2. LA COOPERATION ENTRE HUMANITAIRE ET MILITAIRE
En analysant la question de la nature de humanitaire urgente,
on n'a pas manqué de soulever le caractère risquant et dangereux
du contexte. Et si les opérations de sauvetage s'effectuent dans cette
situation morose. La conséquence immédiate, c'est la
sécurisation de l'aide humanitaire, la sécurisation des acteurs
humanitaires. Malgré leur légitimité, les acteurs
humanitaires accusés à tort ou à raison ont besoin d'un
bras séculier pour mener à bien leur mission. « A coeurs
vaillants rien d'impossible » dit l'adage mais sans sécurité
quelle humanitaire ? Malgré les garanties reconnues à ces acteurs
par les conventions de Genève, rien n'y fait, ils sont menacés et
ont besoin des militaires. Il est vrai que l'action humanitaire est neutre et
apolitique à l' opposer de l'intervention d'humanité qui est un
acte politique. « Le cas des conflits armés est bien
particulier, puisque les « humanitaires » doivent très souvent
multiplier leurs contacts avec les différents acteurs présents
sur le terrain et en particulier les forces armées qui s`affrontent. De
plus, depuis la fin de la guerre froide, les armées ne se contentent
plus de leur fonction traditionnelle, mais prennent de plus en plus un
rôle de maintien de la paix ou de « mandat humanitaire
»165. Il n'est pas déontologique de voir le
militaire et l'humanitaire en couple. Mais l'état du terrain et la
violence des combats ne laissent pas une meilleure option. L'arme de
l'humanitaire, c'est l'aide mais il doit faire face à des combattants
qui sont lourdement armés. Le militaire devra assurer sa protection pour
qu'il réalise sa mission. D'autres conséquences existent dans les
activités humanitaires.
B. LES CONSEQUENCES PRATIQUE ET SYSTEMATIQUE
L'urgence appelle à des mesures réalistes et
à un résultat visible. La conséquence pratique permet
d'acheminer l'aide et le résultat, ce sont les victimes qui parviennent
à survivre.
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