2.2.2. Les réserves obligatoires
Comme souligné précédemment, les
réserves obligatoires représentent l'élément le
plus ancien du dispositif de régulation monétaire en Haïti.
Elle consiste à contraindre les établissements bancaires à
déposer à la Banque Centrale (BRH) ou à garder sous forme
d'encaisse minimum une fraction de leur passif. À travers l'instauration
d'un système de réserves obligatoires, les autorités
visent les objectifs suivants :
Renforcer le contrôle quantitatif de la monnaie ou
de la liquidité bancaire.
Orienter les taux d'intérêt au lieu de les
contrôler directement.
Crédibiliser le système bancaire, en
protégeant les dépôts à travers la consolidation de
la liquidité de l'ensemble du système.
Orienter la structure du passif et du portefeuille de
crédit bancaire.
Entre 1989 et 1995, ce taux de réserve
dépassait les 50% sur les dépôts à vue pour
atteindre 73.5% entre mars 1993 et mai 1995. La BRH a réduit les
coefficients de réserves obligatoires de 44% à 25% pour les
banques commerciales et de 22% à 12% pour les banques commerciales
d'épargne et de logement, entre 15 novembre 1996 et 13 mai 1997, et en
1998, ce taux de réserve obligatoire a été de
relevé 0.5 point de pourcentage par rapport à 1997. Ce
coefficient de réserve obligatoire est en septembre 2000 de 31% sur les
dépôts en gourdes et de 21% sur les passifs en dollars (FMI,
août 2000). En juin 2001, ce coefficient est toujours de 31% pour les
banques commerciales et de 19.5% pour les banques d'épargne et de
logement en
gourdes et en monnaies étrangères ; de
plus les banques ont l'obligation de garder en gourde 30% des réserves
obligatoires sur les passifs des libellés en monnaies
étrangères (circulaire 86 - 12A, 16 juin 2001). En 2002, les
coefficients de réserves obligatoires n'ont subi aucune nouvelle
modification. Les coefficients de réserves obligatoires en vigueur
depuis le 16 juin 2001 (circulaire 86-12A) sont restés inchangés
jusqu'au 16 octobre 2007. À compter du 16 octobre 2007, les coefficients
de réserves obligatoires sont 30% en gourdes et 31% en monnaies
étrangères pour les banques commerciales et de 18.5% en gourdes
et 19.5% en monnaies étrangères pour les banques d'épargne
et de logement. Le mode de constitution des passifs en dollars ÉU est de
27.5% en monnaie nationale et 72.5% en monnaie étrangère
(circulaire 86- 12G). Dans la circulaire 87, À compter du 16 mars 2009
jusqu'à date, les coefficients de réserves obligatoires sont 29%
en gourdes et 34% en monnaies étrangères pour les banques
commerciales et de 17.5% en gourdes et 22.5% en monnaies
étrangères pour les banques d'épargne et de logement
(rapport BRH, 1998 à 2007).
Cette opération, vise la baisse de l'inflation.
En fait, quand la BRH augmente le niveau des réserves obligatoires, cela
tend à réduire la capacité de création
monétaire des banques par le crédit. À l'inverse, une
diminution des réserves obligatoires aurait des effets contraires,
c'est-àdire accroîtrait l'offre de monnaie.
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