Guidance et respect des droits humains à l'enseignement supérieur et universitaire en R.D.C.( Télécharger le fichier original )par Dominique BAFWA NGELEKA Université de Kinshasa - DEA Droits de l'Homme 2010 |
INTRODUCTIONEn cette période décisive de recréer un Congo nouveau dans le concert des nations, la Guidance (Orientation) devrait occuper une place prépondérante dans les actions prioritaires de développement national en vue d'une gestion rationnelle des ressources humaines (l'homme qu'il faut, à la place qu'il faut) et de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Nous osons croire que pour un développement durable en République Démocratique du Congo ainsi que pour l'instauration d'un Etat de droit, la promotion de l'Orientation constitue un investissement rentable tant pour le pays que pour les Congolais. L'universalité de l'Orientation n'est plus à démontrer car l'Association Internationale d'Orientation Scolaire et Professionnelle (A.I.O.S.P.), organe consultatif de l'UNESCO, reconnaît que ; « Tout individu, quel que soit son sexe, son éducation, sa religion, sa race ou sa profession, doit avoir un accès gratuit et facile à l'Orientation Scolaire et Professionnelle de façon à ce que ses capacités et ses compétences individuelles puissent être identifiées et développées. Et qu'il lui soit permis d'entreprendre une Education adéquate, un apprentissage et un métier, qu'il lui soit aussi permis de s'adapter à d'éventuels changements dans les conditions de vie sociale et individuelle, et de participer pleinement à la vie socio-économique de la communauté qui est la sienne »1(*). Il est également vrai que l'Orientation accompagne l'homme tout au long de sa vie : « L'Orientation scolaire et professionnelle, en y incluant le développement de carrière, est conçue comme un processus continu se poursuivant tout au long de la vie.» 2(*) En République Démocratique du Congo et dans la mouvance de la démocratisation, les Congolais, par la promulgation de la loi fondamentale, ont ainsi souscrit solennellement devant Dieu, l'Afrique et le monde au respect et à l'application des instruments juridiques internationaux relatifs à la protection et la promotion des droits humains pour le bien être du peuple congolais en ces termes : « Nous peuple congolais, Réaffirmant notre adhésion, et notre attachement à la déclaration universelle des droits de l'homme et des peuples, aux conventions des Nations Unies sur les droits de l'enfant et les droits de la femme, particulièrement à l'objectif de la parité de représentation homme-femme au sein des institutions du pays ainsi qu'aux instruments internationaux relatifs à la promotion des droits humains ; Conscients de nos responsabilités devant Dieu, la nation, l'Afrique et le monde ; Déclarons solennellement adopter la présente constitution ». 3(*) Et pour MASSOZ ; « La misère sans cesse grandissante constitue pourtant un dénominateur commun pour tous les pays de l'Afrique noire quel que soit leur passé colonial, le régime qu'ils se sont donné ou le genre d'assistance qu'ils reçoivent ».1(*) Mais qui fixe les règles du jeu pour les régimes africains ? Et que dire de la détérioration des termes de l'échange et de la crise financière internationale ? Qui assiste qui ? A qui profite le pillage des ressources naturelles de l'Afrique et qui en sont les acteurs ? « Le regard que porte l'Occident sur l'Afrique est aussi déformant. Par exemple, la pauvreté est une réalité pour la plupart des Africains. Mais vouloir l'analyser à l'aide de nos batteries de critères économiques nous fait passer à coté d'une réalité très différente de la nôtre. Etre pauvre dans une société occidentale industrialisée qui pratique l'exclusion a une signification tout autre que dans un pays d'Afrique où la solidarité et la grande famille et les réseaux de sociabilité atténuent les effets de la pauvreté. » 2(*) Néanmoins, en ce qui concerne la République Démocratique du Congo, la règle semble confirmer l'exception. A la lumière des dispositions constitutionnelles relatives aux droits humains, force est de constater qu'en « dépit de toutes ces immenses ressources humaines et de sous-sol, la R.D.C est classée parmi les pays les plus pauvres du monde. Certains indicateurs l'alignent parmi les plus misérables de l'Afrique au sud du Sahara. Près de 80 % survivent à la limite de la dignité humaine, avec moins de $ US 0,20 par personne et par jour ».3(*) Est-ce un paradoxe ou une relation de cause à effet ? Pour Malanda D. (2008)4(*), le Congo ne prospère pas, alors qu'il devrait l'être. Il devrait l'être parce que, comme nous le disons tous..., il a tout ce qu'il faut pour être prospère: richesse humaine, richesse minérale, notre or, notre céramique, nos gorilles, nos okapis, etc. Et notre richesse humaine donc ! Notre armée d'intellectuels instruits, formés à bonnes écoles à travers le monde entier. Malgré tout cela, mourir de faim, d'une telle misère, parmi une telle richesse! C'est là tout le paradoxe du Congo. » Nous estimons avec TALANGAI qu'un « pays progresse ou régresse économiquement et socialement, selon la rationalité avec laquelle il utilise ses ressources naturelles, humaines, financières et techniques [...]. Qu'il s'agisse de paix sociale ou des ressources diverses, l'homme reste le rouage principal du mécanisme qui engendre le développement national». 5(*) Alors, s'il est vrai que la gestion de l'environnement préoccupe la communauté internationale pour la survie de l'humanité, il n'est pas aussi moins vrai que la gestion rationnelle des ressources humaines (l'Orientation ou Guidance) puisse l'être, car « l'élimination de la pauvreté est une tâche commune qui incombe à tous les pays»2(*) reconnaissent les Nations Unies. Nous sommes donc d'avis que le recours aux principes et techniques d'orientation (guidance) universellement applicables dans toute société moderne constitue la voie royale pour faire de la République Démocratique du Congo un Etat de droit, des hommes civilisés, un pays respecté et respectable et non plus un patrimoine de l'humanité, fondé sur l'hospitalisme de légende et le panafricanisme de folklore. L'Orientation dit-on « est à la base du développement personnel et social d'un individu, de son insertion socioprofessionnelle et du développement des ressources humaines d'une nation. Orienter se réfère à des interventions reliées à la dynamique individu-étude-travail. Dans la mesure où ces trois volets sont maintenus en interaction et stimulés, dans la même mesure, il y a orientation scolaire et professionnelle ou Carrièrologie »3(*). Et la convention sur la mise en valeur des ressources humaines de l'O.I.T., adoptée le 23 juin 1975 à Genève, recommande aux Etats membres, en ces articles 2 et 3, la mise en oeuvre de l'orientation et la formation professionnelle pour le développement efficient des ressources humaines. Quant à la convention relative à la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement, adoptée en 1960 et non ratifiée par la R.D.C. à son article 1er ,le terme discrimination comprend toute distinction, exclusion, limitation ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l'opinion politique ou toute autre opinion, l'origine nationale ou sociale, la condition économique ou la naissance, ayant pour objet de détruire ou d'altérer l'égalité de traitement en matière d'enseignement... Et selon la loi de Dieu (la Bible), la discrimination est un pêché et une transgression de la loi : « Supposer en effet, qu'il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d'or et un habit magnifique, et qu'il y entre aussi un pauvre misérablement vêtu. Si, tournant vos regards vers celui qui porte l'habit magnifique, vous lui dites : toi, assieds-toi ici à cette place d'honneur ! Si vous dites au pauvre : Toi, tiens-toi là débout ! Ou bien : Assieds-toi au-dessus de mon marchepied ! Ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous l'inspiration de pensées mauvaises ? Si vous accomplissez la loi royale, selon l'Ecriture : tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs »3(*). Dans le souci d'apporter notre modeste contribution à la lutte contre la discrimination dans le secteur de l'Enseignement Supérieur et Universitaire et contre la violation des droits humains pour le décollage de la R.D.C dans le concert des nations, notre étude cherche à ouvrir le débat sur la question de l'Orientation et la promotion des Droits humains en vue de l'instauration de l'Etat de droit pour le développement durable et la bonne gouvernance. C'est dire que pour qu'il y ait un lendemain qui chante au Congo-Kinshasa, il faudrait que chaque Congolais soit à la place qui lui convient le mieux, tenant compte de ses compétences (abilities) et sans discrimination aucune dans le respect des dispositions constitutionnelles et internationales relatives aux droits de l'homme et à la gouvernance. La pratique de la discrimination est anti-constitionnelle en RDC et une violation du droit international déclare la Chaire Unesco4(*), car « étant en effet contraire aux dispositions de l'article 13 de la constitution congolaise et des articles 1 et 2 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Tous ces articles prônent en substance l'accès des tous les citoyens sans discrimination à l'exercice du pouvoir à tous les niveaux, l'égal accès de tous les citoyens aux services... ». De même, la fuite des compétences affirme une étude de l'Unesco5(*), qui est une forme d'émigration, est un phénomène mondial qui frappe aussi toute l'Afrique où il se pose un grave problème pour le développement du continent [...], car les ressources naturelles du continent continuent d'être exportées à l'état brut, en même temps que les ressources humaines susceptibles de les transformer pour les valoriser sur place ne cessent de s'expatrier dans les marchés des pays développés. En Afrique, « après les exodes forcées du 16è s, on assiste, avec la fuite des compétences, à ce qu'on appelle la deuxième diaspora, qui, elle, est scientifique et qui contribue à creuser le fossé entre les pays riches et les pays pauvres. Et... dans des nombreux pays africains existent des causes objectives de la fuite des compétences, qui découlent des conditions de vie et de travail ainsi que la vie politique intérieure »6(*). Pourquoi alors cette fuite des cerveaux ? Qu'en est-il du secteur de l'E.S.U. et dans quelle proportion ? Que faire pour arrêter cette hémorragie du capital humain disponible ou en devenir dans un secteur aussi vital que celui du grenier de la crème scientifique nationale ? L'Unesco affirme que « D'une manière générale, on considère qu'il y a actuellement plus de cadres africains qui travaillent aux Etats-Unis qu'en Afrique. [...]. Au regard de ce phénomène, on peut affirmer que l'Afrique s'est vidée d'une grande partie de ses meilleurs cadres. [...]. Il s'agit d'abord des enseignants, et plus particulièrement les enseignants du supérieur, c'est-à-dire ceux dont la mission fondamentale est la formation des ressources humaines d'un pays, la participation à la création du savoir et les services à leur société. Il est alors permis de se poser la question de savoir si cette fuite massive des élites des universités africaines est la cause ou la conséquence de la dégradation continue de l'E.S.U. en Afrique »7(*). 1. ProblématiqueA l'aube de ce 21è siècle les spécialistes en Orientation Professionnelle ont entrepris un nouveau projet et ils cherchent les moyens de consolider les stratégies nationales de mise en valeur de la main-d'oeuvre et d'Orientation professionnelle et de créer une vision internationale pour la prestation de services d'Orientation professionnelle. Au regard des enjeux de la compétitivité dans la globalisation et des bouleversements sur le marché de l'emploi, la revalorisation ou la gestion rationnelle des ressources humaines s'impose comme priorité pour l'intégration de chaque nation dans l'économie mondiale. Dans le domaine des droits de l'homme au travail, l'O.I.T. a adopté cinq conventions8(*) de base dont l'une sur l'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession, à savoir la convention 111/1958. La dite Convention adoptée en 1958 et entrée en vigueur le 15 juin 1960, avait été ratifiée au premier juin 1997 par 127 Etats. Elle vise à promouvoir l'égalité de chances et de traitement en matière d'emploi et de profession. Les Etats parties s'engagent à formuler et à appliquer une politique nationale facilitant ces objectifs afin d'éliminer toute discrimination en cette matière. La convention ouvre l'accès à la Formation professionnelle. Or, la Convention C 142 de l'OIT, relative au rôle de l'Orientation et la Formation professionnelle, adoptée le 23 juin 1975 à Genève, recommande aux Etats membres la mise en oeuvre de la Guidance et la Formation professionnelle pour le développement efficient des ressources humaines (Art. 1 et 2 alinéas 5). Ainsi, chaque pays membre devrait adopter et développer des politiques et des programmes complets et concertés d'Orientation et Formation professionnelle en établissant, en particulier grâce aux services publics de l'emploi, une relation étroite entre l'Orientation et la Formation professionnelle et l'emploi. Ces politiques et ces programmes devront encourager et aider toute personne, sur un pied d'égalité et sans discrimination aucune, à développer et à utiliser ses aptitudes professionnelles dans son propre intérêt et conformément à ses aspirations, tout en tenant compte des besoins de la société. Dans son ouvrage sur la situation de l'emploi et de l'information sur le marché du travail en R.D.C.9(*), KABAMBI fait le plaidoyer de discrimination criante de la situation de la femme sur le marché de l'emploi et de l'inadéquation ou inefficacité formation - emploi en milieu du travail au Congo Kinshasa en ces termes :
- Les femmes congolaises sont encore minoritaires au sein des institutions et des structures de l'Etat notamment au Gouvernement, Parlement, Administration publique Secteur privé, syndicats, Coopératives, organisations professionnelles et communautaires. Dans une étude réalisée par MSAF et UNICEF en 2002 sur le Guide Biographique des Femmes Cadres et Leaders, le taux de représentativité des femmes au pouvoir est estimé à 10% pour l'ensemble du pays et à 5% pour la ville de Kinshasa. « L'analyse du genre en République Démocratique du Congo met en évidence la persistance des déséquilibres en matière de parité entre hommes et femmes, à travers tous les domaines de développement : économiques, sociaux, culturels et politiques. De tels déséquilibres constituent des obstacles à la jouissance des mêmes droits humains pour tous. Ils empêchent les femmes de jouer pleinement leur rôle dans le processus de développement du pays. [...] Cela est illustré par le fait qu'aujourd'hui 80% des ménages doivent leur survie aux femmes. Malgré son rôle indéniable dans la survie de la majorité de la population, la femme est confrontée à des nombreux problèmes d'accès aux ressources, aux services de base, aux services sociaux et la gestion du pouvoir. »10(*) Et un bon nombre de personnes au sein de la population active congolaise, selon le Rapport du DSRP, se disent exercer un travail que celui pour lequel elles ont été formées : « ... Les cursus de formation, suivis ne servent pas, dans la majorité des cas, dans la vie pratique. (...) Plusieurs personnes s'adonnent aux travaux pour lesquels elles n'ont pas des capacités. Du fait de la faible offre d'emploi et même du favoritisme, l'adéquation entre le cursus de la formation suivie et le profil du poste de travail à occuper n'est plus respecté ». 11(*) Nous comprenons alors par là que la gestion rationnelle des ressources humaines pose problème en RDC. Autrement dit, il y a discrimination ou utilisation non efficiente du capital humain sans le respect de la dignité humaine (respect des droits fondamentaux). A la lumière des résultats sur l'analyse de la pauvreté (D.S.R.P.) en R.D.C., onze problèmes majeurs nationaux ont été répertoriés, dont trois confirment l'exclusion, la discrimination, la marginalisation et la mauvaise gestion des ressources, à savoir ; - Les droits des femmes sont violés ; - Les personnes vulnérables sont marginalisées ; - Le pays est caractérisé par la mauvaise gouvernance. Ainsi comme outil (technique), la Guidance reste le domaine de prédilection ou la capacité de bien gérer les ressources humaines potentielles ou disponibles sans discrimination dans la perspective du développement durable, car dans son approche elle permet à l'individu de « prendre conscience de ses caractéristiques personnelles et de les développer en vue du choix de ses études et de ses activités professionnelles dans toutes les conjonctures de son existence avec le souci conjoint de servir le développement de la société et l'épanouissement de sa responsabilité »12(*). De tout temps aucune société, aucun système de gouvernement reconnaît Kalindje13(*), n'est sans défaut ; mais de naissance, tous les hommes ont des droits inaliénables appelés les droits de l'homme, qu'aucun pouvoir ne leur confère mais que tous les gouvernements doivent protéger. Le respect de ces droits permet aux gens de vivre dans la dignité. La liberté fondée sur la justice, la tolérance, la dignité et le respect de toute personne humaine - quelle que soit son appartenance ethnique, religieuse ou politique et quel que soit son statut social - permet à chacun de jouir de ces droits fondamentaux. Alors que les dictatures bafouent les droits de l'homme, les sociétés libres s'efforcent en permanence de les respecter. Il souligne également que « ... les droits de la seconde génération, droits économiques, sociaux et culturels, datent principalement du début du 20è siècle. Avec ces droits, l'on attend de l'Etat non plus la plus grande abstention possible, mais plutôt son intervention en matière économique et sociale pour la réalisation du bien-être de tous »14(*). Il s'agit là à titre illustratif du droit à la santé, le droit au logement, le droit à l'éducation, le droit au travail, le droit culturel, le droit à une alimentation suffisante et équilibrée et pourquoi pas du droit à l'orientation ? Tel que le témoignent les différentes sources et études, la gestion rationnelle du capital humain en R.D.C. devrait faire partie des priorités du Gouvernement pour la revalorisation et la mobilisation des toutes les ressources humaines potentielles et disponibles sans discrimination, ni exclusion en vue de la reconstruction nationale, du développement durable et surtout de faire face à la compétitivité dans la mondialisation c'est-à-dire une bonne manière de «faire la mobilisation des forces vives de la nation »selon le langage des acteurs politique en RDC. Parce que la bonne gouvernance et le respect de droits de l'homme restent les voies obligées pour le décollage de la R.D.C., l'Orientation Scolaire et Professionnelle constitue la voie royale pour l'instauration de l'Etat de droit et la promotion de la dignité humaine. De ce fait nous avons la conviction que la Guidance mérite une place de choix dans la priorisation des actions à mener tant sur le plan politique que scientifique, en vue de combattre la discrimination qui en soi est une forme de violation des droits humains. Nous citons ici ; le tribalisme, le clanisme, le système de quota, la géopolitique (régionalisme), le militantisme, etc.... comme système de valeur pour la promotion sociale avec la cohorte des effets collatéraux. La 2ème République déplore TALANGAI « a manqué d'éthique en privilégiant la rapine, la magouille et en provoquant la déliquescence des moeurs et la clochardisation de la véritable élite. Ces tares persistent encore [...] comme relaté précédemment, le sentiment ethnique n'avait jamais disparu dans le comportement des dirigeants. Et pour empêcher d'autres tribus de s'épanouir, on instaura un système efficace de quota provincial dans l'enseignement favorisant ainsi l'ethnicité que le bagage intellectuel ? »15(*) Notre démarche s'inscrit ainsi dans la logique de respect des principes de la Déclaration de l'AIOSP,16(*) organe consultatif de l'UNESCO dont la RDC est membre ; à savoir :
Par cette recherche, nous tentons de cerner la problématique de la discrimination ou l'exclusion à l'Enseignement Supérieur et Universitaire dans l'intention de favoriser l'équité dans la promotion du personnel scientifique et promouvoir ainsi les droits humains à l'Unikin. C'est une contribution pour combattre la fuite des cerveaux et la marginalisation de la femme afin de se conformer au cadre d'action de la Déclaration mondiale sur l'E.S.U. pour le 21è siècle qui recommande aux gouvernements des Etats qui l'ont adoptés, à leurs parlements et autres instances de décision à :
Pour le Bureau de l'UNESCO à Dakar17(*), plusieurs pays ont entrepris ou continuent à mettre en oeuvre des réformes de l'E.S.U. en vue d'éliminer les dysfonctionnements identifiés, d'améliorer la pertinence et la qualité de l'enseignement et de la recherche et de renforcer les capacités des établissements en vue de bénéficier des opportunités offertes par l'évolution rapide des N.T.I.C. et la Coopération régionale et internationale. Il y a lieu de citer ici l'Université de Dar Es Salam en Tanzanie et l'Université Makerere en Ouganda qui ont eu à renforcer leurs capacités de recherche et à retenir les enseignants. En effet, une décennie après l'adoption du cadre d'action pour la réforme de l'Enseignement Supérieur par la conférence mondiale de l'Unesco (1998), qu'en est-il du respect des droits humains (équité et mérite) dans la promotion du personnel enseignant de l'E.S.U. en R.D.C. en général et du personnel scientifique de l'université de Kinshasa en particulier ? Et à propos des actions ou l'engagement du pouvoir organisateur pour la mise en oeuvre de ce cadre d'action ? C'est à ces questions que notre étude va tenter de répondre. Mais comment ? * 1 AIOSP, Déclaration de Paris, ... p.1. * 2 Idem, Statuts, sp;. * 3 R.D.C., Constitution :de 006 ; exposé des motifs..., sp * 1 Massoz, Le Congo de papa, p.3 * 2 DDC, Partenaires en Afrique : Quelle coopération...? Berne, p. 6 * 3 R.D.C., DSRP intérimaire, p.5 * 4 J.P.YAWIDI, Le procès de la société Congolaise, p ;19 * 5 TALANGAI ; R.D.C de l'an 2001, p. 13. * 2 O.N.U., Sommet mondial sur l'élimination de la pauvreté ; sp. * 3 LIMOGES, J., L'orientation et les groupes,... p. 2. * 3 La Sainte Bible, Jacques 2 : 2, 8-9 * 4 CHAIRE UNESCO/Unikin ; Droit de l'homme, citoyenneté..., p. 98. * 5 UNESCO ; Fuite des compétences en Afrique Francophone..., p. 1. * 6 Idem, p. 31. * 7 UNESCO, op. cit. p. 14. * 8 LAGELIE et al. La conquête mondiale de Droits Humains., p. 199. * 9 KABAMBI ; La situation de l'emploi et de l'information sur le marché du travail en R.D.C, p. 251-259. * 10 PNUD, Programme de Gouvernance 2008-2012 en RDC, ..., p. 8 * 11 R.D.C., Rapport National sur le DSRP, op.cit. p. 38 * 12 www.rhonéalyses-orientation.org, Foire aux questions du 26/07/2007, p.1 * 13Kalindje, Introduction à l'éducation..., p. 100. * 14 Idem p. 126. * 15 F.Talangai, R.D.C. de l'an 2001, P.12 * 16 A.I.O.S.P, op.cit., p. * 17 UNESCO ; Développements récents et perspectives de l'ES..., p. 13. |
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