La problématique de la nationalité sur le plan international. "Cas des populations rwandophones vivant en République Démocraique du Congo".( Télécharger le fichier original )par Olivier MPIANA KALOMBO Université de Kinshasa RDC - Licencié en relations internationales 2011 |
§1. Causes et impact des conflits dans la Région de Grands Lacs1.1. Première causes de la déstabilisation des régions du Nord Kit-v et du Sud Kivu.L'histoire signale qu'avant la période coloniale, l'Afrique était organisée en royaumes qui, parfois entraient en guerre d'extension territoriale où se faisaient des expéditions militaires punitives ou répressives. Vers la fin du XlXe siècle, un roi rwandais RWABUGIRI a tenté plusieurs fois de s'attaquer au BUHAVU, BUSHI et BUHUNDE ses incursions se soldèrent par sa mort sur le lac Kivu dans une embuscade tendue par les Havu en 1895. Cette donnée est très importante pour comprendre les attitudes nostalgiques des rwandais hutu ou tutsi qui croyant qu'une attaque manquée créerait un motif de revendication territoriale, espèrent relancer les expéditions militaires contre la région géographique des BUHAVU, BASHI et BAHUNDE. (Walungu, Kabare, Bukavu, ldjwi, Kalehe, Goma, Nyiragongo, Rutshuru, Masisi, et Watikalé) Dans le territoire de Masisi, le Gouvernement colonial créa une chefferie autonome, le GISHARI, dirigée par un immigré tutsi, monsieur BUCYANAYANDI Wilfried arrivé au Congo (alors Congo belge) par la vague de la MI.B (mission d'immigration des Banyarwanda). Les autorités coutumière Hunde protestèrent au près du gouvernement, elles entreprirent même des démarches à Bruxelles où elles rappelèrent aux autorités belges que les rwandais n'avaient été admis sur les terre congolaises qu'à condition qu'ils restaient sous la dépendance des autorités coutumières Hunde. Bruxelles donna raison aux dites autorités représentées par le MWAMI KALINJDA André; le chef BUCYNAYANDI fut destitué et sa chefferie fut abolie. Voilà une première tentative des rwandais vers une autonomie administrative sur le sol d'accueil et contre l'autorité des nationaux. Bien plus, l' opinion nationale et internationale avaient retenu que le plan rwandais prévoyait la création d'un Etat indépendant qu'aurait pu diriger le roi KIGERI V dans le cas où les insurgés parvenaient à occuper les territoires visés et à exterminer les congolais. Le communiqué de presse signé par les nommés NTURUMENYERWA Gervais, MUGIRANEZA Jules, RUGENERA Balthazar et NZITATERA Jôseph en date du 30 décembre 1992 et relatif à l'organisation des manifestations de désobéissance civile dans les zones de Kalehei, Masisi, Walikale, Rutsuru, Nyiragôngo, Karisimbi et Goma, jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications, prouve que le danger d'affrontements entre rwandais et congolais, persista et la guerre qui fut déclenchée le 20 mars 1993 à NTOTO(Wali kali) en est une démonstration inextinguible. L'expérience vécue et toute analyse rétrospective de la participation des ressortissants rwandais à la gestion politico administrative de notre pays indiquent que l'établissement des Banyarwanda au Congo à toujours été revêtu d'un caractère spécial. Ils tiennent et s'obstinent à supplanter les autochtones. Au fait, nul n'oublie que nous sommes tous des personnes issus ou qui descendent du mouvement migratoire mais nous devons avoir aussi une origine rwandais furent déchus de leur qualité des membres du comité central. En 1982, les membres du comité central originaires du Kivu ont protesté à propos des candidatures des commissaires du peuple dans la zone de MASISI. Consécutivement à cela, trois rwandais furent déchus de leur qualité des membres du comité central. En 1989, les élections au Nord et au Sud -Kivu ont été reportées sur décision présidentielle afin de permettre l'identification et le recensement de la population. a. Manque d'intégration et la nationalité à la carte Ici, l'intégration renvoie à l'idée selon laquelle les membres d'une collectivité entretiennent entre eux des relations satisfaisantes s'incorporent et évoluent dans leur milieu selon les normes de celui-ci. Selon LIEBER: l'intégration est définie comme le « rassemblement des parties dans un tout ou la formation d'une interdépendance »55(*). Le problème se pose de la même manière dans le MASISI (Kivu).ll peut être politique ou social, il peut également se rapporter à des différentes cultures. La question de la citoyenneté entendue comme participation à la vie locale, insertion dans le tissu social, économique, ou culturel de la société d'accueil. Le problème de la cohabitation, comme celui défini aussi par le dialogue interculturel fait l'objet de la présente réflexion en raison de l'importance de la culture dans le rapprochement entre les peuples ainsi que du paradoxe révélé par les affrontements dans la région du Grands lacs Africains. Mais à analyser de près le comportement des tutsi d'autres rwandais se trouvant à l'Est de la RDC. * 55 LIEBER, cité par LABANA, cours de la théorie des Relations Internationales G3 R.l, UNIKIN 2003 -2004, Inédit |
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