II-2-Pertinence du concept emprunté pour notre
étude
Dans cette étude, l'analyse de la modification des
prix relatifs a été utile à plus d'un titre. En fait, ces
changements nous ont permis de comprendre leur incidence sur la participation
des différents acteurs. En effet, il convient de rappeler que par le
passé, les populations pour se déplacer dans les eaux n'avaient
guère besoin de disposer des pièces officielles aussi
coûteux comme c'est le cas sur le terrain. Il en est de même pour
ce qui est des engins de pêche et de déplacements en mer dont les
prix d'achat étaient relativement abordables. Dans ce contexte, les
changements des prix relatifs peuvent jouer deux rôles majeurs à
savoir: un simulant pour une participation plus active et/ou un outil de
découragement. A cet effet, la forte monétarisation en vigueur
dans la filière pêche, peut entériner la suprématie
des acteurs plus assis financièrement, car, disposant des moyens
à mêmes de leur permettre de s'acquitter des documents
légaux, mais
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aussi et surtout de s'octroyer les matériels de
pêche les plus `'performants». En même temps, les
dépenses une fois engagées peuvent aussi constituer une sorte de
motivation supplémentaire de travail assidu pour les acteurs afin de
recouvrir dans un temps raisonnable les fonds investis.
III-L'ECOLOGIE CULTURELLE
III-1-Emergence de la théorie
L'écologie générale peut être
définie comme l'étude des rapports entre une ou des populations
d'êtres vivants à la fois entre elles et avec un milieu
donné. L'écologie culturelle se présente de son
côté comme l'étude des relations entre une ou des
populations humaines, le milieu physique qu'elle(s) habite (nt) et la (ou les)
culture(s) qui en résulte (nt) (SUTTON, 2004:2). C'est l'étude
des voies par lesquelles la culture est utilisée par les
communautés pour s'adapter à un environnement. Elle est aussi
«l'étude des dynamiques, du comportement humain actif dans le
contexte d'un environnement changeant, des interconnexions parmi les
composantes dynamiques de notre système» (JOCHIM, M., 1981)
repris par SHAHBENDERIAN L. (2009:10). Cette théorie est construite
autour de la notion d'adaptation. L'adaptation culturelle de l'homme à
un environnement donné représente une solution plus fonctionnelle
et surtout beaucoup plus rapide que la mutation génétique, qui
est le mécanisme essentiel de réponse dans les rapports entre les
populations animales et leur milieu.
Elle présente plusieurs modèles explicatifs des
situations d'adaptation des hommes aux conditions écologiques. Au rang
de ces derniers, figurent entre autre: le déterminisme
anthropo-géographique qui peut être illustré à
travers la pensée de F. Ratzel pour qui l'être vivant doit
être envisagé comme le produit de son environnement. Le
modèle de l'écologique de «niche», qui postule que
l'environnement d'un groupe ethnique particulier est défini par le
milieu naturel, mais également par les activités
pratiquées par d'autres groupes. Il permet de comprendre le rôle
des facteurs écologiques dans la distribution des différents
groupes, cultures, et économies et d'expliquer la cohabitation de
plusieurs groupes culturellement différents, de manière
détaillée. Et le modèle de la dynamique adaptative
focalisé sur les intensions et les motivations de chaque acteur social
dans sa stratégie de renouvellement des compétences.
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