CHAPITRE IV- BONS BRH ET CRÉDIT : UNE ANALYSE
ÉCONOMÉTRIQUE DES DONNÉES À PARTIR DE LA
MODÉLISATION VAR
Comme nous l'avons mentionné dans notre
méthodologie, nous pensons, qu'après avoir largement parlé
du cadre conceptuel et théorique sur les variables
d'intérêts de notre étude, et présenté
l'évolution de ces mêmes variables dans l'économie
haïtienne, il est important et nécessaire d'effectuer une analyse
empirique pour pouvoir mieux cerner l'impact des bons BRH sur le crédit
et qu'ainsi essayer de vérifier nos hypothèses.
Section 1. Présentation de la
modélisation VAR
L'approche la plus utilisée et la mieux
appropriée qui puisse nous permettre de voir l'impact des bons BRH sur
le crédit est le Vecteur Autorégressif (VAR) et, par
conséquent, est celle que nous allons utiliser. C'est un outil
particulièrement adapté et utilisé en simulations pour
mesurer l'ensemble des relations dynamiques à l'intérieur d'un
groupe de variables données. Au niveau de cette représentation,
toutes les variables sont considérées comme potentiellement
endogènes. Cette approche cherche, en général, à
modéliser un vecteur de variables stationnaires où chacune
d'elles est expliquée à partir de ses valeurs passées et
celle des autres variables.
1.1. Écriture du modèle VAR
1.1.1. Exemple introductif
Soit une représentation VAR dans laquelle on
considère deux variables stationnaires Y~t et Yet. Chacune de
ces variables est fonction de ses propres valeurs passées et de celles
de
l'autre. Supposons que l'on ait p27 =
4. Le modèle VAR (4) décrivant ces deux variables s'écrit
de la façon suivante:
4 4
+ 1 c1tY2t-i. - d1Y2t + Eit
1=1 4
+ 1 cztY2t-i. - d2Y1t + E2t
1=1
~~~ = !~ + # $~%~~~&%
~
%(~ '
~
i=i
~ ~~~ = !~ + # $~%~~~&%
~
Les variables Ylt et Yet sont
considérées comme étant stationnaires, les perturbations
Eit et E2t (les innovations ou les chocs) sont des bruits blancs non
corrélés. Nous pouvons immédiatement constater l'abondance
de paramètres à estimer (ici 20 coefficients) et les
problèmes de perte de degrés de liberté qui en
résultent. Le nombre de paramètres à estimer croît
avec le nombre de retards, comme pn2,
où p est le nombre de retards et
n le nombre de variables du modèle. À
la lecture de ce modèle, il apparaît qu'il n'est pas sous
réduite : en effet, Yit a un effet immédiat sur Yet et
réciproquement Yet a un effet immédiat sur Yit . Ce
système initial est appelé forme structurelle de la
représentation VAR.
Sous forme matricielle, le processus VAR (4)
s'écrit :
4
Bi't = C +I(kilt-i + Et
1=1
avec B =
|
5 1 *1
*2 1 7 / = 8!1
!29 -. = 51: 7 0; = 5$1; )1; 7 +:
= 8+1:
+2:92: $2; )2;
|
|
Il suffit ensuite de multiplier chaque terme de
l'équation précédente par B-1, en supposant
B inversible, afin d'obtenir un modèle VAR sous forme
standard.
Le modèle sous forme standard s'écrit
:
27
Nombre de retards ou décalages.
~
~ ~ ~
|
~~~ ~~~
|
= =
|
!~ = !~ =
|
4
+ #
%(~ '
+ #
i=i
|
|

1=1
4
+ >~~
+ >~~
!~%
~ ~~~&%
!~%
~ ~~~&%
+ 1 ai2iY2t-i
+ 1 !~%
~ ~~~&%
4
%(~
Dans cette spécification, les erreurs >~~ et
u2t sont fonction des innovations Eft et
£2t.
|