II. PROBLEME DE RECHERCHE
Jusqu'à septembre 2012, il n'existait pas un cadre
légal définissant l'introduction des TIC en éducation en
Côte d'Ivoire. Le décret No2012-894 du 19 septembre
2012 vient combler tant soit peu ce déficit juridique quant aux TICE.
Toutefois, ce décret définitles TICE comme une discipline
à enseigner aux apprenants au même titre que les
mathématiques ou l'histoire. On lit à l'article
1er qu' « il est introduit dans l'enseignement, un
discipline dénommée Technologies de l'Information et de la
Communication, en abrégé TICE. ». Ainsi, le cadre que
lui définit l'Etat ivoirien, réduit les TICE à un simple
savoir à transmettre. En plus, s'il définit le mode de
recrutement des professeurs en la matière, le décret ne
précise nulle part si les établissements scolaires seront pourvus
en matériel TIC ni comment amener les élèves à les
adopter non pas seulement comme discipline d'enseignement, mais surtout comme
pratique.
Ainsi, l'aspect pratique est laissé de
côté. Pourtant, la meilleure manière d'apprendre à
utiliser un ordinaire par exemple, c'est d'avoir un ordinateur à
utiliser, pour s'exercer.
Par ailleurs, dans les établissements, les personnels
déjà en poste (avant 2014 où l'enseignement de
l'informatique a été introduit à l'Ecole Normale
Supérieure - ENS - d'Abidjan), ne sont pas pris en compte pour des
formations à l'utilisation des outils informatiques qui deviennent de
plus en plus incontournables. A telle enseigne que, lorsqu'ils voient les
nouveaux venus fraichement de l'ENS, avec des ordinateurs portables, ils s'en
offusquent, ne voyant pas l'opportunité d'un ordinateur dans l'exercice
du métier d'Educateur par exemple.
Aussi, n'existe-t-il aucune politique claire
définissant jusqu'où va l'usage des TIC à l'école.
La communication entre le Ministère de l'Education Nationale et les
personnels des établissements scolaires ne semble pas très fluide
à ce niveau.
Enfin, les chefs d'établissements ne disposent pas de
ressources suffisantes ni de liberté pour développer un
véritable plan de management de leurs établissements,
particulièrement à l'intérieur du pays où les
DirectionsRégionales (DREN)mettent beaucoup de balises, comme si elles
n'avaient pas confiance aux capacités managériales des Chefs
d'établissements sous leur responsabilité. Elles refusent ainsi
de s'aventurer dans les risques d'une nouvelle forme de gestion des
établissements scolaires.
Tous ces constats montrent qu'il existe plusieurs
difficultés quant à l'intégration des TICE dans le
système éducatif ivoirien. Face à cette situation, l'on
peut se demander comment l'éducateur, en tant qu'animateur de la
communauté scolaire, peut contribuer à relever le défi de
l'intégration des TICE dans la gestion de la vie scolaire. Ce faisant,
nous chercherons à mettre en évidence les enjeux d'une telle
intégration.
Les questions qui suivent, permettront de préciser ce
problème.
II.1 Question principale de recherche
Quels sont les défis et les enjeux de
l'intégration des TICE dans l'animation de la communauté
scolaire ?
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