WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La protection des interets des actionnaires minoritaires dans les societes mixtes cas de la societe sucriere de Moso (SOSUMO)


par Jean Claude BIZIMANA
Université Lumière de Bujumbura - Master 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion

L'Etat, en s'associant aux privés pour faire des affaires, accepte de privilégier l'intérêt général au détriment de ses prérogatives de puissance publique en s'alignant sur les décisions prises par les organes de la société. Dans le cas qui nous concerne, le législateur burundais a mis en place des organes d'administration, de gestion et de contrôle de la SOSUMO afin d'assurer son bon fonctionnement et d'éviter les dérives de certains dirigeants qui risqueraient de confondre les biens de la société avec les leurs

Et pour renforcer le caractère institutionnel de cette société, chaque organe dispose de ses propres pouvoirs.

A travers ces organes, l'actionnaire participe indirectement à la gestion de la société. En effet, au cours de l'Assemblée générale, celui-ci donne son point de vue sur la situation de la société qui lui a été présentée et a même le droit de proposer des stratégies pouvant améliorer la vie de cette société. De même, les actionnaires sont régulièrement informés de la situation financière de la société à travers les informations fournies par les organes de contrôle. En outre, pour que l'actionnaire majoritaire qu'est l'Etat n'abuse de ses prérogatives de puissance publique, le législateur a prévu des organes de contre-pouvoir permettant d'alerter les autres actionnaires en cas d'abus. C'est notamment le rôle dévolu au Commissaire aux comptes. Enfin, pour que les actionnaires s'engagent en toute sécurité, le législateur a prévu également des dispositions générales qui protègent les intérêts des actionnaires (Chapitre II).

74 Article 475 du CSP&PP.

75 Article 152 du CSP&PP.

76 Com, 6 févr, 1990, n° 88-15536, Rev.sociétés1990,

77 Article 479 du CSP&PP.

78 Article 480 de la loi n° 1/27 du 29 décembre 2017 portant révision du Code pénal.

23

CHAPITRE II : LA PROTECTION GENERALE DES ACTIONNAIRES

Il arrive que certains responsables de l'entreprise adoptent des comportements portant préjudice aux intérêts des actionnaires, fragilisant ainsi la vie de la société car contraires à l'intérêt général. Or, les actionnaires, en participant au capital de la société contribuent à son augmentation et, en retour, espèrent récolter un jour des bénéfices en partageant les dividendes. Cependant, ils ne sont pas appelés à être des «gardiens des droits» ou « gendarmes » et à assurer le contrôle de la gestion de l'entreprise. Ils confient cette tâche à des organes ad hoc même si, des fois, les responsables de ceux-ci peuvent abuser de cette confiance leur garantie par les textes législatifs et réglementaires en agissant à leur guise.

C'est la raison pour laquelle, en prévention du risque d'abus dont les organes dirigeants peuvent se rendre coupables en utilisant à leur propre profit les pouvoirs qui leur sont attribués, le législateur a réservé aux actionnaires la prérogative de mettre en place des procédures et des organes de contrôle dont la mission est de les tenir informés des projets et des opérations de gestion. Ainsi peuvent-ils s'assurer, par une surveillance de proximité, du respect des obligations managériales, et de décider des grands choix stratégiques et des rémunérations des fondés de pouvoir79.

Cette garantie de protection des intérêts des actionnaires peut se traduire, d'abord en termes de droit de regard sur la gestion quotidienne de la société à travers le droit à l'information, au vote et à la participation à la prise des décisions sociales (section 1) , ensuite en termes de droit à l'équité sur le plan financier en ce qui concerne le partage des résultats et l'augmentation du capital (section 2)

Section 1 : La participation à la prise des décisions sociales

L'entreprise qui s'engage sur la voie de la gouvernance responsable doit chercher à instaurer un climat permanent de dialogue entre les parties prenantes. C'est en effet en tenant en considération les attentes des différents partenaires qu'une société peut prendre de la valeur partenariale80et s'assurer de la bonne gestion de son patrimoine81.

79 Pierre Cabane, op.cit. p.12

80 Frédéric Parrat, Théories et Pratiques de la Gouvernance d'Entreprise pour les Conseils d'Administrations et Administrateurs, éd. Maxima, Paris 2015, p.467.

81 Frédéric Parrat, Théories et Pratiques de la Gouvernance d'Entreprise pour les Conseils d'Administrations et Administrateurs, éd. Maxima, Paris 2015, p.467.

24

Pour un bon suivi de leurs actions, les actionnaires ont droit d'être régulièrement informés de la vie de la société et de participer au vote (Paragraphe1). Dans le même temps, le législateur a mis en place des mécanismes pour prévenir les crises latentes dans la société. (Paragraphe 2).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille