2.4 Solution locale du problème de Riemann.
Définition 2.8. (i) Si le couple (ëk
(u) , dk(u)) est vraiment non-linéaire,
prendre : Tk (u0) = R+ k (u0)
U {u0} U S k (u0).
(ii) Si le couple (ëk (u) ,
dk(u)) est linéairement
dégénéré,
prendre : Tk (u0) = Rk (u0) =
Sk (u0).
On voit que les états initiaux très
voisins u et u+ pourraient être joints par
une kLonde de raréfaction, une onde de choc ou une discontinuité
de contact à condition que
(2.24) u E Tk (u+).
Question : Peut-on chercher des solutions du problème de
Riemann avec la seule condition que u+ reste très
proche de u ?
Tout en espérant qu'on puisse joindre
u+ à u par une suite d'onde de
raréfaction, d'onde de choc et/ou les discontinuités de contact
le long des chemins Tk.
Théorème 2.4. (Solution locale du
problème de Riemann) On suppose pour chaque 1 = k = n
que le couple (ëk (u) ,
dk(u)) soit linéairement
dégénéré ou bien vraiment non-linéaire. On
suppose en outre donné l'état initial de gauche u
.
Alors, pour tout état de droite u+
suffisament proche de u , il existe une solution faible u du
problème de Riemann, qui est constante le long du
chemin passant par l'origine.
Preuve. 1L On va appliquer le théorème
des fonctions implicites sur la carte Ö :
n ? n définie dans un voisinage de
0 comme suit. Premièrement, pour toute famille de courbes Tk (1
= k = n), choisir le paramètre non singulier
ôk mesurant la longueur de l'arc; plus
précisément, si w, w E n avec
w E Tk (w), alors ôk (w)
? ôk (w) = (signe) distance de w
à w le long de la courbe Tk
(w). Nous prendrons le signe"+" pour
ôk (w) si w E R+ k
(w) et le signe "L" si w E S
k (w) .
2L Prenant alors t = (t1, ...,
tn) E n avec |t| petit, on
définit Ö (t) = w comme suit : écrire
(2.24) comme suit :
u = w0,
choisissons les états w1, ..,
wn tel que :
?
????
????
|
w1ET1(w0),
r1(w1)-r1(w0)=t1 w2ET2(w1),
r2(w2)-r2(w1)=t2 ...
wn E T n (wn_1),
rn (wn) - rn
(wn_1) = tn
|
u+ = wn
et définir '1 (t) = w.
'1 est C1 et '1 (0) =
u0.
3- On exige que :
(2.25) D'1 (0) soit non
singulière.
Pour voir cela, observons que '1 (0, .., tk,
..0) - '1 (0, ..., 0) = tkdk (u0) + 0
(tk). Ainsi
?'1 (0) = dk (u0)
(1 k n) et D'1 (0) = (d1 (u0) , ..., dn
(u0))n×n ?tk
Cette matrice est non singulière car la
famille {dk (u0)}1=k=n est une
base.
4- Au vu de (2.25), le théorème des fonctions
inverses, appliqué, pour tout état u+
suffisamment proche de u_, il existe un unique
paramètre t = (t1, ..., tn) proche
de 0 tel que '1 (t) = u+ . Se rappeler
que, si wk_1 et wk sont joints par une k-onde de
raréfaction, cette onde est :
?
??
??
|
wk_1 si x < tÀk (wk_1)
c où Àk (y
((c))) = x tsi x t E ]Àk
(wk_1) , Àk (wk)[ wk
si x > tÀk (wk)
|
où encore, si wk_1 et wk sont joints par
un k-choc, il aurait la forme :
?
?
?
wk_1 si x
t
wksi a(wk, wk_1) < t
< a (wk, wk_1)
x
où Àk (wk) < a
(wk, wk_1) < Àk (wk_1).
Dans les deux cas, les ondes sont constantes à
l'extérieur des régions Àk
(w0) - < x < Àk (w0) + pour
> 0 très petit, à condition que wk,
wk_1 soient très près de w0.
Or
t
À1 (w0) < ... <
Àn (w0), on voit alors que les ondes
de raréfaction, les ondes de choc et/ou les discontinuités de
contact joignant u _ = w0 à w1;
w1 à w2; ...;wn_1 à
wn = u+ sont disjointes Exemple 2.1.
Soit le système de lois de conservation :
(2.26)
|
?
?????
?????
|
· u1
[u1]t + = 0
1 + u1 + u2 x
· u 2
[u2]t + = 0
1 + u1 + u2 x
|
u1 > 0,u2 >0
|
Ecrivant (2.26) sous la forme quasilinéaire, la
(2 x 2) matrice A (u) est donnée par :
|
1 + u2
|
|
-u1
|
A(u)=
|
(1+u1+u2)2
|
|
(1+u1 +u2)2
|
-u2
(1+u1+u2)2
1 + u1
(1+u1 +u2)2
Le polynôme caractéristique
étant donné par :
+ )2(1+u1+u2)
3 .
PA (À) =
À2 - (2+ u1 + u2) 1
(1+ u1 +u2
Les valeurs propres sont données par :
1 1
À1 (u) = (1 + u1 +
u2) 2 , À2 (u) = 1+u1+u2
|
.
|
Les vecteurs propres respectifs coorespondants aux valeurs
propres sont donnés par :
Ç -u1 Ç -1
1
d1 (u) = p ; d2
(u) = 1 v2 .
u2 1 + u2 -u2
-1
2
(1 + u1 + u2)3 ( 1, 1) et
DÀ2 (u) =
-2
Comme
DÀ1 (u) =
(1+u1 +u2)2
-1(1, 1).
Alors
2(u1 +u2)
(2.27) DÀ1 (u) d1 (u)
==6 0
(1 + u1 + u2)3 p u2 1 +
u2 2
car u1 > 0,u2 >
0.
(2.28) DÀ2(u)d2(u)
=0.
(2.27) et (2.28) entrainent que le couple
(À1 (u), d1 (u)) est vraiment
non-linéaire et (À2 (u), d2
(u)) linéairement
dégénéré. Dans cet exemple, les deux
courbes de choc et de raréfactions coïncident i.e Si =
Ri i = 1, 2.
|