-à-vis
de cette institution. Cette situation freine la COOTHEGIM dans son effort
à négocier les prix.
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