Chapitre 7 CONCLUSION
Une multitude d'études empiriques existe sur la
problématique de la performance de portefeuille sur les marchés
financiers. Une infirme partie de ces études, est consacrée aux
marchés des pays en développement comme ceux de l'Afrique de
l'Ouest. L'objectif de ce travail est apporter une modeste contribution pour le
cas de la BRVM a` travers la problématique de la performance de
portefeuilles diversifiés sectoriellement. Pour y arriver, deux
catégories de portefeuilles ont étéconstruites : l'une
regroupant des portefeuilles respectant la diversification sectorielle et
l'autre ne respectant pas (àpriori) ce critère. Leurs
performances ont étémesurées et comparées a` l'aide
de différents méthodes et modèles statistiques pour
essayer de tirer des conclusions sur l'efficacitéde notre
diversification.
Les résultats obtenus montrent une performance
relativement meilleure des porte- feuilles sectoriellement
diversifiés. Cette performance reste néanmoins en
deçàde celle
du benchmark. Ce dernier résultat s'explique sans doute
par l'efficience 1 du marchéfinancier de
l'UEMOA.
1. Le concept d'efficience stipule qu'il n'est pas possible de
battre sur une longue p'eriode un march'e financier en faisant des rendements
anormaux, c'est a` dire plus 'elev'es que ce que le march'e laisse pr'evoir.
Alphonse [9] donne une d'efinition complète de cette notion ainsi que
les diff'erentes formes qu'elle revêt. Concernant la BRVM, deux 'etudes
contradictoires ont 'et'e men'ees sur la probl'ematique de l'efficience. Ndong
[2] 'etablit que la BRVM est un march'e efficient tandis que Tamandja [8]
aboutit a` une inefficience au sens semi faible. Cependant, la solidit'e du
modèle non param'etrique utilis'e par Ndong fait plus pencher vers
l'efficience de la bourse sous-r'egionale que confirment assez bien d'ailleurs
les r'esultats de notre 'etude.
La pr'esente 'etude n'a pas permis de mettre en exergue une
dynamique sectorielle particulière dans l'explication des performances
des portefeuilles. Aucun indice sectoriel n'explique mieux que l'indice BRVM10
la performance des portefeuilles. Toutefois, nous avons identifi'e un bon
pouvoir explicatif des rentabilit'es de portefeuille par l'indice du secteur de
l'agriculture qui explique relativement bien, la performance des portefeuilles
construits contenant une des actions dudit secteur.
Une insuffisance importante de cette 'etude est li'ee au
nombre peu 'elev'e de portefeuilles 'etudi'es (la taille modeste de la BRVM en
est la raison principale) et a` la limitation des outils d'analyse aux seuls
modèles et m'ethodes, disponibles dans le package PerformanceAnalytics
de R qui est le logiciel exclusivement utilis'e pour l''etude empirique.
Une am'elioration possible de ce travail consisterait a`
rechercher de nouveaux modèles d'analyse de performance et, a` 'elargir
le champ d'exploration aux autres march'es financiers de la sous-r'egion que
sont le Nigeria Stock Exchange (NSE) et le Ghana Stock Exchange (GSE) pour
pouvoir int'egrer, la dimension internationale dans les strat'egies de
diversification. Cela permettrait certainement d'am'eliorer les analyses et de
voir 'egalement si ces diff'erents march'es sont aussi cloisonn'es que leur
mode de gestion peut laisser penser.
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