Le rapport de cause dans la production écrite des apprenants de 4ème A. M. Contraintes de mobilisation( Télécharger le fichier original )par Redhouane Kerrouzi Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaghanem - Mémoire de magistère 2012 |
2/- La réalisation du transfert :Sachant que le transfert est étroitement lié à la mémoire, aucun apprentissage donc ne pourrait être transféré s?il n?est pas mémorisé. Or, l?ancrage de ce qui a été vu, entendu ou fait dans la mémoire ne se réalise que si l?on fait appel au contexte dans lequel ces apprentissages ont été acquis. D?où l?obligation d?accorder une grande importance au développement de la mémoire où toute application emprunte nécessairement les chemins appelés mémoriels. Cette action se réalise de la manière suivante, telle qu?elle est représentée dans ce schéma (Voir la figure ci-après). 4 Meirieu, P., « Le transfert de connaissances, éléments pour un travail en formation >>, (en ligne) Intervention lors du colloque organisé en septembre-octobre1994 à l?université LUMIERE-LYON2.Consulté le 15/05/2010, le document est publié sur le site : http://www.meirieu.com/OUTILDEFORMATION/transferttexte.pdf 5 Bissonnette, S., et Richard M., « Comment construire des compétences en classe-Des outils pour la réforme >>.Les Editions Chenellière/McGraw-Hill,Montréal, 2001, pp.10-13- 96. MEMOIRE RAPPEL RECONNAISSAN Rôle central de l'enseignant:
OBJECTIVATION ACTIVITE TRANSFERT
Figure.1.1. Le transfert des apprentissages6 La figure 1-1 montre la manière par laquelle s?effectue un enseignement à la fois explicite et objectif des connaissances durant une activité d?apprentissage quelconque et comment cet enseignement passe à l?étape de la réutilisation de ces acquis à l?instant méme où l?élève est mis dans une situation- problème similaire. Dans le même contexte, nous mettons essentiellement en relief la fonction, que joue ici l?enseignant, sans laquelle il n?y aurait aucun transfert possible. C?est ce qui justifie l?emploi du pronom personnel « je » dans la figure 1-1, cet élément anaphorique « je »renvoie, bien sür, à l?enseignant qui doit préparer ses apprenants à accomplir, avec succès, ce rôle en se contentant seulement de leur dire quoi faire en attendant qu?ils sachent, de manière autonome , comment , quand , où et pourquoi le faire dans diverses situations. La même figure ou le schéma proposé explique aussi la façon dont participe la mémoire en question , à savoir la mémoire à long terme qui demeure implicite ,les apprentissages qui y sont stockés ou enregistrés. Cela est justifié par le fait qu?un apprenant ne se rappelle définitivement que sur ce quoi son attention est focalisée. Il serait alors illusoire de croire 6 MEIRIEU, PH., « Apprendre ...oui mais comment ? », Paris, ESF, 1999, p.54 que celui --ci saisit toujours l?utilité de ce qu?il apprend et se le rappelle seul quand il est confronté à d?autres situations, comme le dit MEIRIEU : « (...)L'enseignant ou l'enseignante devra s'assurer de faire le point en prévoyant avec les élèves , les possibilités de réinvestissement par des transpositions des apprentissages réalisées dans les tâches sources vers les tâches cibles où le transfert est attendu. »7 . Nous pourrions aussi faire une seconde lecture à partir de la figure présentée précédemment, celle qui concerne la pratique ou l?application de la notion par l?élève. Cette dernière est à la fois systématique et obligatoire pour qu?elle soit définitivement intériorisée et automatisée, par conséquent l?apprenant l?utilise fréquemment afin d?intégrer les nouveaux apprentissages en mémoire d?où l?importance accordée aux tâches sources exercées par l?élève dans des situations variées. Il est possible que l?une d?elles serait rencontrée par lui lorsqu?il exercera plus tard une tâche cible, et à ce moment là il n?aurait normalement pas d?obstacles à la reconnaître comme si elle a été nettement proposée par son enseignant. Le rôle primordial d?une action didactique consiste « à organiser l?interaction entre un ensemble de documents ou d?objets et une tâche à accomplir » et ce d?après la formule élaborée par MEIRIEU et dans laquelle il met en relief la relation mentionnée plus haut. Cette formule est comme suit :8
Figure. 1.2: Modèle de fonctionnement des rapports "formation / utilisation" pour réussir le transfert Néanmoins, le transfert réel exige de l?apprenant qu?il se détache du contexte et des conditions grace auxquelles l?acquisition s?est produite .En effet, MEIRIEU le confirme bien ici: « un apprentissage qui ne soucierait pas d'ouvrir de nouvelles perspectives d'apprentissage serait simple conditionnement» et d?ajouter. « (...) les pratiques pédagogiques apparaissent comme des outils d'exploration de transfert ...et non des techniques déduites d'une observation attestée »9. Ainsi, selon MEIRIEU, la réussite du transfert dépend de trois opérations indispensables .Il s?agit de la conceptualisation, la décontextualisation et la recontextualisation. En effet, un élève ne pourra réutiliser les apprentissages acquis lors d?une situation quelconque, caractérisée par un ensemble de paramètres qui font qu?une situation pédagogique n?est 7 Idem, p.62 8Idid, p.85 9 Idid, p.87 jamais rééditée telle quelle, que s?il « effectue lui-même un travail de chargement de cadre et d?expérimentation personnelle des outils qu?il maîtrise aux situations qu?il rencontre. 10» Le terme conceptualisation, signifie ici cette capacité qu?à l?apprenant à former des concepts en transposant dans son cerveau les apprentissages reçus ,et en les transformant en des entités abstraites susceptibles d?être stockées dans la mémoire. La décontextualisation, elle, se fait lorsque l?apprenant arrive à distinguer nettement ce qui fait partie intégrante de la notion étudiée, de ce qui relève de facteurs externes qui ne doivent leur existence qu?aux besoins d?une pratique pédagogique. Enfin, sachant que tout transfert implique une réutilisation personnelle des apprentissages assimilés dans une situation autre que celle dans laquelle ces mêmes apprentissages ont été acquis, il en découle que leur mise en contexte demeure incontournable. Appliquer les mêmes outils afin de résoudre le même problème qui réapparaît sous une forme différente, c?est permettre aux concepts stockés dans la mémoire de se manifester sous forme de comportements observables dans des conditions nouvelles ,en dépit de leur aspect familier. |
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