2. L'intérêt
théorique du sujet
En partant des théories
organisationnelles(l'école des relations humaines, les approches
béhavioristes de l'organisation, les approches contingentes de
l'organisation et l'approche systémique) qui ont remis en cause les
théories économiques classiques et en se focalisant ensuite sur
la théorie de l'agence(M.C. Jensen et W.H Meckling, 1976) et celle de
transaction(R.H Coase,1937 et O. Williamson, 1985), nous essayerons de
proposer, à partir des développements déjà
existants sur le processus de décision d'investissement, un
modèle susceptible de refléter davantage l'influence des facteurs
culturels.
La question de maîtriser cette influence et des
méthodes pour y parvenir exige de comprendre l'évolution de la
notion de la culture au sein des théories économiques et
organisationnelles étant donné que la théorie
financière, en matière de choix d'investissement, s'est
limitée sur des critères objectifs (absence des facteurs
culturels) tels que la VAN et le TRI.
A partir de là, il serait judicieux de montrer la
place des facteurs culturels dans le choix d'investissement et comment ces
facteurs peuvent être considérés comme un filtre des choix
d'investissement.
Cette réflexion ouvre de nouvelles perspectives de
recherche sur le processus d'investissement au sein de l'entreprise sachant que
concevoir l'organisation comme un modèle non linéaire remet en
cause les modalités traditionnelles de la décision
d'investissement. Mais cette recherche pose aussi la question de savoir, si
dans un environnement incertain, il est rationnel de vouloir maîtriser et
intégrer ces facteurs dans le processus de décision.
3. L'intérêt pratique du
sujet
Dans un contexte de mondialisation, le concept de la culture
prend de plus en plus d'ampleur dans la décision financière de
l'entreprise, en particulier le choix d'investissement dont les raison, les
types, les étapes et les critères varient d'une culture à
l'autre.
La prise en compte de la dimension culturelle de la gestion
financière a pour objectif de lui donner du sens, et part
conséquent de la vigueur au rite, et un commencement de tribu
(E.M.Hernandez, 2000, p.58).
De même, l'intégration des facteurs culturels
dans le processus de la décision d'investissement permet de prendre en
compte la personnalité du décideur, son schéma mental, ses
expériences son histoire et son contexte social. Elle permet aussi de
prendre en considération la distance culturelle entre les partenaires et
ses conséquences sur les coûts de transaction, d'agence et
d'opportunité. Une intégration de ces facteurs dans la
décision d'investissement peut constituer une solution pour
l'entreprise.
On remarque une certaine faiblesse au niveau de la recherche
empirique alors que l'intérêt théorique nous amène
forcement au traitement empirique afin d'éclaircir ce
phénomène et s'approcher le plus possible de la
réalité de l'entreprise contemporaine.
Nous entendons par l'élaboration de telle étude
de préparer la piste pour des recherches ultérieures en
particulier la thèse en vue de traiter le problème de la
création d'une entreprise en joint Venture en Syrie. Cette forme
organisationnelle qui a été souvent élaborée par
les investisseurs étrangers comme un mode de pénétration
dans un contexte culturellement différent.
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