DEUXIEME PARTIE :
CADRE THEORIQUE
DEUXIEME PARTIE
La deuxième partie présente le cadre
théorique de notre recherche. En effet, au niveau du chapitre III, nous
allons faire le point sur quelques théories dominantes dans le champ de
la psychologie de la perception, juste avant de justifier un nouveau mode
d?approche théorique : Matérialisme historique. Dans le chapitre
IV, nous ferons le point sur quelques notions relatives à notre travail
de recherche.
CHAPITRE III
DIMENSION THEORIQUE
Comment peut-on percevoir la réalité ? Le
réel est-il perçu tel qu'il est ou tel que nous l'imaginons ? Les
perceptions sont-elles toujours fiables ? sont-elles toujours conscientes et
objectives ? sont-elles perçues à partir de nos
expériences ou de nos actions sur l'environnement ? constituent-elles
une simple copie de la réalité ? de quelle réalité
s'agit-il : physique, sociale, psychologique? En d'autres termes, en quoi la
réalité pour un physicien peut-elle être différente
de celle pour un psychologue social par exemple ? Voilà autant de
questions débouchant sur des oppositions théoriques (souvent plus
complémentaires que contradictoires) au niveau de la psychologie de la
perception. Selon qu'on aura choisi l'une ou l'autre, on ne se décidera
pas pour les mêmes priorités : élémentarisme et
globalisme, nativisme et empirisme, processus perceptif direct et celui
indirect.
Dans ce chapitre, nous allons faire le point sur quelques
théories dominantes dans le champ de la psychologie de la perception,
juste après la présentation de quelques points de vue
philosophiques sur cette question. Puis, nous procéderons aux
considérations critiques avant de justifier un nouveau mode d'approche
théorique : Matérialisme historique.
I- POINTS DE VUE PHILOSOPHIQUES
Contrairement à ce que véhiculait la tradition
issue de John Locke en ce qui concerne le phénomène de la
perception, Merleau-Ponty ne voit pas en cette dernière la
résultante d'atomes causaux de sensations. Elle est, selon lui, une
ouverture au monde vécu. Le projet de ce philosophe consiste à
révéler la structure phénoménologique de la
perception.
Edmund Husserl était également l'un des tenants
du courant phénoménologique de la perception. Sa
phénoménologie influence fortement la
psycho-phénoménologie, sous-discipline de la psychologie,
élaborée par le psychologue Pierre Vermersch, qui étudie
les actes cognitifs en s'informant auprès du sujet de ce qu'il a
lui-même vécu.
Montréal, 1988, p.8.
La Phénoménologie et la Gestalt-théorie,
nous allons le voir, sont un peu sur la même longueur d'onde et
s'intéressent à l'idée de forme.
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