1.3.2. Principales variétés
cultivées dans les oasis de Gabès (voir annexes)
Les dattes des oasis de Gabès se répartissent en
trois groupes selon leur état de maturité. Ainsi on distingue
:
- Dattes dites Besr : Bouhatem, Rochdi,
Matata, Halwaï. Ces variétés se caractérisent par
leur maturité précoce
- Dattes dites "Rtob" : Ammari, Kadhouri,
Smiti, Dungui, Blanc Hawaï. Ce sont des variétés qui se
caractérisent par une difficulté due aux risques de pourriture
lors du transport. - Dattes Sèches : Kenta, et la Degla
à Ben Guilouf qui existent dans les oasis intérieures telles que
les oasis d'El Hamma, Aguiwa à Matmata. Ces variétés se
caractérisent par une aptitude de stockage. Il est à noter que la
variété Kenta représente 70% de la production totale des
pieds de palmier des oasis d' El Hamma, cette variété se
caractérise par un taux de glucose plus élevé que celui de
Degla et par une maturité plus précoce.
La sécheresse est une caractéristique permanente
de toutes les oasis. Néanmoins la pluviométrie moyenne annuelle
varie d'une zone à l'autre. Ainsi, la zone côtière Est
reçoit près de 200 mm, alors que les zones des oasis
continentales de l'Ouest ne reçoivent que 90 mm. Les
précipitations sont irrégulières d'une année
à l'autre. Elles se produisent en général en automne/hiver
et au printemps et prennent souvent un caractère orageux. La
pluviométrie (notamment en période automnale),
l'hygrométrie de l'air et surtout la température conditionnent le
choix de variétés de palmier dattier. Ainsi, la
variété Deglet Nour, prédominante dans les oasis de
l'Ouest, le Jérid et le Nefzaoua, n'arrive pas au stade de la
maturité dans les oasis côtières. Celles-ci
possèdent leurs variétés spécifiques,
précoces et adaptées à une somme de chaleur moins
importante, mais produisant des fruits de moindre valeur. Le type
variétal de palmier dattier détermine, en grande partie, certains
systèmes agricoles oasiens, selon la qualité marchande des dattes
produites.
Les oasis côtières sont
Caractérisées par un hiver doux et où seules des
variétés communes de palmier dattier sont cultivées.
L'importance du palmier est tres secondaire par rapport aux revenus
procurés par les autres fruits et les cultures annuelles, notamment les
cultures maraîchères et les cultures sous abris-serres. Le palmier
dattier, élément pauvre de ces oasis, reste cependant l'ossature
nécessaire à l'établissement de l'écosystème
oasien.
Les études entreprises par El Amami (1973) sur l'effet
oasis sur l'économie de l'eau ont montré que le palmier dattier
joue un rôle réducteur du rayonnement solaire global et par
conséquent de l'ETP. D'après ces travaux il est conseillé
de ne pas implanter ces mailles de cultures délimitées par le
palmier, d'une surface supérieure à 0.4 hectare.
Or, aujourd'hui et suite à la perte de l'importance
économique de cet arbre, le nombre de palmier par hectare est
passé de 350 pieds par hectare en 1969 à près de 100
seulement en 2008 (FANNY, 2008). Ceci ne fait que gommé le rôle de
réducteur du rayonnement solaire, que joué le palmier autrefois,
et ne fait qu'augmenter l'ETP dans les parcelles.
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