PARTIE 3 :
POUR UNE STRATEGIE SOCIALE D'UNE ENTREPRISE MUTUALISTE AXEE SUR
LE BIEN-ETRE AU TRAVAIL
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Le bien être des salariés comme levier de
performance dans une entreprise mutualiste (Macif)
3 POUR UNE STRATEGIE SOCIALE D'UNE ENTREPRISE MUTUALISTE
AXEE SUR LE BIEN-ETRE AU TRAVAIL
Heureusement, la crise génère aussi, pour un
certain nombre d'organisations, une nouvelle créativité,
notamment managériale, une recherche de nouvelles solutions et
décisions, un appel aux cerveaux de tous pour réfléchir et
être force de propositions. Une véritable innovation en
matière de gestion du capital humain est en marche dans un nombre
croissant d'entreprises, transgressant la tradition de gouvernance à la
française pour développer la performance « autrement »,
en misant sur la confiance, l'autonomie et l'intelligence collective.
Comme toutes les entreprises, celles de l'économie
sociale sont concernées par les enjeux actuels liés au travail
(accidents, invalidité, absentéisme, pénibilité,
stress, etc.) et ne sont donc pas exemptes d'une réflexion suivie
d'actions significatives sur ces sujets.
Compte tenu des enjeux humains (intégrité
physique et mentale des salariés, épanouissement, respect des
valeurs de l'économie sociale, dialogue social, etc.), des enjeux
liés à l'organisation du travail (coopération dans le
travail, absentéisme, turn-over, conflits, etc.) et des enjeux
économiques (coûts induits, qualité des
réalisations, etc), il nous semble désormais indispensable de
réfléchir à la définition au sein du groupe Macif
d'une nouvelle stratégie sociale interne. Une telle démarche
illustrerait un élément fort de l'ADN de l'entreprise mutualiste
et viserait à affirmer et ériger le bien-être au travail
comme vecteur de performance.
3.1 De la nécessité d'une véritable
démarche pour favoriser l'intégration du bien-être au
travail
3.1.1 Une impulsion à donner par les dirigeants du
Groupe
Comme indiqué en propos introductifs du présent
document, les ressources humaines
constituent un moyen significatif pour atteindre les objectifs
et résultats attendus par l'entreprise. Cela est d'autant plus vrai au
sein d'une entreprise de services comme le groupe Macif.
Il est de la responsabilité des plus hauts dirigeants
de définir une nouvelle stratégie sociale puis de
l'intégrer à part entière comme un élément
contributeur, un véritable levier pour la mise en oeuvre de la
stratégie plus globale.
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Le bien être des salariés comme levier de
performance dans une entreprise mutualiste (Macif)
Partant du principe, précédemment
démontré, que la prise en compte et l'amélioration
continue du bien-être au travail contribuent à une meilleure
performance et à la pérennité de l'entreprise, il est donc
indispensable qu'une réflexion en ce sens soit menée, via un
débat en conseil d'administration et en comité de direction
groupe. Cette démarche doit être menée au coeur du projet
d'entreprise, avec en main les informations et les indicateurs
économiques permettant d'identifier le coût
macro-économique du « mal-être» au travail, y compris
les coûts cachés49.
« Les deux choses les plus importantes n'apparaissent pas
au bilan de l'entreprise: sa réputation et ses hommes », affirmait
Henry Ford.
Aussi, après une première phase d'impulsion, les
dirigeants du Groupe doivent veiller à entretenir et faire
évoluer cette démarche afin d'en garantir
l'effectivité.
Le conseil d'administration pourrait ainsi exiger d'être
informé, par un compte rendu périodique, de l'évolution
d'indicateurs spécifiques pour évaluer le bien-être au
travail, lesquels doivent être mis en regard d'indicateurs relatifs
à la performance globale de l'entreprise. Il pourrait d'ailleurs
s'appuyer sur un des cinq comités spécialisés, le
comité « éthique, déontologie et
responsabilité sociale de l'entreprise », institué en 2012,
lequel aurait en charge d'examiner les questions de bien-être au travail
(de santé, de sécurité, etc).
Au-delà de la stratégie de l'entreprise, la
gouvernance doit affirmer et prendre en compte les valeurs humaines de
l'entreprise, indissociables d'une situation de bien-être. C'est la
tête qui donne le ton, qui montre l'exemple et qui détermine la
culture, l'ambiance, la qualité des relations humaines dans
l'entreprise.
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