7. Les polyphénols
Les composés phénoliques sont des
métabolites secondaires, d'un poids moléculaire
élevé. Ils sont largement distribués dans le règne
végétal (Haslam, 1993). La structure de base qui les
caractérise est la présence d'un ou plusieurs noyaux aromatiques
auxquels sont directement liés un ou plusieurs groupement hydroxyles
libres ou engagés dans une autre fonction (éther, ester)
(Harborne, 1994).
7.1. Les acides phénoliques
Une fonction carboxylique et un hydroxyle phénolique.
La pratique courante en phytochimie conduit à réserver l'emploi
de cette dénomination aux seules dérivés des acides
benzoïque (acides-phénols en C6-C1) et cinnamiques
(acides-phénols en C6-C3) Comme exemple d'acides phénoliques, on
cite : acide caféique, acide protocatechique, acide ferulique, acide
sinapique et acide gallique (Hallman ,et al., 1997) Ont une distribution
très large. Ils possèdent notamment un grand pouvoir antioxydant,
c'est-à-dire qu'ils neutralisent les radicaux libres qui endommagent les
cellules, ce qui a pour effet de renforcer les défenses immunitaires
(Kim ,2000).De plus, certains composés poly-phénoliques sont des
agents antibiotiques, anti-diarrhéiques, antiulcéreux et
anti-inflammatoires. Ils peuvent ainsi être utilisés dans le
traitement des maladies comme l'hypertension, la faiblesse vasculaire, les
allergies et l'hypercholestérolémie (Kondratyuk et al., 2004).
7.2. Les tanins
Les tanins inhibent la peroxydation lipidique des
mitochondries du foie et des microsomes mais aussi l'oxydation de l'acide
ascorbique et du linoléate. Lors de la peroxydation les tannins donnent
des protons face aux radicaux libres, et ainsi des radicaux tanniques stables
sont formés. Ce qui permet de stopper la réaction en chaîne
de l'auto-oxydation lipidique. Les effets bénéfiques du
thé vert ne sont plus à prouver. Le thé par ses
polyphénols en particulier le gallate d'épigallocatéchine,
possède des propriétés antioxydantes et capte les radicaux
libres. Les polyphénols du thé vert ont en plus des
propriétés antimutagènes; des propriétés
anticancéreuses qui ont été démontrées
(Ekoumou, 2003).
7.3. Les flavonoïdes
Ce sont des pigments responsables de la coloration des fleurs,
possèdent tous un même squelette de base à 5 atomes de
carbones, constitué de 2 unités aromatiques ,2 cycles en
C6 (A et B) reliés par une chaine en
C3 (Brunton ,1999)
7.3.1. Structure et classification des
flavonoïdes
Ils ont une origine biosynthétique commune et par
conséquent, possèdent tous un même squelette de base
à quinze atomes de carbones, constitué de deux unités
aromatiques; deux cycles en C6 (A et B), reliés par un
hétérocycle en C3 (Figure7) (Brunneton,
1999; Pietta, 2000).
Figure7: Structure générale du
noyau des flavonoïdes (D'après Heim et al., 2002)
Les 14groups différents ont été
identifiés dont six groupes sont particulièrement les
plus répandus et les mieux caractérisés, flavones,
isoflavones, flavanones, flavanols, flavonols, anthocyanidines (Heim et al.,
2002 ; Hendrich., 2006). Les composés de chaque classe se
distinguent entre eux par le nombre, la position et la nature
des substituants (groupements hydroxyles, méthoxyles et autres. . .) sur
les deux cycles aromatiques A et B (Heim et al., 2002). Dans les
flavonoïdes au sens strict, le Deuxième cycle benzène (B) se
lie à l'hétérocycle (C) en position 2. Lorsque la liaison
s'effectue en position 3, les composés résultants sont
appelés isoflavonoïdes. En plus, l'hétérocycle (C)
peut être une pyrone (flavone) ou son dihydrodérivé
(flavanone). La fixation d'un groupement hydroxyle (OH) sur le carbone 3 dans
les deux cas précédents constitue respectivement les flavonols et
les flavanonols (Birt et al., 2001). À l'état naturel, on trouve
très souvent les flavonoïdes sous forme de glycosides. Une ou
plusieurs de leurs fonctions hydroxyles sont alors glycosylés. La partie
du flavonoïde autre que le sucre est appelée aglycone ou
génine, l'unité glycosidique la plus commune est le glucose mais
par fois elle peut être glucorhamnose, galactose, arabinose ou rhamnose
(Heim et al., 2002).
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