1. 3 Résistance aux
antibiotiques
1.3.1 Phénotypes de
résistance des entérobactéries isolées
Les phénotypes de résistance des
entérobactéries isolés sont représentés dans
les figures 9 et 10. On enregistre 9 BLSE dans les bactériémies
contre 11 dans les ITU mais il n'existe aucune différence significative
dans la survenue d'une infection à BLSE en fonction du site d'infection
dans cette étude, P = 0,7.
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Figure 9: Répartition
des phénotypes des entérobactéries isolées dans les
hémocultures
Parmi les entérobactéries isolées dans
les hémocultures, 27,3% (9/33) était productrice de BLSE dont
7 E. coli et 2 Klebsiella pneumoniae.
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Figure 10: Répartition des
phénotypes des entérobactéries isolées dans les
urines
PS : phénotype sauvage
PBN : pénicillinase bas niveau
PHN : pénicillinase haut niveau
PTHN : pénicillinase de très haut niveau
BLSE : â-lactamase à spectre
élargi
HCASE : hyperproduction de céphalosporinase
Les entérobactéries uropathogènes
isolées, étaient productrices de BLSE dans 21,2 % (11/52). Au
sein des espèces majoritaires, 21,6 % (8/37) de E. coli contre
27,3 % (3/11) de Klebsiella spétaient productrices de
BLSE.Il y avait autant de souches sauvages que de souches productrices
de pénicillinases de haut niveau (35 %) au sein des E. coli
isolés.
Toutes les bactéries productrices de BLSEisolées
avaient une résistance associée aux quinolones (100% des BLSE
était résistant à l'ofloxacine). Cependant, elles ont
été toutes sensibles aux carbapénèmes (100% de
sensibilité vis-à-vis de l'ertapénème).
La prévalence d'entérobactéries
uropathogènes productrices de BLSE dans cette étude était
d'environ 21,2 %. Un patient sur cinq faisait donc une ITU à BLSE.
Plus de 27 % des klebsielles isolées étaient
productrices de BLSE contre 21,6 % des E. coli.
1.3.2 Répartition des
BLSE issues des uroculturesen fonction des services
La majorité des BLSE isolées était issue
du service de néphrologie. La répartition des BLSE
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en fonction des services est présentée dans la
figure 11.
Figure 11: Répartition
des BLSE uropathogènes selon les services
Dans le service de néphrologie, 54,5% des ITU
étaient essentiellement dues à des bactéries productrices
de BLSE. Aucun patient des urgences médicales ne faisait une ITU
à BLSE.La forte prévalence des BLSE en néphrologie
pourrait s'expliquer par le long séjour des patients et le port des
sondes. Une intensification de la lutte contre la transmission des BLSE par des
activités de dépistage et d'isolement systématique des
patients dans ce service s'impose.
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