I.1.1.2. Succursale et filiale I.1.1.2.1 Une succursale
:
Est une établissement secondaire de la
société étrangère, sans personnalité
juridique propre. Sa création ou son extension est soumise à la
loi du pays dans lequel elle est établie. 27
I.1.1.2.2. Une filiale :
Est une société dont le capital est
possédé pour plus de la moitié par une autre, dite
société mère, dont elle est juridiquement distincte, mais
économiquement et financièrement
dépendante.28
I.1.1.3.Distinction entre succursale et filiale.
Les choix entre la création d'une succursale et celle
d'une filiale dépend, pour l'essentiel, de deux ensembles de
considérations, d'ordre juridique d'une part, d'ordre financier et
fiscal d'autre part.
25 Le Galle, J P. Op cit. p14 -15
26 art 28 loi portant société
commerciale au Rwanda
27.Stephanie, C, droit des affaires
internationales, 4ème éd, librairie vuibert,
paris, 2005, p 89. 28 Raymond, G et Jean V, Op. Cit.,
P273
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? Sur le plan juridique : On notera que la
responsabilité de la société étrangère est
engagée par l'activité de la succursale, non par celle de la
filiale, et que dans certains cas il est obligatoire ou utile d'avoir un
partenaire ressortissant du pays dans lequel la société veut
s'implanter.
? Sur le plan financier et fiscal : Il faut
noter qu'il est possible pour la société mère de
céder des droits à la filiale, moyennant une redevance, que les
avances financières faites à la succursale ne sont pas
rémunérées, alors que celles faites à la filiale
produisent des intérêts, que les charges du siège peuvent
être imputées à la succursale, non à la filiale,que
le rapatriement des bénéfices et la contribution aux pertes sont
plus faciles à réaliser avec une succursale qu'avec une
filiale.29
I.2. NOTION SUR LES SOCIETES MULTINATIONALES ET LES
CRIMES ECONOMIQUES
I.2.1. Notion sur les sociétés
multinationales I.2.1.1. Définition des concepts
Les multinationales sont les principaux opérateurs du
système des relations internationales économiques.30 A
cet égard, il n'est pas inutile de rappeler qu'en 1984, sur cent plus
grandes entités économiques, cinquante-cinq étaient des
Etats, et quarante-cinq des sociétés
multinationales.31
Michel GHERTMAN définit les sociétés
multinationales : comme étant « Toute entreprise originaire d'un
pays ayant des activités stables et sous contrôle dans au mois
deux pays étrangères, et ou elle réalise plus de 10% de
son chiffre d'affaire ». Mais continue en disant que les
définitions varient en principes
29 . Idem, p90
30 Dominique C, Droit international
économique, 1ère édition, Dalloz, 2003,
p26
31 En 2001, d'après la CNUCED /UNCTD ces
chiffres respectivement de 29 et 71- Word investment report 2002, p90
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entre une et six filiales et vont de 5 à 50% du chiffre
d'affaire d'ou ce choix pour éviter un long débat. 32
I.2.1.2. Maisons Mères et filiales
I.2.1.2.1. Maison mère :
C'est une entreprise du pays d'origine. Qui a des filiales
dans divers pays. Mais selon Justitia et pace (institut de droit
international), une maison mère est une société ou une
autre entité qui possède, directement ou indirectement, la
majorité des actions d'autres sociétés constituant une
entreprise multinationale ou qui contrôle sous une autre forme,
directement ou indirectement, de telles sociétés. Une
société mère peut être, mais n'est pas
nécessairement, une entreprise exploitante qui se livre à la
production ou à la distribution de biens ou des services ; mais plus
couramment, la propriété d'une société mère
peut appartenir à un petit groupe ou même à un individu ;
mais couramment, la propriété d'une société
mère est dispersée dans le public et ses actions traitées
en bourse.33
I.2.1.2.2. Filiale :
Comme l'avons précisé avant, une filiale est une
entreprise dont le capitale a été formé pour de sa moitie
du capital par des apports une autre société mère qui
assure généralement la direction, l'administration et le
contrôles par intermédiaire d'un ou plusieurs personnes
administrateurs en gérants qu'elle a désignés. Elle
constitue une entité morale distincte de la maison mère sur le
plan juridique.
32 Ghertman, M, Les multinationales,
2ème éd, paris1985, p4
33 Rapport, Justitia et pace, les obligations
des entreprise multinationale et leurs société membres,
session de lisbornne, 1995.
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