1.3. Déroulement de la recherche
Après avoir élaboré le questionnaire, une
première version a été proposée à un groupe
test de cinq enseignants en formation, pour certains francophones natifs, pour
d'autres non, afin de déterminer la viabilité du questionnaire.
L'objectif était, grâce à cette phase de test, d'identifier
les questions pouvant être mal comprises, manquant de clarté, et
de pouvoir faire les changements nécessaires avant de le proposer au
réel public cible.
Le questionnaire a ensuite été proposé au
public cible : tout d'abord, par le biais d'un réseau social regroupant
des enseignants de français en Norvège (environ six-cent),
5 Fransklærerforeningen i Norge, disponible
à l'adresse : http://www.fransklaereren.no/
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puis il a été envoyé aux membres de
l'Association norvégienne des professeurs de français.
Quelques commentaires postés sur la plateforme
démontraient une certaine incompréhension quant à la
pertinence du sujet choisi. Nous avons estimé important de retranscrire
deux de ces commentaires pour deux raisons : la première est que ces
commentaires ayant été écrits publiquement (au sein du
réseau social) et donc à la vue de tous les enseignants et
potentiels enquêtés, auraient pu influencer des réponses,
dans un sens ou dans l'autre. La seconde raison est que ces commentaires ont
montré une incompréhension face à une problématique
qui semblait, pour un enseignant et sûrement pour d'autres, n'avoir
jamais été posée ; ils ont pourtant également
manifesté un désir de comprendre des pratiques différentes
et nouvelles. Ces commentaires nous ont donc confortés dans
l'intérêt de notre recherche, et l'importance d'établir un
dialogue sur ce sujet.
« Moi pas comprendre. Pourquoi les professeurs
norvégiens qui enseignent le français (en Norvège)
utiliseront-ils de l'anglais dans leurs cours? Cela me paraît une
drôle d'idée, mais c'est vrai que moi j'enseigne le FLE en France.
» (Commentaire n°1, 24/06/2016)
« Oui, mais pourquoi utiliseraient-ils de l'anglais pour
enseigner le français? Qu'ils utilisent du NORVEGIEN, je peux
comprendre, mais comme ça, vu de ma chaise, je ne vois aucune raison en
Norvège pour utiliser de l'anglais pour enseigner le français.
Cette pratique m' est totalement inconnue, et je serai très
intéressée pour connaître les raisons. Comme on dit en
norvégien: Man lærer så lenge man lever -- je me coucherai
donc moins ignorante ce soir. » (Commentaire n°2, 24/06/2016)
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Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE :
Etude de cas du contexte scolaire norvégien
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