I. RAPPELS SUR LE
TABAGISME
1. Composition de la
fumée du tabac
La composition de la fumée est extrêmement
complexe, plus de 4000 composés, dont une cinquantaine sont
cancérigènes, ont pu être ainsi identifiées. Dans
les poumons, tous les constituants de la fumée sont rapidement
absorbés et chaque bouffé est un mélange de deux phases
(4,5):
Ø La phase volatile: représente à elle
seule environ 95% de la fumée de cigarette et contient environ 500
composés gazeux comme le dioxyde de carbone (12 à 15%), le
monoxyde de carbone (3 à 6%), d'acide cyanhydrique (0.1 à 0.2%)
et des composés organiques volatiles (1 à 3%) sous formes
d'aldéhydes, de cétones et de divers hydrocarbures.
Ø La phases particulaire : on dénombre plus de
3500 composés, le goudron renferme la majorité des
composés connu pou être cancérigènes comme:
ü Les hydrocarbures aromatiques dont le principal agent
est le benzopyréne; considérés comme des agents
initiateurs du cancer en altérant la structure des acides
nucléiques et en provoquant la mutation de la protéine P53
inhibitrice des tumeurs .Ces hydrocarbures ont aussi une action promotrice par
la mise en jeu d'un double mécanisme : inhibition des processus
enzymatiques en neutralisant l'action des métabolites toxiques d'une
part puis une action immunodépressive d'autre part.
ü Les dérivés nitrés
hétérocycliques.
ü Les composés phénoliques,
d'aldéhydes et de nitrosamines (4).
Parmi ces composés, nombreux sont ceux qui pourraient
contribuer à l'installation et au maintien de la dépendance
tabagique. La nicotine est certainement l'un des composés les plus
caractéristiques de la fumée du tabac, tant pour ses effets
pharmacologiques sur le système nerveux central des fumeurs, que pour
son rôle dans l'instauration du régime de dépendance
liée à la consommation de tabac.
2. La dépendance
tabagique
2.1 Définition
La dépendance est un état psychique
résultant de l'interaction de l'organisme vivant avec une substance
étrangère, suivie par des modifications comportementales et
d'autres réactions telles que l'augmentation de l'envie ou le besoin de
prendre le produit de manière à compenser le manque,
d'éviter le malaise de la frustration et en général de
retrouver les effets psychiques.
Ce profit peut être accompagné ou non d'une
tolérance accrue et, parfois, d'un syndrome de sevrage physique à
l'arrêt.
La tolérance est une adaptation de l'organisme à
un produit psycho actif avec diminution de ses effets et
nécessité d'augmenter la dose pour retrouver les mêmes
effets (4,13).
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