II-1-3-Croissance des besoins en ressources halieutiques
dans la région
Le poisson de Kribi qu'il soit frais ou fumé, est
devenu progressivement une denrée très sollicitée, par les
populations locales, celles des grandes métropoles du pays (Douala,
Edéa, Yaoundé), ainsi que les travailleurs et habitants des zones
où sont implantées certaines grandes sociétés
agro-industrielles à l'instar de la SOCAPALM, HEVECAM. Cette situation a
aussi augmenté la demande des populations en produits halieutiques et la
nécessité de procéder à une production de masse.
Pour répondre à cette forte demande sociale en matière de
poisson, le changement des forces et formes de production s'est imposé
aux exploitants des pêcheries comme une nécessité
absolue.
II-2-4- Les initiatives extérieures aux villages
Nziou et Londji I
Pour réduire la dépendance du Cameroun des
importations des produits halieutiques, certains programmes et politiques ont
été envisagés et mis en oeuvre. Parmi ces initiatives, on
peut citer le Projet d'Appui au Développement de la Pêche
Artisanale(PADPA) et Maritime financé par le programme Pays Pauvres
Très Endettés (PPTE) avec ses multiples volets tels que
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la formation, l'appui des bénéficiaires en
matériels de pêche, la réduction des exportations
informelles des produits de pêche etc... Dans l'ensemble de ces
programmes, les connaissances, les techniques et matériels mis à
la disposition des pêcheurs autochtones se situent dans une logique de
transformation des savoir-faire endogènes (en matière de
pêche) vers les savoirs nouveaux et jugés plus efficaces par les
promoteurs. L'on peut ainsi recenser dans la liste des matériels
d'assistance régulièrement remis aux pêcheurs: les pirogues
à moteur, les moteurs hors bord, les filets, les gilets de sauvetage,
les flotteurs.
L'action des ONG locales à l'instar de l'OPED avec
l'introduction d'une technologie à faible consommation d'énergie
aujourd'hui abondamment adoptée par les fumeuses de Nziou et de Londji
I. Parmi ces communautés figurent les camerounais dans leur
diversité ethnique, les ressortissants béninois et
nigérians. Nous pouvons aussi mentionner dans la même
lancée l'apport des investisseurs autochtones ou allogènes sur
les matériels de pêche (pirogue, moteur, filets) suivi de la
signature des contrats d'exploitation avec les pêcheurs locaux. Ces
initiatives de l'Etat et de ses partenaires aux objectifs et finalités
spécifiques font partie des éléments incitatifs à
l'adoption des nouvelles pratiques dans l'activité de pêche.
III-COMPRENDRE LES MUTATIONS DES TECHNIQUES DE PECHE
ET DE CONSERVATION
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