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L'anglais en cours de FLE: étude de cas du contexte norvégien

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par Camille Bardyn
Université d'Angers - Master FLE 2016
  

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Conclusion

Nous avons voulu dans ce travail étudier les pratiques d'enseignants de français en Norvège à travers le prisme des approches plurielles et plurilingues. Nous nous sommes particulièrement intéressées au phénomène de décloisonnement des apprentissages, à travers la mise en relation au sein de la classe des langues

parlées par l'apprenant et notamment de l'anglais.

Nous avons questionné divers aspects du domaine de la didactique des langues dans ce travail : l'aspect linguistique, avec l'analyse des similarités existant entre les langues et de l'intérêt de la mise à profit de ces phénomènes comme stratégies d'enseignement et d'apprentissage ; l'aspect sociolinguistique, comme outil d'analyse et d'explication de la diversité des représentations des enseignants et des choix didactiques ; et enfin, l'aspect psychopédagogique lors de l'étude de paroles d'apprenants.

Ce que nous avons été amenées à comprendre au cours de ce travail, c'est qu'il n'existe pas de consensus dans les pratiques enseignantes, mais surtout, qu'il n'existe pas de « oui » ou de « non » brut comme réponse à la question « utilisez-vous l'anglais en classe de français langue étrangère ». Malgré leur ancrage dans un contexte social et culturel similaire, les pratiques sont diverses, ainsi que leurs possibles justifications. Ainsi, certains enseignants ne veulent pas introduire la langue anglaise en tant que telle au sein de la classe de français langue étrangère, mais l'utilisent comme élément comparatif. D'autres communiquent parfois en anglais, ayant des besoins plus ou moins spécifiques selon les classes. Certains, enfin, écartent catégoriquement un tel usage de leurs classes, mais là encore, on ne peut brosser un portrait générique de ces pratiques.

Cependant, nous avons pu vérifier certaines de nos hypothèses grâce aux réponses des enseignants. Notre première hypothèse était que l'on pouvait mettre à profit les similarités entre l'anglais et le français pour soutenir certains aspects de l'apprentissage, et notre seconde que les enseignants de français en Norvège mettaient déjà de tels stratégies en pratique dans leurs enseignements. Nous avons confirmé que les élèves eux-mêmes puisent dans leurs connaissances en anglais (qui est la première langue « étrangère » apprise à l'école) lors de l'étude du français, ce qui donne lieu à de nombreuses interférences. La majorité d'enseignants

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l'a remarqué, et beaucoup ont même repéré des interférences régulières chez ce public. Ils se servent donc notamment de la langue anglais pour enseigner des éléments lexicaux ou grammaticaux, et pour faire des comparaisons.

Notre troisième hypothèse concernait les représentations de la langue française chez les apprenants norvégiens. Nous pensions que le français, dont l'apprentissage est en déclin en Norvège, souffrait de représentations plus négatives que l'anglais - notamment à cause de la difficulté de la langue, et paraissait donc peu attractive. Nous pensions cependant que créer des liens entre les deux langues, tant au niveau culturel qu'au niveau linguistique, pouvait permettre aux apprenants ayant déjà une vision positive de la langue anglaise de voir la langue française sous un jour plus positif. En effet, il est possible que le rapprochement des deux langues au sein de la classe ait un effet positif sur leurs représentations et donc notamment sur la volonté d'apprentissage. Les dessins d'élèves que nous avons analysés ont confirmé cette tendance, ce manque d'enthousiasme à l'égard du français, et au contraire les nombreux aspects positifs liés à l'anglais.

A l'heure d'achever ce mémoire, il apparait qu'il reste encore de nombreuses études à mettre en place concernant la mise en pratique des approches plurielles dans des contextes spécifiques. Nous avons tenté de représenter une partie des pratiques de tous les profils d'enseignants de français en Norvège, et de les expliquer. A la suite de ce travail, nous espérons pouvoir continuer dans cette voie, par intérêt personnel comme didactique, et peut-être travailler sur des outils plurilingues spécifiques pour combler ces écarts entre théories et pratiques.

Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du contexte scolaire norvégien

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