5. Peut-on assimiler amour de performance à la
motivation extrinsèque et désir de compétition à la
motivation intrinsèque ?
Vallerand et al (1983) ont mit en place un
modèle hiérarchique de la motivation intrinsèque et
extrinsèque et ont pu montrer son application dans le domaine du sport
et des activités physiques. Ce modèle a pu nous fournir des
outils d'évaluation valides et pratiques permettant de mettre en place
des avancées théoriques potentielles mais surtout, a
été désigné comme un instrument utile d'aide
à la décision pour les professionnels du sport
(entraîneurs, éducateurs).
La motivation intrinsèque désigne la force qui
pousse l'individu à pratiquer une activité pour le plaisir et la
satisfaction qu'il en retire de celle ci. Ont dit qu'une personne est
intrinsèquement motivée quand elle effectue des activités
volontairement et par intérêt pour l'activité
elle-même (jouer pour lui-même). Elle se traduit par une motivation
intrinsèque à ; (1) la connaissance, se
définissant par le fait de faire une activité pour le plaisir et
la satisfaction ressentie lors de l'exécution de quelque chose de
nouveau, et l'apprentissage de nouveaux mouvements. (2) à
l'accomplissement, traduisant le plaisir ressenti lors de l'exécution de
la tâche, et surtout le plaisir du défis de l'ordre symbolique de
la compétition (défis moteurs, compétitifs....) (3) vivre
à la stimulation, dans le but de ressentir des sensations stimulantes
que lui procurent sa pratique ou sa participation. C'est le plaisir pur, sans
recherche de connaissances ou d'accomplissement (plaisir sensoriel lors du
touché de l'eau, de l'air, de l'outil du lancer...). Cette motivation
est fortement autodéterminée. Elle se chemine parfaitement
dans le désir de compétition et renvoie à la motivation de
deuxième génération ou l'athlète s'investit dans la
tâche sportive en raison de tout ce que cette activité peut
relever de symbolique (sensation, plaisir, défis de soi même....)
(Vallerand et Thill, 1993)
La motivation extrinsèque, par contre, se
définit comme ce qui pousse le sujet à agir dans l'intention
d'obtenir une conséquence se trouvant en dehors de l'activité
même, obtenir quelque chose d'extérieur à son être
comme le gain de l'approbation, la tentative de séduction,
l'évitement de culpabilité..... Elle se traduit par motivation
extrinsèque à ; (1) l'identification qui relève
du milieu extérieur ; faire des rencontres, créer des
amitiés ... (2) la régulation introjecté, à travers
laquelle l'athlète pratique pour se déculpabiliser de ne rien
faire et exerce ainsi de la pression sur lui-même. Le sport est
perçu ainsi comme une nécessité maladive (il faut que je
fasse... sinon je le regretterai...). (3) la régulation externe,
où l'athlète régularise son comportement dans le but
d'obtenir une valorisation de type ; pratiquer pour plaire, pour
séduire, pour avoir une belle apparence, pour être aimé...
Cette motivation peut être à caractère moyennement ou
faiblement autodéterminé. Elle traduit finement ce que l'amour de
performance essai de démontrer (Vallerand et Thill, 1993).
L'EMS, pourrait être un outil psychotechnique
complémentaire à notre travail et étayer encore plus notre
étude qualitative en nous fournissant des tendances et des courbes
motivationnelles objectives.
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