III. Une croissance raisonnée de la
population
1. Démographie
· ·Présentation de la population de la
Communauté de Communes
Selon le recensement de 1999, deux communes sur les douze ont
plus de 1 000 habitants : Velars-sur-Ouche et Fleurey-sur-Ouche, et
deux autres plus de 500 habitants : Mâlain et
Sainte-Marie-sur-Ouche. Situées au nord du territoire dans la zone
d'influence de l'agglomération dijonnaise, ces quatre communes
représentent 64 % de la population de la Communauté de
Communes.
COMMUNES
|
Superficie
|
1975
|
1982
|
1990
|
1999
|
Dens.
|
Evo.
|
Poids
|
AGEY
|
8 Km²
|
156
|
152
|
208
|
258
|
32 hab/km²
|
+ 65 %
|
4 %
|
ANCEY
|
8 Km²
|
217
|
254
|
297
|
345
|
43 hab/km²
|
+ 59 %
|
5 %
|
BARBIREY-SUR-OUCHE
|
11 Km²
|
108
|
140
|
177
|
226
|
20 hab/km²
|
+ 107 %
|
3 %
|
FLEUREY-SUR-OUCHE
|
30 Km²
|
628
|
879
|
1 079
|
1 221
|
40 hab/km²
|
+ 96 %
|
20 %
|
GISSEY-SUR-OUCHE
|
14 Km²
|
180
|
211
|
290
|
303
|
21 hab/km²
|
+ 70 %
|
5 %
|
GRENAND-LES-S.
|
7 Km²
|
87
|
109
|
121
|
138
|
19 hab/km²
|
+ 58 %
|
2 %
|
LANTENAY
|
17 Km²
|
266
|
302
|
315
|
425
|
25 hab/km²
|
+ 59 %
|
7 %
|
MALAIN
|
11 Km²
|
510
|
554
|
660
|
750
|
68 hab/km²
|
+ 47 %
|
12 %
|
REMILLY-EN-MONTAGNE
|
8 Km²
|
90
|
70
|
93
|
106
|
13 hab/km²
|
+ 18 %
|
2 %
|
ST-VICTOR-SUR-OUCHE
|
8 Km²
|
388
|
560
|
593
|
589
|
73 hab/km²
|
+ 149 %
|
9 %
|
STE-MARIE-SUR-OUCHE
|
12 Km²
|
92
|
178
|
222
|
229
|
19 hab/km²
|
+ 52 %
|
4 %
|
VELARS-SUR-OUCHE
|
12 Km²
|
869
|
1 313
|
1 422
|
1 666
|
138 hab/km²
|
+ 91 %
|
27 %
|
TOTAL
|
146 Km²
|
3 591
|
4 722
|
5 477
|
6 256
|
42 hab/km²
|
+ 74 %
|
100 %
|
Tableau 3 : Evolution de la population de la CCVO
(Source INSEE, E. Foucherot ; « Evo. » =
Evolution sur 24 ans, « Poids » = Poids
démographique en 1999, « Dens. = Densité de population
en 1999)
Par ailleurs, on notera que les trois communes appartenant au
canton de Dijon 5 (Fleurey-sur-Ouche, Lantenay et Velars-sur-Ouche) rassemblent
un peu plus de la moitié de la population (55 %) de la Communauté
de Communes de la Vallée de l'Ouche.
Il convient de rappeler que depuis janvier 2004, le
recensement de la population résidant en France est
réalisé par enquête annuelle. Chaque commune de moins de
10 000 habitants est recensée tous les cinq ans, à raison
d'un cinquième de ces communes chaque année.
Les communes d'Ancey, Gissey-sur-Ouche, Lantenay,
Mâlain, Rémilly-en-Montagne, et Velars-sur-Ouche ont donc
été recensées avec un suivi de la CCVO de par ses
compétences statutaires.
Communes
|
1999
|
2004
|
Evolution 99-04
|
ANCEY
|
345
|
372
|
+ 8 %
|
GISSEY-SUR-OUCHE
|
303
|
360
|
+ 19 %
|
LANTENAY
|
425
|
453
|
+ 6 %
|
MALAIN
|
750
|
685
|
- 8 %
|
REMILLY-EN-MONTAGNE
|
106
|
123
|
+ 16 %
|
VELARS-SUR-OUCHE
|
1 666
|
1 594
|
- 4 %
|
TOTAL
|
3 595
|
3 587
|
- 0,2 %
|
Tableau 4 : Recensement de 2004 (Source :
INSEE, E. Foucherot)
Les résultats, même s'ils semblent marquer une
stagnation du nombre d'habitants sur les communes présentées ici,
sont à nuancer. En effet, ces données ne peuvent être
considérées comme représentatives de l'ensemble des
communes de la CCVO. Des estimations plus globales seront
développées dans les paragraphes suivants.
Plusieurs communes de la CCVO ont engagé une
révision de leur Plan local d'urbanisme, définissant à
cette occasion leurs orientations en matière d'évolution de leur
population à échéance 2015.
En se basant sur ces documents et en reprenant les taux
d'évolution démographique enregistrés entre 1990 et 1999
pour les autres communes, on peut estimer que la Communauté de Communes
de la Vallée de l'Ouche accueillera entre 850 et 1 000 habitants
supplémentaires d'ici dix ans. En 2015, la population de la CCVO
représenterait environ 7 200 habitants.
· ·Répartitions par âges et par sexe
Le graphique 1 laisse apparaître le fait que la
population de la Communauté de Communes de la vallée de l'Ouche
est une population globalement jeune. La classe des 0-14 ans est plus
importante que la moyenne départementale (17,2 %). Il en va de
même pour la classe des 30-44 ans (21,3 % pour le département).
Graphique 1 : Evolution de la structure par âge
de la population (Source E. Foucherot)
On observe une proportion importante de la classe des 45-59
ans qui totalise 21,9 % de la population du territoire contre 18,6 % de moyenne
départementale. La population connaît toutefois un léger
vieillissement.
Le graphique montre en effet que, en lien avec un taux de
natalité assez modeste et peu dynamique (cf. graphique 2) ce sont les
tranches d'âges les plus jeunes qui diminuent depuis 1990 alors que les
45-59 ans augmentent et que les 60-74 ans stagnent. Ce vieillissement se
traduit en outre par une hausse sensible du taux de mortalité au cours
des dix dernières années.
Graphique 2 : Taux de natalité et de
mortalité (Source E. Foucherot)
· Evolution de la population
Le modèle traditionnel des mouvements migratoires en
France était auparavant celui de l'exode rural. Le taux de
fécondité élevé dans les campagnes alimentait un
départ vers les villes.
Ce phénomène s'accélérait depuis
la seconde Guerre mondiale. La création d'emplois urbains durant les
Trente Glorieuses, associée à un gain de productivité dans
l'agriculture, expliquait cette accélération depuis 1945.
Désormais le phénomène s'est inversé. La
mortalité des régions rurales devient inférieure à
celle des villes et les mouvements migratoires sont devenus favorables aux
campagnes.
Le graphique 2 fait apparaître le rôle de la
périurbanisation sur la Communauté de Communes car la
majorité de l'accroissement est due au solde migratoire. Le taux de
croissance des communes membres de la CCVO est fortement lié à la
taille et à la proximité de l'agglomération dijonnaise
à laquelle elles se rattachent.
Graphique 3 : Taux de variations moyens annuels
(Source E. Foucherot)
Ce sont surtout les classes moyennes qui se sont
tournées vers les communes périurbaines. Leur installation a
été motivée par des prix de logements plus abordables
qu'en ville et un rapprochement vers des valeurs plus proches de la nature. A
partir des années 70, la réalisation de l'autoroute A38 ainsi que
la création de lotissements dans des communes telles que
Velars-sur-Ouche entraîne une augmentation importante de la population.
Ce brusque accroissement est essentiellement dû à un solde
migratoire très élevé entre 1975 et 1982.
Cette évolution est directement liée à
l'évolution économique de la région et à
l'attractivité de Dijon. La croissance de cette agglomération
s'est reportée sur les communes périphériques au moment
des grandes constructions de lotissements avec l'installation de nouvelles
populations originaires de Dijon et recherchant un habitat individuel. Le
retour vers les campagnes est un phénomène déjà
connu en ce qui concerne les personnes âgées renouant avec leurs
racines en regagnant leur village après avoir été citadins
le temps de leur vie active. Au vieillissement par déclin
entraîné par de longues années d'exode rural, s'ajoute le
vieillissement par regain dû à l'installation des
retraités. Ces mouvements migratoires spécifiques se soldent par
un déficit naturel des communes périurbaines. L'arrivée de
personnes âgées additionnée aux départs de jeunes
actifs fait que les naissances sont inférieures aux décès.
Ce phénomène pourrait se révéler lourd de
conséquences pour les maisons de retraite de Velars-sur-Ouche et
Fleurey-sur-Ouche en termes de capacités d'accueil.
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