Analyse des opinions des enseignants du primaire de Bukavu au regard de la formation en pédagogie active et participative.( Télécharger le fichier original )par Héritier KYABENE MAKONGA Université Simon Kimbangu de Bukavu - Graduat 2013 |
1.2. THEORIES SUR LES MODELES D'APPRENTISSAGELes sciences de l'éducation puisent leurs fondements théoriques, dans la psychologie, la sociologie, la philosophie et les sciences cognitives. Cette diversité de champs théoriques est à la base des différentes classifications des modèles pédagogiques. Ainsi, nous optons la classification de Gabriel Labédie et Guy Amossé11 qui propose trois modèles notamment: celui de la transmission, du stimulus-réponse et enfin celui de la construction. 1.2.1. La transmission ou le modèle transmissifPour ce modèle, l'apprentissage se résume à un enregistrement en mémoire du savoir exposé par le maître. Ici, le cerveau de l'enfant est considéré comme un appareil enregistreur qui, après avoir enregistré quelques choses, il les reproduit tel quel. Bref, l'enseignant transmet le savoir et l'apprenant restitue soit par la mémorisation ou soit par l'application. 1.2.2. Le stimulus-réponse ou le modèle behavioristePour les tenants de ce courant dont: John B. Watson, Ivan P. Pavlov, Skinner Thorndike, l'apprentissage est la capacité de donner une réponse adéquate à un ou plusieurs stimuli donnés. Autrement dit, l'apprentissage est envisagé comme un processus mécanique dans lequel les comportements de l'apprenant sont déterminés par les renforcements rencontrés; les bonnes réponses sont récompensées et reproduites tandis que les mauvaises réponses sont punies et abandonnées. C'est l'apprentissage par conditionnement. 11 http://www.wikipedia.org/Pédagogie ~ 8~ Dans ce modèle, les connaissances sont définies en termes du comportement observable après l'apprentissage. Bref, ce modèle se focalise sur le comportement observable et rejette loin les activités mentales. 1.2.3. La construction ou les modèles constructivistes
Apprendre pour ce dernier, c'est co-construire ses connaissances en confrontant ses représentations à celles des autres. C'est pour corriger quelques erreurs de la part du constructivisme piagétien que Vygotsky a mis sur pied ce courant, qui, selon lui, l'individu peut construire ou acquérir des nouvelles choses ou connaissances non seulement par l'environnement matériel comme dit Piaget, mais aussi et surtout par la confrontation de celui-ci avec son environnement social ou humain. Autrement dit, c'est par l'action que les autres vont avoir sur l'individu et celle que celui-ci aura sur les autres qu'il grandira et apprendra des nouvelles choses ou connaissances. Pour Vygotsky, dans tout apprentissage il y a ce qu'on appelle la « Zone Proximale du Développement » en sigle ZPD, qui est propre à chaque individu et ça correspond au niveau de connaissance et de la maturité atteint par une personne donnée. Quand on apprend, il se pose un problème qui se situe dans la ZPD de celui qui apprend, c'est dire si l'on pose un problème qui est en dessous de cette zone, l'apprentissage sera inefficace et si l'on pose un problème qui est au-dessus d'elle, l'apprentissage sera inaccessible. D'où, il faut que le problème posé valle à la ZPD. Le socioconstructivisme rassemble trois
éléments12 didactiques qui sont + La dimension constructiviste : ici ont fait allusion à l'apprenant; 12 A. Kozanitis, op.cit, p.12 ~ 9 ~ + La dimension sociale ou le socio : elle fait allusion aux partenaires en présence (collègues et enseignant), + La dimension interactive ou milieu: les situations et l'objet d'apprentissage (contenu d'enseignement) organisés à l'intérieur de ces situations. ENCADRÉ 1.1. LES MODÈLES PÉDAGOGIQUES Dans ce tableau qui nous a été proposé par Christian Grêt13, nous représentons les rôles de l'élève et de l'enseignant, le statut d'erreur dans l'apprentissage, la position du savoir et les limites relatives à chacun de ces trois modèles précités.
13 C. Grêt (2009), Le système éducatif africain en crise, Paris : Harmattan, pp.148-149 14 D. Houpert, op.cit - 10-
c. La métacognition Celle-ci consiste à porter un jugement sur le travail cognitif puis réguler l'application des stratégies cognitives. Autrement dit, les stratégies métacognitives permettent à l'apprenant de réfléchir sur sa manière de penser et de travailler, d'en évaluer l'efficacité, puis d'apporter des ajustements pour l'améliorer. Eu égard à ce qui précède, nous pouvons donc situer la PAP au troisième modèle pédagogique et qui précisément, le constructivisme piagétien et le socioconstructivisme vygotskien sont les fondements de ce dernier. |
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