Guidance et respect des droits humains à l'enseignement supérieur et universitaire en R.D.C.( Télécharger le fichier original )par Dominique BAFWA NGELEKA Université de Kinshasa - DEA Droits de l'Homme 2010 |
4.2.4. Prise en charge et Formation du Corps Scientifique.« Une action éducative efficace repose sur des formateurs compétents, qui actualisent régulièrement leurs connaissances. Or, notre système éducatif n'offre pas de structures de recyclage adéquates »113(*). Et comme piste de solution à l'ESU, les Etats Généraux de l'Education de 1996 ont proposé le recrutement systématique et planifié des assistants et des docteurs à thèse entre autres moyens, et également l'élaboration d'une politique d'octroi de bourses doctorales au profit des assistants au pays où à l'étranger ? Quant à l'Art. 17 sur Partenariats et Alliances de la Déclaration Mondiale sur l'ESU » (1998), « le partenariat fondé sur l'intérêt commun, le respect mutuel et la crédibilité devraient être une modalité essentielle de la rénovation de l'Enseignement Supérieur ». Ceci nous interpelle pour savoir la source de financement de la formation du personnel scientifique de l'Unikin. Est-ce l'Etat congolais, dans le cadre de réforme du secteur de l'ESU avec le « Padem » ou dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale avec des partenaires de la RDC ? Et dans quelle proportion par rapport à notre échantillon ? Tableau 13 : Source de financement et formation. Source : Direction de la coopération Unikin (Rectorat, 2007)
Les données de ce tableau confirment qu'il n'y a aucun apport du Gouvernement congolais dans la formation du personnel scientifique de l'UNIKIN, et si effort il y a, comme l'a déclaré précédemment le Secrétaire Général Académique, c'est « ... avec les bourses de nos partenaires extérieurs et même sans bourses, que quelques membres de cette catégorie du personnel ont produit des mémoires de DES/DEA et des thèses de doctorat » ! Il y a là la problématique de la bonne gouvernance et la gestion rationnelle du personnel académique et scientifique à l'Université de Kinshasa en particulier, et à l'ESU en général en RDC. 76% des doctorants de l'UNIKIN sont pris en charge par la Coopération (bilatérale ou multilatérale) et les Eglises ou les ONG (la société civile). Et le petit reste s'est pris en charge, soit 24%, et ne serait-ce pas pour trouver mieux ailleurs ? Voilà la migration par voie légale et fuite de cerveaux pour ceux qui en cherchent les causes ! « La carence quantitative de bons professeurs est due notamment au départ des professeurs doctorants vers d'autres secteurs plus attrayants installés au pays ou à l'étranger »114(*). * 113 Etats Généraux de l'Education (1996), Nouveau système éducatif (projet), pp. 87-90. * 114 Etats Généraux..., op.cit. p. 89. |
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