2. Perspectives d'avenir
Plusieurs communes de la CCVO ont engagé une
révision de leur PLU, définissant à cette occasion leurs
orientations en matière d'évolution de leur population à
échéance 2015. Les communes membres les plus peuplées,
souhaitant conserver leur caractère rural, ne sont prêtes à
accueillir qu'une dizaine d'habitants par an (soit 3 à 4 foyers en plus
par commune), le plus souvent en tâchant de réhabiliter le
bâti ancien. En se basant sur ces documents, en reprenant les taux
d'évolution démographique enregistrés par l'INSEE entre
1990 et 1999, et en prenant en compte l'intégration imminente des quatre
nouvelles communes de Pasques, Saint-Jean-de-Boeuf, Gergueil et Arcey, on peut
estimer qu'à elle seule la Communauté de Communes de la
Vallée de l'Ouche accueillera entre 850 et 1 000 habitants
supplémentaires d'ici dix ans. En 2015, la population de la CCVO
comptabiliserait donc environ 7 200 habitants.
Après avoir régulièrement baissé
à partir des années 60, le taux de natalité de la
Communauté de Communes stagne autour de 11 pour mille par an depuis les
vingt dernières années. En supposant que ce taux reste stable
pour les dix années à venir, ce serait sur environ 600 enfants
qu'il faudrait tabler, soit environ 60 naissances par an. Pour compléter
ces estimations, il convient de rappeler que la CCVO, dans le cadre de l'examen
des potentialités de son territoire, a envisagé plusieurs projets
de zones d'activité économique. En supposant qu'à terme
une cinquantaine d'entreprises s'implantent sur le territoire, comptant chacune
5 à 10 salariés, et que la moitié de ces derniers ait des
enfants âgés de moins de 4 ans, ce sont environ deux cents
d'enfants qu'il faudra prendre en charge, en plus de ceux nés sur le
territoire intercommunal, d'ici les dix prochaines années.
3. Position de la CCVO en réponse au SCOT
Plusieurs raisons peuvent pousser les citadins à venir
habiter dans les communes périurbaines, certains venant y travailler
suite à une délocalisation d'entreprise, et décidant donc
de loger au plus proche de leur lieu de travail. C'est certainement ce qui va
se passer dans les années à venir sur le territoire de la CCVO
grâce au développement de zones économiques et à
l'implantation de nouvelles entreprises. Ces personnes auront un effet
bénéfique sur la pyramide des âges des communes membres. En
effet, on peut s'attendre à un rajeunissement de la population si on
considère que les nouvelles entreprises vont recruter leurs
salariés dans une tranche d'âge comprise entre 25 et 55 ans.
D'autres choisissent d'échapper à la crise
urbaine en venant trouver dans la vallée de l'Ouche un cadre de vie
agréable, tout en conservant un accès à un minimum de
services. Cela met en évidence l'importance des services en milieu
périurbain par leurs rôles structurants et attractifs, et donne au
futur projet de nouvelle zone commerciale de la CCVO toute son ampleur. Cela
pose également la question des solutions à mettre en place pour
accueillir de tels services, et particulièrement leurs moyens de
financement qui vont nécessairement faire appel à des transferts
de charge entre l'agglomération dijonnaise, les communes et donc
implicitement la CCVO de par ses compétences. Parmi ces services on
évoquera notamment les écoles, cantines et services
périscolaires, les équipements sportifs, médicaux et
commerciaux.
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