3. Limites de notre travail
3.1. La formulation de la commande
La première difficulté à laquelle nous
avons été confronté est à la question de la
commande pour notre mission. Il faut dire que la commande n'est pas
suscitée par la Direction Générale des Inspections et de
la DGIFP à travers l'Inspection de français. Dès le
départ, lorsque nous leur avions demandé ce qu'elle attendait de
nous comme tâche à accomplir dans le cadre de notre stage, la
liberté nous a été donné de faire ce que nous
jugeons utile dans le cadre de notre master. Alors, nous leur avions le
thème de notre mission. Nous aurions voulu que notre commande soit
issue d'une préoccupation de l'inspection de français. Si tel
était le cas, nous pensions que le résultat de notre travail
serait exploité. Sinon, nous ne sommes pas certain que l'auto-commande
faite résulte d'un problème préoccupant de la DGIFP.
3.2. La constitution de l'échantillon
Nous avons dû éliminer des professeurs avec
lesquels nous avons pris contact car n'intervenant pas au second cycle. En
effet, lors de nos rencontres avec les censeurs des établissements
identifiés, nous n'avons pas pris le soin de préciser que ce
sont les enseignants intervenant au second cycle qui nous intéresse.
Il est de même lorsque nous avons appelés au
téléphone pour les rendez-vous d'entretien. A cela s'ajoute la
fin de l'année scolaire avec la programmation des arrêts de notes
en mi mai. Nous avons omis de prendre en compte cette réalité.
Aussi, beaucoup d'enseignants qui ont promis de nous rappeler ne l'ont pas fait
pas car occupés à administrer les derniers devoirs ou à
les corriger. Enfin, la sélection des enseignants interviewés a
été faite au hasard et nos n'avons pas fait de distinction
entre les enseignants intervenant dans la section commerciale et ceux de la
section industrielle.
3.3. La collecte des données et des
résultats
Au risque de nous répéter, c'est la
première fois que nous avons fait un entretien semi-directif et
construit un guide d'entretien. Nous ne le disons pas pour nous disculper des
insuffisances que cela a généré, mais de prendre
conscience nous-mêmes qu'avec le recule comment nous aurions pu
améliorer notre guide d'entretien, notre démarche afin d'obtenir
de réponses plus pertinentes.
Un autre aspect que nous jugeons comme une insuffisance
importante susceptible d'influencer notre recueil de données est d'avoir
précisé à nos interlocuteurs que nous somme enseignant de
français au LTAC. Ce qui a amené certains de nos interlocuteurs
à nous retourner certaines questions sur nos expériences dans
notre lycée. Par ailleurs, il y a le risque et nous le pensons
sincèrement que les collègues français ont eu des
réserves en répondant aux questions pour ne pas dévoiler
à un collègue certaines de leurs insuffisances.
Dans notre posture d'apprenti-consultant en formation, nous
nous sommes limité à une démarche ascendante pour la
collecte des données, or il aurait été judicieux pour nous
d'approfondir le point de vue des responsables de la formation (qui correspond
au niveau descendant) sur la politique de formation en général et
en particulier pour les établissements d'enseignement technique et
professionnel. Ensuite, pour élargir la base des données
collectées, nous aurions pu exploiter un questionnaire en plus du guide
d'entretien. Il y a aussi l'avis de quelques élèves que nous
aurions pu prendre.
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