Le comportement grégaire se manifeste dans les
marchés financiers par le fait que les investisseurs agissent en tant
que troupeaux à la même action en l'achetant (la vendant) au
même temps même s'il n'existe pas une information qui supporte
leurs actions, ces dernières seront à la suite
déstabilisées et induisent la volatilité excessive dans
les marchés financiers25.
La relation entre le comportement des investisseurs et la
volatilité du marché à été examinée
dans des recherches antérieurs et dans divers marchés financiers,
la majorité des retrouvailles soutiennent l'idée que la
volatilité s'accroit avec les investisseurs irrationnels26 et
avec les maux informés et la liquidité sur les
marchés27.
Toutes les études évoquées ci-dessous
attestent avec force que la volatilité excessive apparait comme une
conséquence du comportement grégaire :
En effet, West(1988) supporte le fait que la volatilité
excessive est due essentiellement à des phénomènes de
modes ou de manies.
De plus, Topol(1991), Orlean(1995), Christie et Huang(1995)
et Shiller(2000) déclarent que le comportement grégaire des
investisseurs alimente l'exubérance irrationnelle des marchés et
fait amplifier les niveaux de volatilité. Cette intuition a
été appuyée par Eichengreen et al. (1998) pour le cas de
la crise asiatique.
Dans la même lignée d'idée, Calvo et
Mendoza(1998), Choe, Kho et Stulz(1999) et Chari et Kehoe(2002) retiennent que
les investisseurs qui s'engagent dans des stratégies
25Spieser (2000), Froot, Scharfstein et Stein
(1992) et Park et Sabourian (2006) affirment que le comportement
grégaire constitue l'une des explications privilégiées de
l'apparition de la volatilité excessive sur les marchés
financiers.
26 Friedman(1953) affirme que les investisseurs irrationnels
déstabilisent les prix et ce en achetant lorsque les prix sont
élevés et en vendant lorsque ces prix sont bas.
27 Wang(1993) observe que l'information asymétrique peut
conduire à la volatilité et que les investisseurs mal
informé tendent à suivre la tendance du marché en achetant
quand les prix augmentent et en vendant quand les prix diminuent : ce
comportement peut être assimilé au comportement
grégaire.
92
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
« Validation empirique sur la BVMT »
de suivisme et des boucles de rétroaction, peuvent
passer notablement les cours loin de leurs valeurs fondamentales et contribuer
substantiellement à un excès de volatilité sur les
marchés qu'ils y accèdent.
En outre, Shiller (1990), Morris et Shin (1999) et Persaud
(2000) concluent que l'adoption du mimétisme par les participants aux
marchés amplifie la volatilité, déstabilise les
marchés et augmente la fragilité du tout le système
financier.
Cette relation à été documentée,
également, par Avramov, Chordia et Goyal (2006), qui prétendent
que le mimétisme et les négociations à contre-courant ont
un fort impact sur la volatilité quotidienne.
D'autre part Oehler et Chao(2002) ont identifié une
relation positive entre le volume de transaction et la volatilité
excessive, et ce car en analysant le comportement grégaire, ils ont
aboutit à ce qu'il intensifie le volume de transaction dans un
sous-ensemble de titres et, par, conséquent, augmente la
volatilité potentielle des prix. Ce ci a été
confirmé plus récemment par l'étude empirique de Tan et
al. (2008) qui ont constaté, en analysant le marché boursier
chinois, que le comportement grégaire des investisseurs amplifie la
volatilité des rendements et les volumes de transaction.
Dans le même ordre d'idée, Cajueiro et Tabak
(2009) constatent, qu'en adoptant des stratégies de suivisme, les
investisseurs peuvent contribuer à un excès de volatilité
sur les marchés y opérant.