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la pression fiscale: quels impacts sur les entreprises marocaines? Cas des entreprises de la région de Souss Massa Drà¢a au Maroc

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par Marouan RADOUI
Faculté des sciences juridiques économiques et sociales d'Agadir - Licence 2008
  

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3/La modernisation de l'administration fiscale marocaine

Les services de l'administration fiscale poursuivent une réorganisation qui s'est traduite au début des années 2000 par la création d'un service des grandes entreprises au sein d'un certain nombre de directions régionales au premier rang desquelles celle de Casablanca en 2003. De même sont désormais distingués les portefeuilles relatifs aux PME, aux professionnels et aux particuliers. Ce faisant, les services de l'assiette et du contentieux ont été fusionnés pour une meilleure saisie de la matière d'imposition, Parallèlement, des recettes des impôts sont mises en place suite à l'attribution de la Direction générale des impôts (DGI) de la mission de recouvrement de la TVA et de l'I.S., avec une réflexion annexe sur les possibilités d'externalisation des services afférents.

Cette réorganisation tend à instituer un interlocuteur unique pour le contribuable, désormais affecté d'un identifiant unique. Le service au contribuable est par ailleurs amélioré par toute une série d'initiatives telles que : l'institution d'un bureau d'accueil dans chaque direction régionale et préfectorale, la mise en place en 2005 d'un système de télé déclaration et de télépaiement, ou encore l'introduction au Code des impôts de l'obligation de notification et de la possibilité d'une procédure contradictoire qui se traduit pour le contribuable par une meilleure connaissance des possibilité de conciliation amiable avant de saisir les tribunaux (à noter l'existence de commissions locales de taxation et d'une commission nationale de recours fiscal),plus globalement, le Code général des impôts institués au 1er janvier 2007 constitue désormais la référence unique en matière de contrôle et de contentieux fiscal et présente ainsi l'avantage d'harmoniser les dispositifs applicables en la matière pour l'I.S., l'I.R., la TVA et les droits d'enregistrement.

La fiscalité locale a connait aussi des réformes qui visaient la réduit le nombre de taxes et allége la fiscalité de l'entreprise. La nouvelle loi sur la fiscalité locale a été voté au printemps 2007 mais n'est appliquée qu'au 1er janvier 2008, elle est chapeautée par le ministère de l'intérieur, avec l'appui technique de la DGI. L'objectif est de sécuriser les ressources des collectivités locales sans pour autant augmenter la pression fiscale, le texte vise à supprimer pas moins de neuf taxes et impôts et à en réaménager quinze autres sur le maquis des 37 taxes existantes. Parmi les taxes réaménagées, on retiendra notamment la création d'une taxe professionnelle, produit de la fusion de la taxe urbaine professionnelle et de l'impôt des patentes. Véritable allégement fiscal pour les entreprises, cette taxe ne comportera plus que trois tranches d'imposition avec des taux de 10%, 20% et 30%. Un droit minimum est perçu au titre de la TP variant entre 100 DH et 1.200 DH, selon qu'il s'agisse d'activités exercées dans des communes urbaines ou rurales. La taxe urbaine sera remplacée par une taxe d'habitation qui s'appliquera sur une assiette plus large.

D'autres réaménagements seront apportés des taxes aussi connues que la taxe sur les terrains urbains non bâtis, la taxe sur les opérations de construction ou celle sur les opérations de lotissement, au-delà de ces réaménagements, la réforme introduit deux innovations majeures. La première innovation concerne l'instauration du système déclaratif, à l'image de la fiscalité nationale. La deuxième consiste en l'instauration de la fréquence trimestrielle du paiement des taxes au lieu de la fréquence annuelle en cours jusqu'ici. L'idée sous-jacente à ces deux innovations est de garantir à la commune à la fois un revenu sur la base duquel elle peut bâtir correctement ses prévisions et un flux régulier de ressources pour financer son budget courant. Le projet de réforme donnerait par ailleurs aux élus une latitude pour moduler les taux et les tarifs de la fiscalité locale, dans les limites fixées par la loi.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery