La problématique de la candidature en droit électoral camerounais.par Valéry DJOBA KALVOKSOU Université de Maroua (Cameroun) - Master en droit public interne 2019 |
B. LES LIMITES À LA LIBERTÉ D'ACCÈS À UNE JUSTICE ÉLECTORALE IMPARTIALE ET ÉQUITABLEElles s'illustrent de par la fragilité de l'office du juge électoral et la suspicion de sa partialité (1), l'instrumentalisation institutionnelle (2) et la fragilisation entretenue par le juge lui-même (3). 1. LA FRAGILITÉ DE L'OFFICE DU JUGE ÉLECTORAL ET LA SUSPICION DE SA PARTIALITÉL'expression office du juge trouve son fondement dans
l'officium judicis de justinien, et exprime tout ce qui engage ou
oblige. Pour Monsieur Jacques Normand, dans un sens technique, l'office du juge
se rapporte aux pouvoirs et obligations qu'il exerce ou doit * 164 NORMAND J., « L'office du juge », in Dictionnaire de la justice, sous la direction de CADIET, L. 1ère édition, Paris : PUF, 2004, p. 925-934. * 165 Lexiques des termes juridiques, op.cit., p. 687. * 166 TROPER M., « La question du pouvoir judiciaire en l'an III », in RAYNAUD, Ph. « Le juge, la loi, le droit : de PLATON à ARISTOTE ». L'office du juge : part de souveraineté ou puissance nulle ? Études rassemblées par Olivier CAYLA, Marie-France RENOUX-ZAGAME. Paris : L. G. D. J., 2001, p. 117-136. * 167 Rapport de L'IHEJ, La Prudence et l'autorité : l'office du juge au XXIe siècle, Institut des Hautes Études sur la Justice, mai 2013, p. 15. * 168 Voir sur la question, Rapport de L'IHEJ, La Prudence et l'autorité : l'office du juge au XXIe siècle, Institut des Hautes Études sur la Justice, mai 2013, 218 p. ; L'office du juge : part de souveraineté ou puissance nulle ? Études rassemblés par Olivier CAYLA, Marie-France RENOUX-ZAGAME, L. G. D. J.,2001, 239 p. op.cit. ; Journal trimestriel de documentation politique : Après-demain la justice en perspectives, n°30, juillet 2014, p. 5-6. * 169 Pour le professeur Pierre ROSANVALLON, « les qualités fondatrices de [la] légitimité d'exercice sont la réputation, la compétence acquise par la formation, mais aussi par l'expérience, la lisibilité de l'institution, la collégialité, l'impartialité ». La légitimité d'exercice repose ainsi sur la prise de conscience du fait que la volonté générale n'est pas simplement exprimée par le moment électoral qui met en place des majorités qui n'expriment de fait qu'un intérêt limité. Celle-ci doit également rechercher des formes de représentation de l'intérêt général qui soient plus larges que l'élection. ROSANVALLON P., « La question de la légitimité démocratique : l'exemple de la justice », in Journal trimestriel de documentation politique : Après-demain la justice en perspectives, n°30, juillet 2014, op.cit., p. 5-6. * 170 ROSANVALLON P., « La question de la légitimité démocratique : l'exemple de la justice », ibidem p. 5-6 * 171 FALL A.B., FALL A. B., « Le juge, le justiciable et les pouvoirs publics : pour une appréciation concrète de la place du juge dans les systèmes politiques en Afrique », in FALL A. B., « Le juge, le justiciable et les pouvoirs publics : pour une appréciation concrète de la place du juge dans les systèmes politiques en Afrique », in Les défis des droits fondamentaux, Bruylant/AUF, Bruxelles, 2000, p. 310-346 |
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