L'arbitrage s'est développé en Europe dans les
années 1930 et 1940, il est, stricto sensu, le résultat
d'imperfections temporaires du marché. Par définition,
l'arbitrage est une opération apportant un gain certain sans risque. Il
s'agit de détecter les anomalies du marché pour en tirer profit
et, au passage, les corriger. C'est un métier qui exige d'excellentes
connaissances en mathématiques et en techniques financières, des
nerfs solides et une capacité très forte d'innovation. Tous les
marchés d'actifs financiers permettent l'arbitrage : soit sur un seul
type de sous-jacent (option, future, action, change, taux
d'intérêt), soit sur plusieurs simultanément. C'est une
technique qui à
particulièrement évolué au fil du temps.
Cependant, un certain nombre d'études empiriques ont
montré que le mécanisme d'arbitrage n'est pas suffisant pour
éliminer certaines anomalies. De plus il y a eu autant des limites
à l'arbitrage susceptibles d'empêcher le marché d'atteindre
un état d'efficience
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L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale
à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
tel que nous l'aurons envisagé en leurs absences
à savoir : Le risque fondamental, le risque des bruiteurs et les
coûts d'implantation.
2.2.2.1. Le risque fondamental :
Quand les arbitragistes découvrent qu'un actif
à été incorrectement évalué sur le
marché, ils auront besoin de trouver le même actif
évalué correctement sur un autre marché, ou un substituant
parfait dans le but de prendre des positions d'arbitrage opposées.
Sinon, ils vont faire face à ce qu'on appelle le risque fondamental :
c'est le risque qu'une nouvelle information parvient sur le marché et
change la valeur fondamentale d'un actif dans une direction non
souhaitée.
2.2.2.2. Le risque des bruiteurs :
Le risque des bruiteurs est théoriquement nul. Même
si les arbitragistes parviennent à couvrir totalement le risque
fondamental en prenant une position longue sur un actif à prix
réduit et une position courte sur le même actif lorsqu'il est
cher, ils peuvent faire face à un autre risque celui des bruiteurs ; ce
dernier implique que l'irrationalité des investisseurs sur le
marché semble être plus forte et que leurs ordres conduisent
à un prix différent de la valeur fondamentale.
La stratégie d'arbitrage mise en place, au lieu
d'éliminer l'erreur d'évaluation15, elle va supporter
le risque de voir cette erreur d'évaluation s'accentuer davantage.
2.2.2.3. Les coûts d'implantation :
L'arbitrage est une opération très
coûteuse et ce à cause des commissions, des écarts
acheteur-vendeur, des frais facturés pour emprunter des actifs (dans le
but de prendre position à découvert) et du montant
nécessaire des travaux en recherche (afin de trouver et de se renseigner
sur l'erreur de l'évaluation).
15 Tel qu'énoncé par Delong et al. (1990),
Shleifer et Vishny (1997) et shleifer (2000).
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L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale
à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Les limites à l'arbitrage sont confirmées de
façon empirique par des cas évidents de mauvaise
évaluation des prix incontestés pendant un temps relativement
long, même si elles sont clairement visibles pour les investisseurs, en
particulier les professionnels.
Il s'agit notamment de ce qu'on appelle les stocks du jumeau
(Royal Dutch et Shell) constituant des substituts parfaits l'un à
l'autre, mais les échanges restent à des niveaux de prix qui
permettent, au moins théoriquement, les bénéfices
d'arbitrage facile (Froot et Dabora (1999)).