2.1.2 Propriétés des processus ARCH
Propriété 2.1 On peut noter que pour tout s > 1
: E (€t/It~s) = 0, cela signifie que le processus ARCH est orthogonale a
tout passé.
Preuve. Pour demontrer cela on utilise la propriete des
esperances iterees. En effet, on montre
E [Et/It-8] = E [E /It-5]
= E [0/1-t_8]
= 0
Propriete 2.2 La variance conditionnelle du processus Et, ARCH
(1) , definit par l'equation (2.5) est non constante dans le temps et
verifie :
V [Et/it,' = C
|
1 ~ s ~
1 + s 1"2 ts; 8t: 1 -- 01
|
C'est la propriete centrale des processus ARCH : le processus
Et a une variance conditionnelle depend du temps. On a l'idee que la liaison
temporelle passe par l'intermediaire de l'equation autoregressif definie sur le
carre du processus (2.6).
Preuve. On sait que E [Et/It_s] = 0 des lors, V
[Et/it-s] = E [4/1t-8] : Considerons le processus Et
definie par la relation (2.6) on vt est un bruit blanc faible. Par iteration
successive, on a :
E? = c + 01 + 2 1 + · · · + s1 ~ +
vt + ~1vt~1
1
+0204_2 + ~ ~ ~ +0,91 -174_5+1 +os1"2t-8
En considerant l'esperance conditionnelle de chacun de ces
nombre, il vient :
Xs ~ 1
E "2 t Its ~ = c 1 ~ s ~
1 + j 1E [vt~j~It~s]
1 ~ 1
i=o
~ :
+s 1E "2 tsIts
Puisque par definition du bruit blanc, on a
E[vt_i/lt,]= 0, Vj = 0, 1, , s-1, et par definition E
[Et2_,/it-8] =
Et_,, on obtient ainsi la formule de la variance
Lorsque s tend vers l'infinie, ces variance conditionnelle
converge vers la variance non conditionnelle, et l'on retrouve alors la formule
:
V ["t] = uim
8--+oo
V [€t/7t-s]
L L1 ~ qs ] ]
1
= uim + qs 1"2 ts
s!1 1 - qi
C
=
1 - q1 .
Propriété 2.3 Les autocovariances conditionnelles
du processus €t, ARCH (1), définit par l'équation (2.5) sont
nulle
Cov ["t; Et+k/1t_s] = 0.
Le processus est donc un processus sans
mémoire. Preuve. Cette propriété s'obtient de la
façon suivante :
Cov ["t; Et+k/1t_s] = E [EtEt+k/It_s] = E
["t/It-s] E [Et+k/It_s]
= E ["t"t+k/It_8]
= E [E ("t"t+k/IJt+k_1) /Zt-8] = E [€tE ("t+k/Zt+k_1)
/Zt-8] = E ["t 0/Zt_8]
= 0
car €t+k est connu en t + k - 1, on a donc
E ["t 0/Zt_8] = 0 ~
L'absence de corrélations entre les valeurs d'un
processus ARCH est une caractéristique très importante de cette
famille de modèle, qui les rend utiles pour modéliser certaines
séries financières1, comme le font remarquer Bera et
Higgins [1993].
Propriété 2.4 La variance marginale du processus
Et existe si et seulement si C > 0 et 0 < q < 1, d'oit le processus
t est stationnaire au seconde ordre.
1Remarquons néanmoins que l'absence de
corrélations entre les valeurs d'un processus ARCH n'implique pas que
ces valeurs soient indépendantes. Comme nous le verrons
plus loin, des corrélations non linéaires
peuvent en général exister entre les observations. Ce
phénomène est possible puisque la distribution du processus n'est
pas gaussienne mais seulement conditionnellement gaussien.
v u u
ht = tc +
|
X p
i=i
|
0i"2 t_i
|
En effet, il convient de vérifier notamment que V [4]
et V [Et] sont définies de façons positive. Sous la condition c
> 0 et 0 < 01 < 1, la variance marginale de Et existe et elle est
constante dans le temps, donc le processus Et est stationnaire au seconde
ordre.
On peut en outre établir les moment conditionnelle et non
conditionnelle d'ordre quatre existe du processus Et.
Propriété 2.5 Le moment conditionnelle centre
d'ordre quatre du processus Et verifie
E [4/1-t_s] = 3 (c + 014_02
Sous l'hypothese 302 1< 1, le moment non
conditionnelle centre d'ordre quatre du processus Et est egale
à
E [Et] = 3 [c2 201c2 + 021E [Et2_1]]
1-- 01
= 3
c2 (1 + 01)
(1 -- 30T) (1 -- 01)
La kurtosis (ou le coefficient d'applatissement de Ficher) non
conditionnelle associee au processus ARCH(1) est
Ku =
|
E [E:]
|
= 3 I 1 -- -1
> 3
L1 -301JJ
|
E2 [4]
|
Sous l'hypothése de positivité du
paramétre, 0i, la kurtosis non conditionnelle est toujours positive a
celle de la loi normale : elle traduit l'aspect leptokurtique de la
distribution du processus Et. C'est donc la deuxieme raison avec la variance
conditionnelle dépendante du temps pour laquelle les processus ARCH sont
trés utilisé pour représenter les séries
financieres ou les résidus de modele linéaire définis sur
série financiere.
Tout ces propriétés peuvent etre
généralisées du cas d'un processus ARCH(p) .
Modèle ARCH(p)
Définition 2.1.2 Un processus Et satisfait une
representation ARCH(p) si
Et = ht (2.7)
avec
et ofi ijt désigne un bruit blanc faible, tel
que E [t] = 0 et
V [t] = o2 ~.
Les caractéristiques distinguée de ce
modèle n'est pas seulement que la variance conditionnelle est une
fonction de temps mais aussi c'est la forme particulière est
spécifier. Les épisodes de la volatilité sont
généralement caractérisés comme les chocs pour la
variance dépendante. Dans le modèle de régression, un choc
grave est présenté par un grand écart type, d'oñ
présenter par une grande valeur positive ou négative de €t.
Dans les modèles ARCH, la variance de l'erreur courante, conditionnelle
sur l'erreur réalisée "t_1est un fonction croissante de l'ampleur
des erreurs retardées sans tenir compte leur signe. p détermine
la duré de temps avec laquelle les chocs persistent a faire conditionner
la variance des erreurs.
Exemple 2.1.4 Ce phénoméne est illustré a la
figure (2.5) oh des processus ARCH (p) sont simulés pour
différentes valeurs de p :
Figure 2.5 : Simulation de processus ARCH pour
diff~erente retards.
Exemple 2.1.5 Donc, la volatilité a la date t est alors
une fonction des carrées des écarts a la moyenne observés
dans le passé proche. Si les coefficients Pi sont tous
positives (assez grands), il y a un persistance des niveaux de
volatilité : on observe des périodes de forte volatilité
suivies des périodes de faible volatilité.
Plus généralement, les moments centrés
d'ordre impaire, s'ils existent sont nulle, par symétrie. En supposant
que le processus demeure infiniment loin dans le passé avec les 2r
premiers moments finis, les moments d'ordre 2r existe si et seulement si (Engle
[1982])
Pr
1
Yr i=1
(2i - 1) < 1.
Modèle avec erreur ARCH
On considére dorénavant non plus un processus
ARCH pour modéliser directement la série financière, mais
les résidus d'un modèle linéaire. Prenant l'exemple d'un
modèle linéaire autorégressif avec résidus de type
ARCH (p).
On procéde la définition générale
d'un processus autorégressif et d'un processus autorégressif
linéaire <<Gouriéroux [1992]>> .
Definition 2.1.3 1) Un processus stochastique X est un processus
autorégressif, AR, d'ordre k si et seulement si :
[ ]
X = E Xt/Xt~i + "t
= E [Xt/Xt_1, Xt_2,..., Xt_k] + €t
2) Un processus stochastique Xt est un processus
autorégressif linéaire, AR, d'ordre k si et seulement si :
[ ]
X = EL Xt/Xt~1+ Et
= EL [Xt/Xt_1, Xt_2,..., Xt_k] + "t
ofi EL (.) désigne l'espérance linéaire,
avec € est un bruit blanc faible, tel que
E [€t "5] = 0, si t =6 s
et
E ["t] = 0
satisfaisant la condition
E = 0.
On suppose que ce résidu admet un représentation
autorégressif de type ARCH (p)
Et = pit ht
avec
,\Iht = c +
|
X p
i=i
|
0t E?-t
|
et oft pit désigne un bruit blanc faible.
On a un modele qui décrit a la fois l'évolution
de l'espérance conditionnelle et la variance conditionnelle du processus
Xt dans le temps. Envisageons le cas le plus simple d'un processus de type AR
(1) avec erreur ARCH (1)
Xt = S + aXt_i #177; Et, lad < 1 Et = \/c + 014-1
Dans ce cas les résidus satisfont les principales
propriétés étudiées
précédemment2 :
i) le processus (Et) est orthogonal aux valeurs passées,
pour quelque soit le retard
E [Et/It_8] = 0, pour tout s > 1,
la variance conditionnelle
V [Et/it-i] = c + 014-i et suit un processus ARCH (1)
2 2
Et = c 0lEt-1 #177; pit.
ii) la propriété d'orthogonalité implique
que les corrélations conditionnelles sont nulle : coy [Et,
Et+k/it_8] = 0.
Il y a donc une absence de corrélation entre les valeurs
présentes et futures du processus, quels que soient les retards s et k.
Mais si la variance
2Les propriétés de processus
d'innovation vt ·
conditionnelle de Et n'est pas constante, la variance non
conditionnelle est constante.
On peut, en outre, en déduire un certain nombre de
conclusion quant au processus Xt lui même. On peut montrer tout d'abord
que l'espérance conditionnelle de Xt vérifie :
E [Xt/ Xt_s] = S + a E [Xt_i/ Xt_s] ;
ce qui montre que les prévisions non linéaires de
Xt s'obtient comme les prévisions linéaires d'un processus AR
(1). Plus généralement
Xt = ~ 1 ~ ~s + ~sXt~s + "t + ~"t1 + ~ ~ ~ +
~s1"ts+1
1 ~ ~
En prenant l'espérance conditionnelle de deux
cotés, on obtient
1
E [Xt/ Xt_s ] = -- + asXt-.9 ·
1 --a
De même façon, on peut montrer que la variance
conditionnelle de Xt dépend du temps. En effet, on montre qu'elle
dépend du processus EL de la façon suivante.
Propriete 2.6 La variance conditionnelle du processus AR (1)
avec erreur ARCH (1), Xt, s'ecrit
[1
1 01_
v [xt/xt_d 1
= -- 6. 01 1 -- a2 a25 01 01 -- a2a28 +0
~
s 1 ~ ~2s 2
2 Et-8
01 -- a
Ainsi, la variance conditionnelle d'un erreur de prevision a
l'horizon 1, s'ecrit
V [Xt/ Xt_s] = S + 014,
Preuve.
v [xt/xt_s ] = V [6
as-8+1/Xt-8
1 -- a + as Xt-8 + Et +
= V [Et/Et-9] + a2V [Et-i/Et_s]
a2(5-1)T 7
V [Et-5#177;1/fit-s]
1 -- as
=
Xs _ 1 J=0
~
1- 01
[ (1 1 _-- a2 8) 01 (01 __
aa228 #177;
=
-- a25 2
1
E.
-- a2 .-8
1 [ 0
1
"
~ 1 ~ sj
~2j 1 + sj
1 "2 ts
1 -- 01
En conclusion, si l'on désire prévoir le processus
X dans le cas d'erreur ARCH (1), l'erreur de prévision a une horizon
d'une période admet une
[ ]
variance V Xt/Xt_5qui varie dans le temps en
fonction de la valeur de
[ ]
"2 t_s; autrement dit V Xt/Xt_5= I (st_S).
Exemple 2.1.6 Le graphe ci-dessous correspond a la simulation
d'un tel processus, avec a droite son corrélogramme,
Figure 2.6 : Simulation d'un processus Y et
son corr~elogramme.
Le corrélogramme partial suggére de tester un
modéle autorégressif d'ordre 1 sur X . Toutefois, si l'on
étudie la distribution des résidus du modéle X = 8 + aXt_1
+ €t, l'hypothêse de normalité est clairement
rejetée
Figure 2.7 : Le test de Jarque-Bera.
Le corrélogramme ne permet pas de rejeter
l'hypothêse de bruit blanc, mais le corrélogramme ne permet de ne
mesurer qu'une dépendance linéaire
entre € et "t_1. L'idée peut alors
être de tester le caractére ARCH des résidus obtenus, pour
expliquer cette forte kurtosis,
Figure 2.8 : Le test ARCH.
Ce test est alors clairement significatif, et l'on valide
l'hypothêse de modêle ARCH pour les résidus. Le modêle
est
alors
JX = 0:79404 Xt_1 + "t oh t = t 1:335464 + 0:42691"2
t_1 et oh (t) est un bruit blanc gaussien.
|