WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion des risques obligataires. Cas de Médiafinance

( Télécharger le fichier original )
par Mohamed BOITI
Université Hassan II - Master finance 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Remarques et recommandations :

À l'issue de l'analyse que nous avons effectué sur le portefeuille détenu par MEDIAFINANCE et que nous avons complété par une discussion avec monsieur le responsable du contrôle interne, nous pouvons avancer les remarques et recommandations suivantes :

* MEDIAFINANCE calcule la duration et la sensibilité pour ses différents portefeuilles. Cependant, l'usage qui en est fait est discutable. En effet, si ces indicateurs sont pris en considération pour les décisions concernant les portefeuilles investissement et placement, il n'en est pas de même pour le portefeuille spéculation. Ce qui entraîne nécessairement un manque à gagner pour la banque sachant que la période au-delà de la duration correspond à une immobilisation d'argent non rentabilisée. Il serait donc plus judicieux de tenir compte de ces paramètres même dans la gestion de ce portefeuille pour une optimisation de la rentabilité du portefeuille ;

* À l'instar des autres banques, MEDIAFINANCE ne s'est pas encore conformée aux recommandations de Balle II, prévue pour 2013 ; ce qui peut être un facteur d'aggravation des risques encourus par la structure dans la mesure où la gestion des risques serait encore imparfaite ou incomplète ;

* Il serait préférable de faire un « stress test » basé sur une simulation dynamique. Ce stress test devrait être basé sur hypothèse plus détaillées de l'évolution future des taux en prenant en considération les différentes sources de risques de taux. Ces hypothèses qui sont relative aussi aux évolutions éventuelles du portefeuille doivent inclure non seulement les encours (l'ancienne production nouvelle) mais également les futures productions nouvelles, l'écoulement de stock (clauses optionnelles...) ;

* Il faudrait établir un système de limites de risques sous forme d'indicateurs de risques de taux. Ces indicateurs seraient exprimés en position nominale ou, pour que le système de limites soit plus opérationnel, en perte maximale ;

* Il serait plus intéressant de mettre en place un indicateur synthétique, de type VAR, pour une meilleure gestion des risques obligataires. La vision des dirigeants n'en serait que plus claire et la prise de décisions plus facile, plus rapide et plus efficace ;

* Il faudrait mettre en place une gestion active du portefeuille car même si la détention des obligations jusqu'à leur échéance garantie à l'établissement la perception des revenus prévus, elle ne protège pas contre des variations extrêmes des taux comme démontré dans le stress test à moins 200 pb.

On constate donc un certain décalage entre la gestion de portefeuille telle que pratiquée au niveau international et la pratique de la gestion de portefeuille au sein des établissements financiers marocain. Cela peut se comprendre dans la mesure où cette pratique est relativement récente au Maroc, d'une part ; et le marché des capitaux marocain est peu risqué comme on a pu s'en rendre compte lors de la dernière crise financière mondiale, d'autre part.

N'empêche que les autorités marocaines n'entendent pas en rester à ce niveau et que les établissements financiers sont plus prudents et utilisent un nombre d'indicateurs supérieur à celui exigé par BAM.

Par ailleurs, BAM introduira incessamment le calcul de la VAR dans la panoplie des instruments de gestion des risques obligataires au Maroc. Toutefois, nous pensons que l'obstacle qui pourrait se mettre de travers de cette initiative est le nombre très important de données historiques sur lesquelles se base le calcul de la VAR, soit au moins 5.000 observations. Ce qui revient à dire qu'il faut être en possession de données sur les prix des obligations en circulation sur le marché obligataire concernant plusieurs années ( 5000/250 soit environ 20 ans !!).

Ces données seraient plus faciles à collecter pour les actions. Certainement que BAM introduira d'abord l'obligation d'utiliser ce paramètre très performant et largement utiliser au niveau mondial (USA, Europe,...) depuis 1993, pour la gestion des risques au sein des portefeuilles actions. Les obligations suivront peut être avec un léger retard. Mais, c'est juste mon intuition tout ça !

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote