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L'enseignement du fait religieux dans l'enseignement secondaire au Cameroun: 1964-2013.

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par MARCEL KOVIEL SONGO
Ecole Normale Supérieure de Yaoundé - DIPES II 2013
  

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B- LE PERSONNEL ENSEIGNANT

L'histoire est une discipline qui a toujours connu des problèmes de personnel enseignant au Cameroun. Nous sommes partis des citoyens français non compétents de ce domaine au lendemain de l'indépendance pour arriver aux enseignants non qualifiés aujourd'hui.

Au lendemain de l'indépendance le Cameroun était un jeune Etat, similaire à tous les Etats africains qui venaient d'acquérir leur indépendance. Il manquait des cadres administratifs, des médecins et des enseignants. Ainsi, pour palier au problème des enseignants dans les lycées et collèges, les nouvelles autorités se servaient parfois des expatriés français qui n'étaient pas toujours compétents dans le domaine de l'histoire. A ce propos, Mveng affirme que : `' Ces coopérants n'étaient pas tous des historiens, voire des enseignants tout court. C'est une fois rendus au Cameroun que certains militaires du contingent s'improvisaient professeurs d'histoire»34. Nous pouvons crier à l'imposture à travers le comportement de ces Français. Car depuis le XIXe siècle l'histoire est devenue une discipline scientifique, réservée aux professionnels du métier. Alors comment imaginer qu'une personne telqu'en soit son métier pouvait subitement devenir historien ? La profession d'historien ou d'enseignant d'histoire est

un métier à prendre au sérieux, car leurs missions sont très délicates. Parmi elles, il faut citer celle qui vise à donner une identité à un pays. Alors ces missions ne pouvaient pas être confiées aux étrangers. Mais on peut comprendre le contexte.

En effet, entre 1979 et 1987, l'Etat a opté au recrutement des diplômés de l'enseignement supérieur pour faire face à la pénurie des enseignants35. Pour Mveng, ceci entraine la banalisation de l'histoire, qu'il se traduit en ces mots : `'L'histoire est une discipline qui ne requiert aucune formation''36. Dans le même sens, Eyézo'o pense que : `'Le recrutement des diplômés de l'enseignement supérieur (...) a certes atténué à un moment donné la forte demande du Ministère de l'Education Nationale, mais il n'a pas résolu le problème de la qualité de l'enseignement de l'histoire dans le secondaire''37. Après cette lecture des spécialistes, nous pouvons dire que l'Etat serait à l'origine des problèmes que connait l'histoire au Cameroun sur le plan du personnel. Peut-être d'autres solutions auraient apporté une réponse efficace au problème de pénurie. Aujourd'hui peu à peu, l'Etat cesse de recruter. Car plusieurs écoles normales ont étaient ouvertes pour pallier à ce problème. L'Ecole normale Supérieure de Yaoundé, l'Ecole Normale de Bambili et l'Ecole Normale de Maroua forment depuis quatre ans deux centaines de professeurs d'histoire.

De nos jours le problème résiderait au niveau de l'usage des personnes non qualifiées par les collèges privés pour enseigner l'histoire. Et dans un second cas le recrutement de 25 000 diplômés par l'Etat dont certains deviennent des enseignants de l'histoire, semblerait poser un petit souci dans la compétence du professionnel.

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