2.2.2 Modele GARCH (1, 1)
Pour modéliser les données empirique sur le
marché, financiere, un modele GARCH (1,1) est souvant suf fisante. Il
est donne par l'équation
Yt = Xt' 0 + Et, Et = Tit ht
et ht = \/c + 0"2t_1 + h2t-1
avec c > 0, 0 > 0 et > 0. Dans ce modele, les
carrés des résidus suit un processus ARMA (1,1),
"2t = c + (0 + ) "2t-1 -- vt-1 + vt
Il est stationnaire pour 0 < 0 + < 1, oft vt =
E2t -- h2t est un processus
d'innovation pour "2t. Sous la condition de
stationnarité de second ordre, la variance inconditionnelle du processus
Et existe et constante au cours du temps. Sachant que V (Et) = E
(E2t) , il suffit a partir de la forme ARMA
(1,1) sur E2t de définir la variance du
processus : V (Et) = c 0-1 (1) =
c
1-(q+ ).
Selon Jurgen Franke, Wolfgang Hardle et Christian Hafner [2004] ,
la kurtosis existe si
302 + 20 + 2 < 1
et donne par :
Ku =
|
E (4) = 3 [1 -- (0 + )2] (E
(€t ))2 1 -- (0 + )2 -- 202
|
Elle est toujours supérieur a trois. Ainsi, si 0 tend
vers zéros, l'hétéroscédasticité est disparu
et la valeur de la kurtosis tend vers trois. Enfin, on peut montrer que pour un
processus GARCH la kurtosis est directement liée a
l'hétéroscédasticité conditionnelle.
Considérons le cas de la kurtosis associée a la
loi non conditionnelle dans un processus GARCH conditionnellement gaussien tel
que Tit rs, Ai (0, 1) . Dans ce cas, les moments
conditionnels d'ordre 2 et 4 du processus Et sont liés :
E 4/It-1] = 3 [E [4/It-1]] 2 .
En effet, on rappelle que si une variable centrée x suit
une loi normale, alors
E (x4) = 3 (V (x))2 = 3 (E
(x2))2 .
Si on applique l'espérance sur les deux cotés de
l'équation précédent, il devient
E [E [4 /1-t_i]] = E [4]
3E [[E [4/1t-1 ]]2] 3 [E [E [4/1t-i]]] 2
= 3E [4] .
On peut déduire que la loi marginale de Et a des queues de
distribution plus épaisse (distribution leptokurtique) qu'une loi
normale puisque
E [Et] 3E [4] .
(E (€i ))2
De plus, on peut calculer la kurtosis comme suit : Ku
= 3 [E [E [4/1t_1]]]2
= 3(E (4))2 + (E (€i
))2
|
3 (E (E?))2 [ [E [4/It-1 ]] 2 - (E
(ED)2]
|
= 3 + 3 (E (4))2 [[E [4/Z-1 ] ] 2 - E (E (4/1t-1))2]
3 + 3V [E [E? /It-i]]
=
(E (4))2
la kurtosis est donc liée a une mesure de
l'hétéroscédasticité conditionnelle.
Modeles ARMA-GARCH
C'est Weiss [1986] qui a introduit dans la variance
conditionnelle des effets additionnels de variables expliquées. En
effet, la modélisation GARCH peut être appliquée
non au processus initial, mais au processus d'innovation. Ceci permet alors
d'introduire divers effets additionnels de variables explicatives soit dans la
moyenne conditionnelle, soit dans la variance conditionnelle. Par exemple, on
peut considérer un modele de régression linéaire avec
erreurs GARCH :
fYt = a Xt + Et
lEt ' GARCH (p, q)
Ce modèle est appelé modèle de
régression avec erreurs GARCH. Dans le deuxième cas, le
modèle consiste en un processus ARMA avec un processus d'innovation
GARCH :
~
~ (L) Xt = ~ (L) "t €t ~ GARCH (p, q) Ce modèle
est appelé modèle ARMA - GARCH.
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