1.8.
La biofortification
La biofortification est un
processus qui permet d'obtenir des cultures dont la valeur nutritionnelle est
accrue. L'objectif de la biofortification est de cultiver des plantes
nutritives, processus que les experts considèrent beaucoup moins
coûteux que d'ajouter des micronutriments à des aliments
déjà transformés. Il s'agit d'une méthode
intelligente de lutte contre la malnutrition, affirment les agriculteurs et les
nutritionnistes. Pour l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO), la malnutrition - causée par un manque de
micronutriments essentiels dans l'alimentation tels que l'iode, le fer, le zinc
et la vitamine A - menace la survie de millions
d'Africains (FAO, 2018)
La recherche mondiale sur les cultures biofortifiées
est dirigée par le système du CGIAR. Ce dernier mène
actuellement des recherches pour développer du riz, du blé, du
sorgho, des bananes, des lentilles, des pommes de terre, des patates douces, du
manioc, des haricots et du maïs biofortifiés(Anonyme, 2019).
1.9.
L'amélioration du maïs biofortifié
En Afrique le maïs biofortifiéest
disponibilisépar le Centre international pour l'amélioration du
maïs et du blé (CIMMYT) du GCRAI afin d'apporter de la provitamine
A et du zinc. Comme la patate douce biofortifiée, il est orange au lieu
du jaune ou du blanc habituel. Il a été introduit dans environ
huit pays, dont le Ghana, le Mali, le Nigéria, le Zimbabwe, la Tanzanie,
le Malawi et le Rwanda, avec un financement des gouvernements et du secteur
privé. Un millet perlé enrichi en fer a été
introduit pour la première fois en Afrique en 2018 au Niger, le pays
historique du millet (Anonyme, 2019).
Comme en Asie et en Afrique, quelques centres du CGIAR ont
dirigé des recherches sur les cultures biofortifiées en
Amérique latine. Le CIMMYT, par exemple, a joué un rôle
important dans la biofortification du maïs, une culture originaire du
Mexique qui possède une valeur culturelle et symbolique
considérable pour les communautés autochtones et d'autres
communautés en Amérique latine. Le CIMMYT a commencé ses
recherches sur la biofortification sur le maïs en 2004 et commence
maintenant à introduire des variétés (Anonyme, 2019).
1.10.
Exigences édapho-climatiques du maïs biofortifé
Quant aux conditions édapho-climatiques de
maïsbiofortifé, notons que toute culture biofortifiée n'est
pas forcément un OGM, elle subit juste des modifications au niveau de sa
composition chimique, et cela lui donne une bonne valeur nutritionnelle et
permet de bien lutter contre la malnutrition à l'échelle
mondiale.
|